L’aguna de Kippour

Au cours de la guerre de Kippour, de nombreux soldats israéliens sont tués  sans que leur lieu de sépulture ne soit découvert. Les témoignages n’existent pas toujours ou sont contradictoires.

L’armée, sous le choc de cette guerre difficile veut traiter rapidement les cas de ces soldats disparus, ne pas laisser planer le doute, ne pas laisser les plaies béantes. Lorsque les données militaires montrent que les soldats n’ont pas pu survivre, la politique de Tsahal est de décréter officiellement de leur mort. Lors des autres guerres l’armée israélienne n’avait pas mené une telle politique.

L’Etat major ne se préoccupe évidemment pas du destin des femmes des soldats disparus, mais cette politique permet par la même occasion de libérer les femmes de leur statut d’aguna. Cette politique de l’armée est appuyé par le Rabbinat. Nouveau Grand rabbin sépharade d’Israël, personnalité renommée et respectée, le Rav Ovadia Yossef, poursuit la tradition de Shlomo Goren. Des études minutieuses de chaque cas, des jugements de divers époque de l’histoire talmudique, l’utilisation presque systématique du principe du “safek safika “, du double doute, malgré  le manque de preuves et l’absence de témoignages, aménent le Rabbin à trancher.

Des dizaines de femmes sont ainsi libérées en quelques mois de leur statut d’aguna. Une politique qui n’a pas été appliquée dans le cas de Tami Arad. 

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