Opéra en Galilée

 

 

 

 

“L’économique et la musique se marient parfaitement” explique Muriel Haïm, l’initiatrice des Journées de Galilée. “L’économie, la technologie, tout comme la musique dépassent les frontières et contribuent à l’amélioration de la qualité de la vie des citoyens du monde”.

Dans cet esprit, la Galilée accueille cette semaine les Journées internationales de Galilée, des rencontres économiques  et un festival d’Opéra Baroque.

Dans la cour de la forteresse des Croisés de la vieille ville d’Acre, l’ensemble des Talents Lyriques, dirigé par le chef d’orchestre français Christophe Rousset présentera trois grands classiques : Actéon (1684) de Charpentier, Didon et Enée (1689) d’Henry Purcell et Alcina (1728) d’Haendel. Pour Alcina, la magicienne qui envoute les hommes, l’artiste et vidéaste américaine Naomie Kremer a créé le spectacle vidéo qui sera projeté sur la forteresse.

Quelques heures auparavant, à Zirkhon Yaakov et au Technion de Haifa, les participants se réuniront sur  le thème ambitieux de ” La Technologie change le Monde et le Moyen-Orient” et lanceront le premier Cercle International d’économistes.

Avant de s’occuper de musique et d’économie, Muriel Haïm a déjà été l’architecte de beaux projets. Elle a participé à la création de Beit Ham, la maison qui à Jérusalem accueille quotidiennement des enfants après l’école et lutte ainsi contre la délinquance.

Et surtout en tant que médecin, elle dirige l’association Un cœur pour la paix, qui avec le professeur Jean-Jacques Rein, a sauvé dans les hôpitaux israéliens, plusieurs centaines d’enfant palestiniens atteints de malformations cardiaques.

Un cœur pour la paix, tout comme les journées de Galilée, des micro-projets d’espoir dans un Moyen Orient à feu et à sang.

 

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Les raisons du succès de Whatsapp chez les Israéliens (et en Diaspora)

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Selon une enquête réalisée en novembre dernier, 92 % des smartphones en Israël sont équipés de l’application whatsapp. Un record mondial par tête d’habitant. Record aussi dans l’utilisation de l’application. Sur les 450 millions d’utilisateurs dans le monde, 70 % sont actifs quotidiennement. En Israël le taux d’actifs dépasse les 86%. 

Alors pourquoi, whatsapp a tellement séduit les Israéliens? Le commun entre la philosophie de whatsapp et l’Adn juif explique le succès. Whatsapp  a récréé, d’une manière virtuelle, le foyer juif d’antan, l’antique communauté, le shtetl. Plus authentique que facebook et twitter,  plus convivial que les courriels et textos: la tribu, le clan, la famille, la smala, être ensemble, partager, échanger, tout, sans cesse, intensément, exagérément. Les grands moments, les humeurs de l’instant, les photos et les recettes de cuisine. Et les fêtes. Le nombre de messages doublant les veilles du shabbat et des fêtes juives en est la preuve. Comme si les distances  et les générations ne séparaient plus le peuple juif. La famille juive dispersée aux quatre coins du monde retrouve son cadre ancestral à portée de main et en cliquant sur un bouton. C’était d’ailleurs à l’origine, la raison d’être de l’application. Adaptée à tous les types de smartphones et à tous les réseaux dans le monde, sans frontière, ce service de messagerie instantanée est par excellence dédié au cercle familial, ludique, simple, et illimité.  

Le nom même de l’application est très “israélien”. En Israël, rares sont les conversations qui ne commencent par ”ma koré?”, “Quoi de neuf, qu’est ce qui se passe?”. Exactement le  what’s up anglophone transformé par un subtil jeu de mot en whatsapp.

Les principes de l’application ont aussi plu aux Israéliens. No Ads! No Games! No Gimmicks! Pas de pub! Pas de jeux! Pas de gadgets! Les Israéliens qui n’aiment pas  être des frayercélèbre expression de l’argot empruntée au yiddish et exprimant le fait d’être dupe, d’être un pigeon –  ont adoré cette pure expérience de messagerie.  

Et aussi l’origine juive de Jan Koum, un des deux fondateurs de whatsapp explique peut-être aussi le génie de l’application. Né dans une des familles pauvres de la communauté juive d’Ukraine,  Koum, aurait-il intuitivement compris, que le désir de sa famille, des communautés juives d’être ensemble était aussi un besoin récurrent, chez les peuples du monde entier?

L’article complet sur le sujet a été publié par Tribune Juive:

http://www.tribunejuive.info/non-classe/les-raisons-du-succes-de-whatsapp-chez-les-israeliens-et-aussi-dans-les-foyers-juifs-de-diaspora-par-katy-bisraor

 

 

Israël et le légume start up

 

Le comble du génie c’est de prendre un domaine aussi ancestral que le légume est d’en faire un produit high tech qui rapporte des millions.

J’étais cette semaine au parc des expositions de Tel-Aviv, à AgroMachov, le rendez vous annuel des agronomes israéliens et de la R&D dans le domaine de l’agriculture.   Le clou de l’exposition, des légumes de forme bizarre, de couleur chamarré. Dans les serres-laboratoires du Néguev, de l’Arava ou de la plaine du Sharon, les ingénieurs agronomes inventent des nouveaux fruits et légumes pour vendre ensuite l’idée et les graines à prix d’or. Comme la nouvelle mini-pastèque toupie, photographiée dans le panier. Les entreprises chinoises envoient leurs délégués. Un “espionnage industriel” qui n’émeut guère les inventeurs israéliens. ” Ils peuvent photographier mais ne découvriront pas avec leurs clichés le secret du goût sucré, oncteux, unique de nos fruits et légumes.” explique un ingénieur. Et pour revenir au coté start-up, selon le ”The Marker”, les nouveaux fruits et légumes représentent à l’exportation un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions de dollars.

Waze n’a pas l’exclusivité du génie israélien…

 

 

Douze choses que vous aimeriez savoir sur Waze

Google vient d’acheter Waze pour plus d’un milliard de dollars. Voici douze choses – certaines inédites – que vous aimeriez savoir sur la start up qui a inventé le GPS communautaire et convaincu plus de 50 millions d’utilisateurs dans le monde de l’efficacité de ce service  de cartographie et de navigation GPS made in Israël.

 

  1. Ehud Shabtai, qui a inventé la technologie Waze est diplômé en sciences de l’informatique de l’Université de Tel-Aviv,- normal, classique – mais aussi de philosophie…
  2. Waze est né de l’achat d’un GPS. En 2004, la petite amie d’Ehud, lui fait cadeau un GPS. Pas assez fiable pour l’ingénieur en herbe. ” Lorsque je sillonais les routes d’Israël, je voulais avoir des données sur les embouteillages, les travaux et les voitures de police”. Ehud trafique le GPS, rajoute des fonctions, implique des copains. Waze est né.
  3. Le premier nom de Waze, LinkMap
  4. Depuis l’âge de 20 ans, Shabtai est un leader dans la communauté du code ouvert
  5. Si vous avez une start up et vous cherchez des investisseurs, voici des fonds qui ne se trompent pas. Ils ont investi dans Waze 66 millions de dollars, Blue Run Ventures, Magma Venture, Vertex Venture CapitalKleiner Perkins et Horizon Ventures. Ils récupéront aujourd’hui, après la vente à Google, plus de 400 millions de dollars.
  6. Waze est basé à Raanana
  7. Ehud Shabtai recevra 60 millions de dollars,  Noam Bardin, Pdg de Waze et les trois autres fondateurs de la société augmenteront leur compte en banque de 30 à 10 millions de dollars chacun.
  8. La direction de Waze est très ”social oriented”. Les cent dix  employés de Waze, de la femme de  ménage au directeur financier en passant par les secrétaires et ingénieurs se partageront 55 millions de dollars. Quelques uns de ces 110 employés sont originaires de France.
  9. Google a acheté cash. Facebook proposait 60 % en liquide et 40 % en actions. Google versera cette semaine dans le compte en banque de Waze, 1.1 milliard de dollars.
  10. Pourquoi Google n’avait pas d’autres choix que d’acquérir Waze: lorsque les ingénieurs du moteur de recherche ont découvert Waze, ils ont analysé, décodé et ont compris rapidement que Waze était basé sur des algorithmes  essentiels pour développer le Google Map et la stratégie du “mobile first”. Certains de ces algorithmes étaient déjà étudiés par Google. Mais un peu trop tard. Bien conseillé, Waze avait inscrit les brevets et devenait ainsi incontournable dans la cartographie mobile.
  11. Shabtai a refusé catégoriquement l’accord presque achevé avec Facebook, qui exigeait que le centre de développement se déplace d’Israël vers la Silicon valley californienne.
  12. Le sujet a aussi été soulevé lors des dernières semaines des négociations avec Google. Mais le géant du web a compris que les Israéliens ne céderaient pas et n’abandonneraient pas le soleil israélien pour le soleil californien.

Conclusion, à Waze on est très business, très high-tech, très “social”, très israélien et très sioniste.

Vin…à lire et à déguster

C’était la fête du vin cette semaine à Tel Aviv. Des sommeliers du monde entier, les grands vignobles israéliens,  les petits producteurs et des milliers de visiteurs à Israwine Expo 2010. Je ne suis pas spécialiste du domaine et je laisse donc parler, l‘un des plus célèbres  sommeliers français, Olivier Poussier qui consacre sur son site une page au vin israélien. Lire et déguster chaque mot.

” Depuis le début des années 80, le vignoble israélien connaît une réelle mutation. Comme au Liban ou en Turquie, l’observation et la curiosité ont incité certains vignerons à modifier les zones de plantation. Les vins les plus sérieux impressionnent. Techniquement bien faits, ils s’imposent régulièrement à l’aveugle, sans rien renier de leur caractère sudiste. De quoi être optimiste pour l’avenir !

Ma préférence va aux vins rouges. Leur fraîcheur, leur finesse, leur harmonie sont parfois stupéfiantes. La formidable cuvée Adom 2001 du domaine Saslove, une propriété fondée en 1995 et située dans la région de Shomron au nord est de Tel Aviv est un bel exemple du potentiel des nouveaux vins israéliens. Ce 100% cabernet-sauvignon doté d’une robe profonde, à la juste maturité du fruit, dévoile un boisé bien géré, une structure charnue, seveuse et élégante.”

Et quelques données si vous désirez tout savoir sur le vin israélien. (Presque tout, car je continuerai à écrire sur le vin, qui au delà de la gastronomie et de son aspect business est devenu un véritable phénomène de société.)

Les cinq régions viticoles d’Israël

 

Pour les oenologues, la variété des sols et des climats est un des grands atouts de l’industrie du vin en Israël. Des roches volcaniques du Golan  aux terrains sableux du littoral, du climat froid en hiver, chaud, sec et humide en été et des températures  brûlantes  du Néguev, ces contrastes ont permis  la création de vins de terroirs spécifiques à chaque région.

  • Au nord, la Galilée et le Golan
  • Au centre, le long du le littoral méditerranéen et à l’intérieur des terres, les régions de Zichron Yaacov et de Benyamin, la  plus grande région vinicole d’Israël.
  • La région des vignes de Rishon le Tzion et  Rehovot.
  • Les vignobles de Jérusalem et de ses environs qui s’étendent jusqu’à Hébron et les monts de Judée
  • Le désert du Néguev au sud de la ville de Beer Sheva avec notamment le  développement dans la région d’Arad, d’une florissante industrie viticole exploitant des terres de qualité et utilisant des techniques ultramodernes d’irrigation.

La révolution des années 80

La révolution vinicole en Israël  date de la fin des années 80, avec l’introduction d’une technologie d’avant-garde et d’un savoir-faire importé des Etats-Unis.

Alors que le début de la production de vin en Israël doit beaucoup à la France, avec de nombreux hommes du terroir français venus expliquer les secrets de l’oenologie aux vignerons israéliens, la véritable révolution du vin des années 80 et 90 se base sur les techniques importées des Etats-Unis.
Le vin israélien tourne alors le dos à ses racines françaises, délaisse, les méthodes de production et les plants de l’époque du Baron de Rothschild. La production se diversifie avec le passage rapide d’une production centrée sur les vins rouges sucrés vers les vins blancs et rouges secs  et les mousseux.

Le vin israélien s’exporte

Aujourd’hui, l’industrie du vin en Israël est de plus en plus exportatrice. La production annuelle dépasse le million et demi de caisses, soit  6 000 hectares de vignes cultivés et 50.000 tonnes de raisins avec une diversité des cépages du muscat au grenache, du dabuki au Carignan, du sémillon au sauvignon et au  cabernet-sauvignon

Charité, nouveau genre

” Notre défi, exceller dans la communication mais pas seulement. Nous développons des programmes originaux pour renforcer la cohésion sociale en Israël ” m’explique Shimon Dik un des patrons de  Motorola Israël.Une affaire de win-win. L’entreprise gagne en s’insérant dans la communauté, l’employé trouve dans ce bénévolat une source d’enrichissement  et  les populations nécessiteuses bénéficient de cette aide.

Bien ou mal, les faits sont là. Motorola n’est pas seul à se passionner pour le bénévolat en action sociale. En Israël, le secteur des affaires a pris la place de l’Etat.  Depuis la fin des années 80, les gouvernements de gauche comme de droite  ont progressivement abandonné la politique d’Etat providence, projetant des milliers de familles dans le cycle infernal de la pauvreté. Face au vide créé par ce retrait des pouvoirs publics, les leaders de l’économie israélienne ont lancé des projets de mécennat  d’entreprises. Faire don de son temps, de sa créativité, de son savoir faire au lieu de signer des chèques.

Les firmes israéliennes rivalisent  dans le domaine de la responsabilité sociétale. A tel point que je reçois plus de communiqués de presse sur le sponsoring social des entreprises que  sur leurs succès commerciaux. Pour Dik, ” le secteur du bénévolat d’entreprise est en Israël un des plus dynamiques et original du monde.” La Bourse s’est aussi impliquée. Un règlement impose aux sociétés cotées à Ehad Haam, la publication d’un document annuel sur les activités bénévoles.  Les firmes doivent décrire dans les détails leurs activités de bénévolat, objectifs, programmes, implication des dirigeants et des employés et résultats des projets.

Des firmes qui se passionnent pour le bénévolat, la charité qui devient un critère pour juger de la qualité d’une entreprise, pas mal du tout pour une économie ultra capitaliste.

Y a-t-il une liberté de la presse en Israël ?

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Je sais qu’en écrivant ce Post, je prends le risque de mettre en colère plusieurs de  mes confrères. ” Katy, tu te trompes, tu exagères, tu comprends mal ” m’ont répondu maintes fois des journalistes des grands journaux, lorsque je présentais les limites de la liberté de la presse en Israël. J’accepte les critiques. Mais je persiste et j’accuse.

 

Les trois grands journaux du pays sont la propriété de trois familles qui  défraient la chronique des pages people, ce qui en soit pourrait être sympathique. Ces trois familles concentrent surtout à elles seules un pouvoir  qui nuit à une liberté réelle de la presse. Notamment sur la couverture économique et sociale, la presse israélienne est prisonnière d’une élite. Le pouvoir de ces trois familles s’est renforcé ces dernières années avec des prises de participations dans les médias électroniques, TV et web.

 

Le Yedihot, premier journal du pays appartient à la famille Moses. Ce groupe de presse, à travers maintes publications, le journal féminin La Isha et la chaine de journaux locaux, est devenu un empire financier et politique. Le journal a mené ces dernières années des enquêtes et révélé des scandales qui ont changé le cours de la vie politique. Comment les thèmes des enquêtes ont-ils étaient choisis.  Difficile de le dire. Et une question. Pourquoi le journal fait-il preuve de partialité “sympathique” envers Silvan Shalom. Shalom pour les lecteurs de mon blog qui ne sont pas dans la confidentialité des potins mondains est marié avec une des héritières de l’empire de presse, Judy Shalom Nir Moses, elle même journaliste célèbre.

 

Une autre grande famille, la famille Shoken, d’origine allemande, contrôle le Haaretz. Fondé avant même la création de l’Etat d’Israël, le Haaretz est le journal de référence, intellectuel avec un poids énorme dans les combats politiques. Résolument à gauche, anti-clérical virulent, le journal a doublé cette puissance dans le domaine des idées d’un pouvoir financier grâce à un puissant réseau de journaux locaux.

 

Le concurrent du Yedihot, le Maariv, a été racheté par une autre grande famille, qui contrairement aux familles Moses et Shoken est relativement nouvelle dans le club des élites. Les Nimrodi, d’origine iranienne ont   fait leur fortune dans de juteuses affaires de ventes d’armes avant d’investir dans l’assurance et la presse.

 

Dans ce contexte, l’expérience du Israël Hayom, est comme une bouffée d’air. Avec un modèle fort différent – le journal est distribué gratuitement – ce journal menace de ravir le tirage du Maariv et couvre l’actualité avec une équipe de journalistes célèbres, lassés de dépendre des états d’humeurs des magnats de la presse familiale.

L’empire de la famille Ofer

 

 ” Une cinquantaine de grandes familles dirigent le pays, c’est bien là notre drame ” m’explique une Pdg issue d’une de ses familles et qui a choisi de rompre l’alliance familiale pour se lancer dans une propre aventure de création d’un journal aujourd’hui leader dans le domaine du loisir et de la télévision.

Beaucoup d’encre a déjà coulé sur l’élitisme de la  société israélienne. Les rouages de l’économie, de l’industrie et de la presse sont contrôlés par quelques grandes familles, la plupart implantées en Palestine britannique, avant la création de l’Etat d’Israël.

couverture du Globes sur la famille Ofer

La famille Ofer est une de ses familles. Sur la promenade des bords de mer d’Herzliya, les bureaux  des  ” Frères Ofer  ” surplombent la plage. Dans les salons , des tableaux  d’art, échantillon de la Collection Ofer, une des plus importantes collections privées en Israël de tableaux d’art moderne  dont la  valeur est estimée à plusieurs dizaines de millions de dollars.

Les frères Sami ( 80 ans )  et Yuli ( 78 ans ) Ofer ont une fortune personnelle évaluée à près de deux millards de dollars et le groupe contrôle des biens et sociétés à travers le monde évalués à plus de 15 milliards de dollars.

Deuxième famille d’Israël après la famille Arisson, les Ofer doivent leur fortune à Yossef Herzkovitch, le fondateur de la dynastie. Sioniste, immigré de Roumanie en 1924 avec sa femme qui venait d’accoucher de leur troisième fils, Herzkovitch repére les besoins de la Palestine d’alors, du nouveau yishouv juif, de l’intérêt grandissant des grandes puissances et devient un des principaux armateurs de l’Etat d’Israël en marche, représentant des grandes compagnies maritimes internationales, fournisseur du nouveau port de Haifa.

En 1950, la famille achéte son premier bateau de transport, le premier de la  flotte Ofer. Présent principalement sur le marché local jusqu’à la fin des années 60, les frères Ofer exploitent les opportunités économiques des lendemains de la guerre de 67 et se lancent dans des acquisitions en Europe d’abord, aux Etats Unis et en Asie ensuite. L’ empire prend désormais forme.

 

 Cette puissance à l’échelle planétaire, la famille décide de l’investir  en Israël. Armateurs, banquiers et industriels, les  Ofer contrôle près d’une vingtaine de firmes, parmi les plus influentes du pays et notamment,  les Industries de phosphate et de minéraux de la Mer morte et la société de navigation israélienne Zim. L’empire semble depuis quelques mois rencontrer certaines difficultés en raison de la crise. Mais les analystes continuent à miser sur la solidité du groupe, en raison d’un cash flow disponible fortement positif et  d’un chiffre d’affaires supérieur à 15-20 milliards de dollars.

Yuli et Sami  Ofer préparent aussi la passation du pouvoir à la jeune génération. Leurs enfants occupent des postes clés. Eyal, Liora, Doron et  Idan Ofer agés de 40-50 ans sont des noms à retenir pour comprendre l’économie israélienne de demain.

Noyaux d’olives producteurs d’énergie

Etant très peu scientifique et technologique,  je m’étonne toujours de l’imagination des chercheurs. Par hasard, j’ai découvert au cœur de la Galilée dans la zone de haute technologie de Misgav,  quatre israéliens qui travaillent depuis 2004 sur un projet  surréaliste.

L’objectif  de Genova – la start up créée pour mener à bien le projet – est de mettre au point une technologie qui utilisera les noyaux d’olives pour créer de l’énergie. Le noyau de l’olive contient en effet de  la biomasse, des matières organiques pouvant devenir des sources d’énergie. Le problème était de récupérer cette énergie.

Les déchets organiques contenus dans le noyau de l’olive sont en  général détruits ou brûlés dans des décharges. Or cette transformation du noyau d’olive produit du méthane, un gaz qui a un effet de serre et qui contribue au  réchauffement climatique. Ce méthane, s’il est récupéré et exploité correctement peut devenir une source d’énergie. La technologie innovante de Genova, permet donc de créer de l’énergie à partir de la biomasse issue des presses d’olive.  

 

L’huile d’olive naît au Moyen Orient connaitra t-elle un destin révolutionnaire. Le projet n’est pour l’instant qu’au stade expérimental, mais des ”rêveurs milliardaires” ont déjà injecté quelques millions de dollars et le Red Herring a sélectionné la technologie de Genova comme l’une des 100 découvertes les plus prometteuses de ces dernières années.