Omar et Bethlehem, deux films et une même histoire

Le film Omar, Omar et Nadia
Le film Omar, Omar et Nadia
Le film israélien Bethlehem Razi et Sanfur
Le film israélien Bethlehem Razi et Sanfur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bethlehem est un film israélien, Omar est un film palestinien. 

 

Omar, le nouveau long métrage du metteur en scène palestinien Hany Abu-Assad  vient d’être nominé pour les Oscars 2014 dans la catégorie du Meilleur film étranger. Le nouveau thriller du réalisateur de  Paradise Now a donc des chances d’être un des cinq finalistes  dans sa catégorie lors de la cérémonie du 2 mars prochain à Hollywood.

Le film israélien Bethlehem, premier long métrage du metteur en scène, Yuval Adler avec comme coscénariste, le Palestinien  Ali Waked était aussi candidat  dans la toute première sélection mais n’a pas été retenu par l’académie.

Entre le film israélien et le film palestinien, l’Académie du cinéma a dû choisir et trancher, car au fond Omar et Bethlehem racontent exactement la même histoire. Le jury de l’Académie a trouvé la version palestinienne plus authentique, plus cinématographique, plus esthétique. C’est son droit. Bien que j’ai un autre avis

Le pathètique dans cette histoire, Abu-Assad et Adler, sans se concerter  ont choisi exactement le même thème: la relation ambiguë, tout à la fois amicale, violente et déchirée entre un israélien, agent des services de la sécurité intérieure du Shin Beth et un jeune palestinien informateur, malgré lui. Les deux films ont en commun des images très belles, dures, haletantes, des dialogues  nerveux, touchants, graves, épures  deux vrais thrillers sur la guerre de l’ombre entre israéliens et palestiniens. Chacun à sa manière, chacun avec son regard.

Ces deux films tentent aussi d’explorer les sentiments des hommes dans ce conflit centenaire. La loyauté et la trahison, les rêves de fraternité dans une méfiance omniprésente, la machine infernale du politique et de la violence, où les hommes perdent le contrôle de leur vie dans des rouages inextricables et meurtriers. Au fond, tout ce que la couverture médiatique incessante ne dit pas sur le conflit israélo-palestinien.

 

L’intégralité de l’article et les bandes annonce des deux films sont publiés sur le site de Tribune Juive

http://www.tribunejuive.info/cinema/le-regard-de-katy-bisraor-omar-et-bethlehem 

 

Officier et gentleman, mon amour

 

 

Le général Amnon Lipkin-Shahak, 15ème chef d’état-major de Tsahal s’est éteint cette semaine à l’âge de 68 ans à l’hôpital d’Hadassah de Jérusalem d’une leucémie. Soigné du cancer, il y a plus de vingt ans, il avait publiquement raconté l’existence de sa maladie, avant de prendre ses fonctions de chef d’état-major, démarche alors très inhabituelle dans l’Israël des années  90.

Officier et gentleman,( Shelly Yehimovitz,), héros d’Israël, (Benjamin Netanyaou), homme d’exception (Shimon Peres),  Amnon Lipkin-Shahak était de cette génération d’Israéliens, tout à la fois héros et humble, combattant et épris de paix, qui ont fait de Tsahal, et d’Israël une légende.

Devant la tombe de son mari, les mots de Tali Lipkin-Shahak, journaliste et mère de trois de ses cinq enfants racontent mieux que tout l’homme. J’ai donc traduit une partie du texte de Tali et voici:

 

” Dans le département d’hématologie de l’hôpital Hadassah, enfoui dans cet automne froid et dur, tu m’avais dit, «Je ne peux imaginer ce qu’aurait été ma vie sans toi, Tali.” Et je t’ai répondu. ”Je ne peux imaginer ce que sera la vie sans toi. Tiens encore le coup, Amnon, résiste, lutte, encore. ” Et tu m’as répondu.” J’ai encore de la force”. Mais, depuis longtemps, je savais que nos jours étaient comptés. Nous en parlions en filigrane, rarement, avec prudence, pour ne pas nous blesser. Mais en fait, à qui les jours ne sont pas comptés. Savons nous ce que nous réserve demain? Je tentais ainsi d’apaiser ma peine.

 

Nous nous sommes aimés sans limite. Simplement, facilement. Sans condition, sans doute aucun. Sans jeu, sans répit, sans  peur. Des vases entrelacés et communicants nous étions. Comme un système électrique en circuit fermé, une unité, pleine, unique, une, immense et parfaite autour de notre amour et de la vie que nous avions construit avec nos enfants. Compléments l’un de l’autre, différents et semblables. Et toi, la lumière qui éclairait le chemin. J’étais à toi, mon amour. Et je resterais à toi jusqu’à notre prochaine rencontre.”


	

Opération Piliers de défense – Les nouvelles armes de Tsahal

 

 

 

 

 

 

Du point de vue médiatique, un élément nouveau,  presque  spectaculaire dans cette opération ‘ Pilier de défense”.  Absent des médias et cumulant toutes les erreurs possibles dans le passé, Tsahal semble brusquement avoir compris qu’une guerre peut se gagner ou se perdre sur facebook et twitter.  Avec des ordres, ”venus d’en haut”, la nouvelle direction de la communication a engagé une équipe performante,  très jeune, esprit start up et new média, originaire de plusieurs pays du monde et a mis en place une panoplie médiatique holistique, innovante, osée pour un porte parole militaire. ( voir certains titres du Blog, genre ”Échangeriez-vous votre voisin belge ou suisse contre les terroristes du Hamas”)

 Désormais, les sources sont en direct, bien écrites, présentées intelligemment. Et déjà la preuve de cette guerre médiatique. Du véritable Tweet Fight, dès le début de l’opération israélienne entre les comptes Twitter de Tsahal et du Hamas. Pour tous ceux qui veulent suivre l’actualité du Moyen-Orient avec honnêteté, il faut au moins regarder et surfer.

Les nouvelles armes de Tsahal en français ( et aussi dans d’autres langues dont en arabe)

Compte Twitter

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Blog

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et même le youtube de l’élimination d’Ahmad Jaabari diffusé à peine quelques minutes après l’opération

 

Yaffa Yarkoni a tiré sa dernière révérence

L’icône de la chanson israélienne n’aimait pas le surnom qui lui avait été donné, “la chanteuse des guerres”. Si c’est pour raconter que j’ai chanté au milieu des champs de bataille, côte à côte avec nos soldats, que je me précipitais sur le téléphone pour transmettre des messages à leurs parents (c’était bien avant le temps des Iphone et des Ipad, c’est moi qui commente évidemment), que je me rendais dans les hôpitaux lorsque l’un d’entre eux avait été blessé, je veux bien que l’on m’appelle ainsi, mais je n’aime pas la guerre, je veux la paix. Quelques années plus tard,  ”la chanteuse des guerres”  créait  le scandale , en critiquant avec virulence, “l’attitude des soldats” lors d’une des grandes opérations de Tsahal. Mais ces prises de positions politiques, avaient été vite oubliées, vite pardonnées. Comment aurait il pu en être autrement, pour celle qui sans peur et avec affront, chantait Babel Oued sous le feu de l’armée égyptienne en 1967, chantait main dans la main avec les soldats de Givati en 1948, et avec les petits enfants de ces soldats eux mêmes devenus soldats dans la Guerre du Liban de 1981.

En m’offrant Babel Oued, avait elle raconté, Haim Gouri, ( qui avait écrit les paroles de ce grand poème sur la porte d’entrée vers Jérusalem, aujourd’hui en hébreu, Shaar Hagay pour raconter la guerre d’Indépendance)  a fait de moi la chanteuse d’Israël.

Yaffa Yarkoni s’est éteinte ce lundi 1 janvier 2012, à l’âge de 86 ans. Depuis quelques trois ans, elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Dans une maison, entourée d’autres malades, la grande dame de la chanson israélienne, ne chantait plus, les mélodies aussi avaient échappé à sa mémoire et seulement parfois, le regard dans le vague elle tapotait de son doigt sur la table, sans que personne ne sache si ce mouvement anodin de la main était le  fil conducteur vers les musiques et la voix somptueuse de la chanteuse adulée 1. Tragédie d’une maladie encore sans espoir de guérison.

J’ai choisi deux moments de cette  grande carrière.  Les débuts et la fin. Deux moments de l’histoire d’Israël pleins de force, de tendresse aussi.

Yaffa Yarkoni dans un de ces premiers concerts en France en 1967

 Yaffa Yarkoni en 2002, dans un moment intimiste, une des ces dernières apparitions publiques enregistrant une nouvelle version d’un de ces grands succès, Kol hayonim 

1 Selon le témoignage de sa fille, raconté il y a quelques mois.

Le 7 juin 1967, en direct

Le 7 juin 1967, troisième jour de la Guerre des Six jours, Motha Gur à la tête des parachutistes arrive au Kotel. 

J’ai retrouvé – merci à YouTube – les quelques minutes qui ont changé l’histoire d’Israël. Motha Gur qui passe la porte des lions, qui annonce, le Mont du Temple est entre nos mains, les parachutistes qui  s’approchent du Kotel,  la premiere prière du rabbin Goren, le shofar, comme si vous y étiez…

Haïti Israël en chiffres et en photos

 

Selon plusieurs de mes auditeurs, les informations que je donne  chaque matin sur Radio J, depuis le tremblement de terre en Haïti sur le travail humanitaire d’Israël n’ont pas toujours d’échos dans les médias nationaux. 

Voici donc pour renforcer le témoignage sonore, des chiffres, des liens vidéo et des photos…

Les chiffres…

  • Deux minutes après avoir pris connaissance de l’ampleur du désastre en Haïti, Gaby Ashkénazi, le chef d’Etat major de Tsahal donne l’ordre d’envoyer une mission
  • 36 heures après le tremblement de terre, deux avions de Tsahal atterissent à Haïti
  • En huit heures, la mission israélienne sous la direction du Commandement de la protection civile met sur pied un hôpital de campagne avec 500 lits, une salle d’opération, un département radiologie, une unité ultrason, une unité prématuré, une tente pédiatrie
  • Selon l’évaluation de l’armée israélienne, 43 équipes de secours du monde entier opèrent en Haïti comprenant 1800 membres du corps médical et paramédical et des spécialistes de sauvetage,169 chiens-renifleurs  
  • Dans la mission israélienne 250 hommes et femmes, 40 médecins, 64 infirmières, 20 ingénieurs civils, 8 chiens-renifleurs.
  • 996 blessés ont été traités dans l’hôpital israélien, 209 opérations chirurgicales, onze naissances dont deux bébés prématurés, deux opérations césariennes, sept personnes sont mortes de leurs blessures, un millier d’enfants et adultes légèrement blessés ont reçu des premiers soins dans des dispensaires situés aux abords de l’hôpital. ( Chiffres du 23 janvier 2010)
  • L’hôpital israélien a été le premier hôpital créé à Haïti après le séisme
  • L’organisation Zaka a sauvé huit étudiants sous les décombres
  • Les équipes de sauvetage envoyées d’Israël ont sauvé des décombres 41 personnes en tout  ( Chiffres du 23 janvier 2010)
  • La Maguen David Adom a envoyé une équipe spécialisée dans la  réanimation
  • L’organisation de charité israélienne, Latet, a envoyé six camions qui sillonnent Haïti avec des victuailles.

Source –  Tsahal porte parole, Affaires étrangères, Zaka, Magen David Adom, Hôpital Hadassah Jérusalem, Hôpital Soroka Beersheba. Correspondants à Haïti  de la deuxième chaîne de la télévision israélienne (Rony Daniel) , du journal Yedihot et de Kol Israël, la radio israélienne   

 

L’hôpital israélien dans les médias internationaux

(Mis à part, TF1, les reportages sont en anglais, les images parlent d’elle mêmes) 

  • La BBC consacre deux reportages à l’hôpital israélien sous le titre ” Autre image d’Israël en Haïti”
  • TF1 titre son reportage ”Les miraculés de Port au Prince” et cite un des sauvetage réalisé par Israël Reportage TF1
  • La NBC a consacré un reportage sur la rapidité et l’efficacité de l’intervention israélienne. Reportage NBC
  • CNN consacre un reportage en prime time sur ” l’hôpital de campagne made in Israël ” R  
  • La chaîne ABC interview des pédiatres travaillant dans l’hôpital israélien
  • La chaîne d’information internationale,Fox consacre deux reportages sur “les médecins israéliens en Haïti” Reportage Fox
  • La chaîne CBS consacre en prime time, un reportage sur l’hôpital israélien, ” la lutte pour la vie” ou la la “Rolls Royce” de la médecine en Haïti Reportage CBS
  • AP, l’agence de presse américaine diffuse dans le monde trois  sauvetages de survivants par l’équipe israélienne Reportage AP

 

 … et les photos

 

Israël diffuse la photo de l’emplacement de l’hôpital israélien pour faciliter le travail des forces internationales de secours

Dr Jennifer Lee Ashton , médecin américaine des forces de l’ONU coordonne les premières actions avec le Col. Doc. Itzik Kryse de la mission israélienne

 

 

 

 

 

 

Le premier bébé mis au monde dans l’hôpital de Tsahal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La salle d’opération ou plus exactement la tente d’opération

 

 

 

 

Des enfants haïtiens sous la tente “département pédiatrie ” de l’hôpital israélien

Comment un soldat russe permet à Strauss de vendre du chocolat

 

 La vedette de la campagne publicitaire en langue russe de Strauss a été choisie avec soin par l’agence de pub après une longue étude de marché. Strauss-Elite est le leader de l’industrie alimentaire. Pour vendre ces yaourts et chocolats, la firme qui voulait un personnage identitaire a choisi un jeune soldat israélien parachutiste immigré depuis peu de Russie.

Le soldat parachutiste enlace son grand père, ancien combattant de l’armée rouge bardée de médailles qui contraste avec l’uniforme presque dénudé de son petit fils et les deux générations en mangeant des chocolats disent en coeur: ” Aujourd’hui nous vivons là.”

Tsahal est devenu un élément majeur dans l’identité israélienne des nouveaux immigrants russes, passage obligé vers une intégration réussie. Pour vendre à la communauté russe, les grandes marques de chocolat, de yaourt, de chaussures de sports et de téléphone montrent des soldats. Il y a quelques mois, le Likoud, Kadima et Libermann avaient fait de même.

Aujourd’hui 25 % des soldats de l’armée israélienne sont des nouveaux immigrants, la majorité originaire de Russie et des anciennes républiques soviétiques.