La houmoussia Eliahaou

IMG_20160417_161438Il y a en Israël des endroits magiques. Où tout Israël se retrouve côte à côte sur les mêmes longues tables en bois, le petit génie qui travaille dans la zone high tech de Yokénam, des officiers de Tsahal en route vers la frontière libanaise, les deux copines du kibboutz religieux du coin avec leur bébé, l’arabe qui construit la nouvelle autoroute six, la secrétaire du maire, la ministre de la culture…

Autour d’un plat unique. Houmous, sésame, oeuf, graines, huile d’olives, olives noires, granité de citron, et café au hel. Tout pour moins de 25 shekels. Gourmet et santé. En direction du nord du pays, sur la route 70, à Yoknéam, demandez la Houmoussia Eliahou.

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Le billet de mon amie Bely

 

 

 

Une nouvelle initiative pour “En direct de Jérusalem”, le billet de mes amis, le billet des invités. Et pour inaugurer cette nouvelle rubrique, celui de mon amie Bely.

Bely habite le village de Karme Yosef, un village créé dans les années 80,  à l’est de Rehovot, à quelques kilomètres de Latrun, dans une région célèbre pour ses vignes et ses oliviers. Des hauteurs de Karme Yosef et de la maison de Bely, une belle maison colorée et lumineuse, on voit les Monts de Judée et au loin par temps clair, toute la Côte Méditerranéenne du Sud d’Israël.

Bely a choisi de nous parler de la fameuse boue noire de la Mer Morte et j’ai donné comme titre à ce billet, ” La High-tech au service du Cosmétique “

” La réputation des richesses minérales de la Mer Morte et de sa boue noire naturelle et thérapeutique n’est plus à faire. Une société israélienne pure souche, pleine d’idées, adepte du commerce équitable, respectueuse des êtres humains, des animaux et de la planète a mis au point une formule de masque facial invisible….

Dans son pot de verre recyclable, la crémeuse texture grise agréablement parfumée et non grasse de « Secret Mask » devient totalement invisible dès son application sur le visage. Celui de madame, mais aussi de monsieur, car le masque existe dans les deux versions.

La haute technologie israélienne fait donc désormais aussi des exploits dans le domaine du cosmétique : Sans rien perdre à l’efficacité notoire de la matière -« originelle »- mais quelque peu rebutante et compliquée à manipuler qu’est cette boue bien noire et bien épaisse, le nouveau masque made in Israël, permet de  jouir, avec plaisir, de ces fameux bienfaits tout au long de l’année…”

 

Secret mask

Guilat Shalit: “Merci”

 

 

Pendant des années, dans beaucoup d’écoles juives à travers la France, on a sans cesse rappelé, le nom de Guilat Shalit.

Cette semaine, ils étaient quelques 850 lycéens juifs français d’une vingtaine d’écoles dans le cadre d’un projet sympathique, le Bac Bleu-Blanc, qui a comme objectif, qu’un jeune juif ne termine pas son cycle scolaire, sans s’être rendu avec son école en Israël. Lors de la soirée au Palais des Nations à Jérusalem, Guilat Shalit est arrivé par surprise.

”Je suis venu tout simplement vous dire merci” a dit le soldat.

 

 

Les dames orthodoxes à la Mer Morte

 

C’était il y a quelques semaines dans un grand hôtel sur les bords de la Mer Morte. L’hôtel avait  été réservé par une  yeshiva lituanienne de Bné Brak. D’énormes panneaux de bois plantés sur les graviers et plongeant dans l’eau, séparaient  strictement la plage en deux. A gauche, pour les hommes, à droite pour les  femmes. Une à une, ou en petits groupes, elles sont arrivées avec leur ribambelle d’enfants.

En quelques minutes, elles ont changé leur robe stricte et leurs bas noirs en longs peignoirs de bain colorés, leur coiffe sombre ajustée sur des perruques, en bonnet de bain fleuri. Leur air sérieux s’est métamorphosé en sourire jovial, les mots pesés en conversations coquines sur les maris-enfants-belle-mère-ménage et “cholent”  de shabbat.

Assises en rond, au bord de l’eau, flottant comme des ballons sur la mer de sel, ces dames  impénétrables, dures et tranchantes, étaient devenues drôles, charmantes et  accueillantes. A chacune, de s’étaler de la boue noire et gluante sur le visage et les bras, à d’autres de faire  la planche à plaisir les yeux fermés face au soleil sur l’eau  immuable, et d’autres encore à prendre en peignoir une douche glacée en riant aux éclats.

Une très vieille dame ridée avait un bonnet de bain blanc et un peignoir bleu en s’aspergeant avec délice d’eau salée – la mère du rabbin de la yéshiva, me dira t-on plus tard –  expliquait avec enthousiasme à ses filles, belles-filles, petites et arrières petites filles: ” Mes enfants, remerciez Dieu, mais merci Dieu, pour ce bain de sel. Mais regardez ce que Dieu a fait. Une mer de santé.”

Dans le hammam évidemment strictement réservé aux femmes,  dans l’opacité des  vapeurs et l’humidité du spa, les conversations se sont faites encore plus ouvertes. “Mes études, mon travail… oui mais bien sûr avant tout, mon mari, mes enfants, mais ma carrière…, ma gym…. mon temps à moi…. et une autre de poursuivre, pour le bien de la famille,  l’épouse et la mère de famille doit être heureuse, satisfaite, accomplie…”. Presque le discours des féministes des années 70.

Je l’avais remarqué et écrit d’ailleurs sur ce Blog. La femme orthodoxe israélienne – certaines en tout cas – ont créé un modèle très particulier de  révolution féminine.  Une révolution de l’intérieur. Attachées scrupuleusement à leur croyance  et à leur famille, souvent fer de lance du respect de  la tradition religieuse, elles ont créé tout à la fois un espace d’indépendance, de liberté et de créativité.

 

 

Olives et archéologie

 

La région était à l’époque talmudique un grand centre agricole. Ce pressoir, datant du 3ème ou du 4ème siècle est un complexe « impressionnant et unique » de production d’huile, disent les archéologues. Bien que détruit par un énorme incendie il y a environ 1400 ans, des détails du pressoir sont restés intacts. On peut voir notamment deux énormes réservoirs à huile avec une capacité d’environ 20 000 litres, tous deux pavés de mosaïques colorées.