Une Meguila écrite par une femme est-elle cacher ?

וַתִּכְתֹּב אֶסְתֵּר הַמַּלְכָּה בַת אֲבִיחַיִל וּמָרְדֳּכַי הַיְּהוּדִי אֶת כָּל תֹּקֶף לְקַיֵּם אֵת אִגֶּרֶת הַפּוּרִים הַזֹּאת הַשֵּׁנִית

מגילה ט, כט.

Pour ne pas faire durer le suspense, je vous donne la réponse d’emblée, une Méguila de Pourim écrite de la main d’une femme est strictement cacher, selon un jugement du grand décisionnaire sépharade, le Rav Ovadia Yossef.

L’importance de la question du point de vue halachique est liée à l’obligation de lire la Méguila d’Esther non pas dans un simple livre imprimé, mais dans un parchemin écrit à la main par un scribe selon des lois très strictes d’écriture, identiques à celles de l’écriture d’un rouleau de la Thora.

Sur l’écriture d’un rouleau de Thora, le Talmud, (Guittin, 45), précise qu’un homme et non une femme doit écrire le parchemin.  

Or, écrit le Rav Ovadia Yossef, les femmes ont l’obligation de lire ou d’écouter la Méguila d’Esther, le miracle de Pourim est celui d’une femme et donc “nous devons poser la question si la Méguila peut être écrite de la main d’une femme. “

La question a été posée maintes fois par les sages. Le Hida et d’autres sages ont déjà écrit qu’une Méguila écrite par une femme était strictement cacher.

Le Rav David Oppenheim a donné une explication à partir du texte même de la Méguila : ” Dans le texte de la Méguila, il est écrit   La reine Esther, fille d’Avihail écrivit)  Méguila d’Esther, 9, 29). ” C’est à partir de ces termes, que le Talmud, (Méguila, 19) a décrété que la Méguila, comme les rouleaux de la Thora, devait être écrite sur un parchemin, avec de l’encre et un porte-plume, et comment imaginer que la première Méguila écrite par Esther ne serait pas cacher !

En d’autres termes, si la Reine Esther a écrit la Méguila,il y a quelques 2500 ans, les femmes juives de génération en génération, peuvent elles aussi, apprendre les règles de la calligraphie hébraïque et écrire la Méguila d’Esther.

Un homme “agoun”

L’époux “agoun” face à une épouse qui refuse de recevoir son guet est un sujet dont on parle beaucoup moins que le drame de la femme agouna.

Le cas d’un mari “agoun”, est certes bien moins grave dans ses conséquences. Alors qu’une femme agouna, ( son mari refuse de lui donner son guet ) n’a aucune issue, le mari “agoun”, ( sa femme refusant de recevoir le guet), a du point de vue de la halakha plusieurs possibilités de continuer sa vie, y compris celle de se remarier (bien que l’autorisation d’un second mariage soit compliquée à obtenir). S’il a un enfant avec une autre femme, cet enfant sera légitime alors que dans le cas d’une femme sans guet, cet enfant sera “mamzer”, batard.

Tout en étant beaucoup moins dramatique pour le conjoint, l’attitude d’une femme qui refuse de recevoir son guet, est tout aussi reprochable. Comme pour la agouna, il y a là une exploitation inacceptable de la Loi juive. Ce que nous disons pour défendre la femme agouna, doit aussi être dit pour l’homme agoun. Lorsqu’il n’y a plus de chance de “shalom bait”, de vie maritale, le guet doit être donné immédiatement par l’époux et doit être reçu immédiatement par l’épouse.

Grâce à une décision d’une importance majeure pour le droit de la femme, décision datant d’un millier d’années, décrétée par Rabbenou Guershom, Meor Hagolah, (c. 960 -1040), un des premiers et des plus importants décisionnaires halachiques du monde ashkénaze, le divorce juif, le guet ne peut plus être donné par l’homme sans le consentement de l’épouse. L’épouse doit accepter le guet et le recevoir directement ou par un émissaire nommé par un Beit Din.

Le phénomène de femmes qui refusent de recevoir leur guet n’est pas rare. Selon les données des Tribunaux rabbiniques, il serait même plus important numériquement que le nombre de maris refusant de donner le guet à leur femme.

Cette semaine, la Cour Suprême saisi en appel par l’épouse qui refusait de recevoir son guet a tranché et donné raison à l’époux. Pour la Présidente de la Cour, la Juge Esther Hayout, le chantage de l’épouse est condamnable et la Haute Cour a donné raison au Tribunal rabbinique qui avait condamné la femme a une amende journalière de 150 shekels, puis de 220 shekels tant qu’elle refusera de recevoir son guet que l’époux a déjà déposé devant le Beit Din.

Le couple qui s’est marié il y a trois ans, s’est séparé après quelques jours de mariage. L’époux sous le conseil du Beit Din a accepté de transmettre à l’épouse les cadeaux du mariage pour une valeur de 60.000 shekels. Mais l’épouse continue depuis trois ans a refusé le divorce.

Dans le même dossier, La Haute Cour a par contre rejeté la décision du Beit Din de réduire la valeur de la Ketouba de l’épouse de 500 shekels par jour, tant que le refus de recevoir le guet se poursuivrait et permet ainsi à la femme de demander sa kétouba dans son intégralité, une fois qu’elle aura accepté de recevoir le guet.

Les beignets de Hanoucca

 

En Israël, Hanoucca commence par des parfums.

Au début du mois de décembre, à l’approche de la fête de la Lumière, des effluves d’huile sucrée, de pâte levée, de chocolat fondant et de confiture rouge brûlante envahissent les rues de Jérusalem. Ces parfums vous happent et vous conduisent vers l’une des pâtisseries de la ville. Là, dans d’immenses marmites d’huile bouillante placées à même la rue, baignent des soufganiyot, ces gros beignets ronds de Hanoucca fourrés de confiture, de chocolat ou de sirop d’érable que le marchand saupoudre généreusement de sucre glace avant de vous tendre ces quelques centaines de calories dans un papier blanc.

Depuis quelques années, les beignets se sont fait oeuvres d’art. Véritables sculptures gastronomiques miniatures, beignets spectaculaires, jeux de texture, les beignets se métamorphosent en structure gourmande et ultra design, dans un chavirement de couleurs et d’arabesques, où rivalise le plaisir des yeux et des papilles.

Ce nouvel art culinaire de Hanoucca est même à l’origine de workshop où il faut s’inscrire dès l’été, pour découvrir l’art de créer un beignet art design.

Confiture rouge ou oeuvre d’art, cette gourmandise qui se cuit dans beaucoup, beaucoup, d’huile rappelle le miracle de la petite fiole d’huile qui alluma pendant huit jours les lumières du chandelier du Temple de Jérusalem. Lumière du candélabre, lumière de la résistance des Maccabées.

Pendant une semaine, Hanoucca, les lumières, les toupies, les parfums, les beignets ronds, les beignets colorés disent la fête des sens en Israël.

(Photo PR Roladin)

Le Chofar du 131 rue Nahalat Benyamin

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À la veille de la fête du Nouvel An juif, l’effervescence règne au 131 de la rue Nahalat Benyamin, au sud de Tel Aviv. Près des nouvelles boutiques branchées du quartier du souk se dresse une  bâtisse, l’une des plus anciennes de Tel Aviv, — elle date des années 1930 — et elle recèle des trésors.

C’est l’atelier de fabrication des chofars d’Israël, « Barsheshet – Ribak Chofarot Israël ».

Des dizaines de personnes à la recherche d’un chofar pour Rosh Hashana et pour Kippour se pressent à l’intérieur de ce lieu où presque rien n’a changé depuis soixante-dix ans. Une forte odeur de bouc imprègne l’atmosphère; un peu partout sont accrochés des chofars de toute sorte et de toute taille. Il y a les machines pour creuser la corne du bélier, et les outils qui feront de cette matière brute l’instrument au son puissant, pur et profond qui, le jour de Rosh Hashana, ébranlera les hommes en prière.

Cet atelier raconte une belle histoire de rivalité et d’amitié. Dans les années 1950, Abraham Rivak hérita cet atelier de son oncle; déjà, en Pologne, depuis des centaines d’années, la famille fabriquait des chofars. A quelques milliers de kilomètres de la Pologne, les ancêtres de Tvika Bar Sheshet, avaient, eux aussi, fondé un atelier de chofars. C’était au XIVe siècle, à Barcelone. Le père du Rabbi Itshak Bar Sheshet, le Ribash, s’était rendu célèbre en sonnant le Chofar à six reprises pour annoncer le début du Shabbat à ses coreligionnaires. D’où le patrimoine de Sheshet, six en langue hébraïque. Six jours de la création, six sonneries du chofar. Expulsée d’Espagne, la famille Bar Sheshet s’installa pendant quelques siècles en Algérie, puis au Maroc, avant d’immigrer au milieu du XXe siècle à Haïfa. Et pendant ce temps, la fabrication des chofars se poursuivit de génération en génération.

Durant des années, les familles Rivak à Tel Aviv, et Bar Sheshet à Haïfa se sont livrées une guerre sans merci pour se partager le marché des chofars. Jusqu’au jour où Tsvika Bar Sheshet a proposé une alliance à son rival. Depuis, « Ribak Chofarot Israël » fabrique plus de 70% des chofars produits en Israël ; quant à Abraham Ribak et Tsvika  Barsheshet, ils ont scellé leur amitié en voyageant ensemble au Maroc, en Australie, en Afrique à la recherche de cornes de bélier, de mouton, d’antilope ou de gazelle de qualité. Leurs enfants, eux, ont introduit le marketing digital dans l’atelier familial.

Et la troisième génération ne veut pas changer de métier  « Fabriquer des instruments pour parler à Dieu, on ne quitte pas un tel métier ! »

 

Photo tirée du site  – www.shofarot-israel.com

 

La presse en parle…

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J’ai écrit ce livre pour dire l’humanisme, la richesse, l’humour, la poésie, l’intelligence, la modernité et l’universalité de la cérémonie du mariage juif. Et si vous ne l’avez pas encore lu, voici ce que la presse en pense.

 

Pour commander le livre 

 

“Tout sur le mariage juif à travers 400 questions et réponsesTimes of Israel

 

“Avocate auprès des tribunaux rabbiniques, la journaliste Katy Bisraor Ayache dévoile, de façon érudite et accessible, la cérémonie du mariage. Actualité juive

 

Si les livres sur le mariage juif sont légion, chacun avec son cachet spécifique, celui que propose Katy Bisraor Ayache sort assurément du lot. Il s’agit d’une véritable anthologie décrivant exhaustivement les étapes majeures du mariage juif. Le Mariage a en outre la particularité de regrouper des coutumes extrêmement diverses issues des grandes communautés juives du monde. L’auteure, journaliste de profession, a su mettre en œuvre ses compétences et son esprit d’analyse critique pour remonter jusqu’aux sources des lois et des traditions. Sous forme de questions et réponses, cet ouvrage offre ainsi un tour d’horizon complet du mariage ponctué de nombreux proverbes, anecdotes et autres développements plus approfondis. Les recherches très fouillées de ce livre en font une œuvre assurément remarquable”   Hamodia – Guesher.

 

Une véritable encyclopédie sur le mariage ! Kountrass

 

Le livre permet de personnaliser sa cérémonie, d’en faire un jour unique, tout en adoptant des usages qui ont cours dans les communautés juives depuis des millénaires. Une façon de s’affirmer comme juif. Le Jerusalem Post

 

Katy Bisraor nous dévoile dans son livre l’extraordinaire richesse du mariage juif ou se mêlent lois juives et coutumes qui ont traversé de part en part, les communautés sépharades et ashkénazes.  Israel Magazine

 

Le livre qui donne envie de se marier … Radio J

 

Le nouveau livre de référence sur le mariage ”  Desinfos

 

Pour convier les lecteurs à vivre d’une autre manière le mariage, le leur, celui de leurs amis, de leurs enfants, de leurs petits-enfants…” Tribune juive

 

Ce livre est une mine d’or d’information et de connaissance, tous les aspects du mariage sont abordés de la première rencontre, à la cérémonie elle-même, à la semaine de fête qui suit le mariage. Un livre qui a sa place dans tous les foyers. Kol Israël

 

Un ouvrage très complet sur le mariage, ses coutumes, ses règles, ses significationsLPH

 

Un mot : Passionnant…” RJM

 

Le Mariage,

Editions Pardess Création,

589 pages   – 26 €

 

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Tazazo & Tzemer

 

Tazazo & Tzemer, le duo  fait le buzz dans les banlieux d’Israël. L’un est né en Israël, l’autre en Ethiopie. Ils chantent ensemble les histoires de leur vie. Un des spécialistes de la chanson israélienne écrit sur eux : ” Ils ne sont pas encore dans le main stream de la chanson israélienne, vous ne les entenderez pas encore sur les grandes radios, mais ce n’est qu’une question de temps. Ils ont déjà convaincu la périphérie et désormais c’est la périphérie d’Israël qui donne le ton à la culture de ce pays…”

Pour les découvrir, voici une de leur chanson, l’hymne à la mama, cette fois à la maman d’Ethiopie, plus d’un demi-million de visionnages sur You Tube.

 

Lag Baomer en Israël

 

 

La photo, Lagbaomer, sur la place du théâtre Habima au début des années cinquante….

 

Un peu d’histoire, avant de vous raconter les feux de camp, les guimauves, les mariages et les images du Lag Baomer. Entre Pessah et Chavouot, Israël et le peuple juif fête le Lag Baomer,  33 ème jour de la supputation de l’Omer. Lag, les deux lettres hébraïques de lamed et de guimel représentent en guématria,  la numération hébraïque, le chiffre de 33.  Le Lag Baomer est aussi  la Hilloula, l’anniversaire de la mort du rabbi Shimon bar Yohaï,  l’auteur présumé de la Cabale, du Zohar qui a vécu au début du IIe siècle de l’ère chrétienne. Selon certains exégètes, la tradition d’allumer des feux de joie le Lag Baomer symboliserait le feu de la Torah, qui sera révélée lors de la fête de Chavouot. D’autres estiment que la pratique   rappelle l’ancestral allumage des feux de camp pour la néoménie. Et pour d’autres, les feux symbolisent la lumière amenée au monde par la Cabale. Le Lag Baomer, est une tradition relativement récente. La date n’est mentionnée ni dans la Bible, ni même dans le Talmud. Et les premiers témoignages sur cette journée de fête datent de la fin du XVè siècle, où des sages de l’époque, habitant Safed, racontent comment ils se rendaient autour de la tombe du Rabbi Shimon Bar Yochaï à Méron pour y allumer des feux de joie.

  •  Du nord au sud d’Israël, depuis plusieurs semaines, des bandes d’enfants empruntent les chariots des supermarchés pour transporter des planches de bois dénichés sur les sites de construction.
  • Un entrepreneur tente vainement de protéger son chantier et explique aux garnements que les poutres servent à construire des maisons et pas à être brûlées dans les feux du Lag Baomer.
  • Le ministre de l’éduction confie à son équipe ses inquiétudes. “Nos enfants allument des feux de joie sans savoir pourquoi.”
  •  Les Verts appellent à abandonner cette tradition trop polluante. La pollution quadruple la nuit du
    Lag Baomer
  • A Méron, devant la sépulture de Rav Shimon bar Yohaï, des femmes allument des bougies sur d’immenses plateaux emplis de sable blanc.
  • Toujours à Méron, en l’honneur de sa première coupe de cheveux, un garçonnet de trois ans goute un gâteau au miel. C’est la cérémonie traditionnelle du “Halaké”. Mais les hassid, savent ils que le mot vient de l’arabe? Halaké, couper, raser en arabe…
  • La nuit du Lag Baomer, une photo prise par un satellite, montre Israël illuminé de milliers de points de lumière — autant de feux de joie.
  • Voile blanc, musique et émotions, dans les salles de fête, c’est la nuit des mariages.
  • Du nord au sud d’Israël, on se régale autour des  feux de joie, de pomme de terres cuites à la braise et de guimauves blanches, grillées à plaisir. Lag Baomer en Israël

Chers abonnés de mon Blog, pour tout vous dire, je n’ai pas eu le temps ces derniers jours d’écrire mais pour ne pas manquer le lag baomer, je remets en ligne un des papiers que j’avais déjà publié.

Et si nous chantions un poème ashkénaze du XIe siècle…

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La Bibliothèque nationale d’Israël présente cette semaine un parchemin unique d’un poème liturgique datant du XIe siècle. découvert en Allemagne et rénové depuis plusieurs mois par les chercheurs de la Bibliothèque.

Dans un hébreu  châtié, avec un ton emphatique, poétique et lyrique, le rav Menahem Ben Makir, un des premiers poètes liturgiques du monde ashkénaze décrit le service sacerdotal pendant la fête de Souccot et surtout le pèlerinage vers Jérusalem, les hommes, les femmes, la foule, l’émotion.

L’évènement est majeur, explique le directeur de la Bibliothèque nationale; ce n’est pas un simple parchemin, comme nous en recevons chaque semaine à la Bibliothèque. A travers ce poème, l’écriture, les formules, c’est toute la naissance de la liturgie ashkénaze que nous découvrons. Il faut se rappeler qu’à cette époque, le tout début du XIe siècle, le monde juif ashkénaze n’était encore qu’au tout début de son éclosion.

Plusieurs jeunes artistes et compositeurs ont été conviés pour proposer des mélodies. L’objectif, faire revivre cet écrit juif antique.

Et pourquoi pas le buzz des prochains mois. Ety Ankri avec les poèmes de Yehuda Halevy et David D’or avec les Psaumes de David n’ont-ils pas donné l’exemple.

 

Le mariage de Mea Shearim et National Geographic

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Le mariage de Mea Shearim emporte le second prix du prestigieux concours de photos de National Geographic.

Chaque année, les photographes du monde entier capturent des images à travers la planète en espérant emporter le prestigieux prix du concours de photos du National Geographic. Cette année, 18.000 clichés ont été envoyés par des photographes amateurs et professionnels. Le jury a désigné les grands gagnants du cru 2014.  Le deuxième prix revient à la photographe polonaise, Agnieszka Traczewska qui depuis des années photographie avec art et sensibilité les communautés ultraorthodoxes en Israël et à travers le monde. Certainement parmi les plus belles photos d’art sur ces communautés.

Cette photo a été prise après la cérémonie du mariage, lorsque le couple s’isole pour la première fois, raconte  Agniezska, Pour moi, elle raconte tout un monde, l’émotion d’une première rencontre, l’espoir d’une union, l’amour et la timidité, et aussi la crainte de quitter sa mère et le monde de son enfance.

Dan Westergren, un des membres du jury explique ainsi le choix de cette photo «La photographie est un outil puissant qui d’un côté montre les différences entre les hommes de la planète, mais de l’autre, dévoile l’universalité des sentiments.  Dans cette photo du mariage juif, le chapeau de fourrure et la robe de la mariée sont des indices du lieu très particulier où se situe cette scène. Mais les sourires, les regards des mariés pourraient être ceux de n’importe quels adolescents à travers le monde. Quand je regarde cette photo, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’essence même de l’amour et du mariage. Toute photo, qui me fait penser, réfléchir, mérite d’emporter le prix National Geographic. Voilà donc la raison de mon choix. »

Photo: 2ème PRIX National Geographic  : Mariage  dans le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Aaron et Rivkeh (18 ans) se rencontrent pour la première fois. Photographe : Agnieszka Traczewska

 

L’article complet est publié sur Tribune Juive

http://www.tribunejuive.info/distinction/le-mariage-de-mea-shearim-par-katy-bisraor

 

Les hallot des lendemains de Pessah: les clés du pays d’Israël

 

 

Pour le premier shabbat au lendemain de Pessahce shabbat ci donc, les femmes des communautés hassidiques tressent leurs pains du shabbat, les hallot, en forme de clés.  L’origine de cette tradition remonterait à la nuit des temps.

« Et le lendemain de la Pâque, ce même jour, ils mangèrent du blé du pays, en pains azymes et en grains torréfiés. La manne cessa de tomber le lendemain, parce qu’ils avaient à manger du blé du pays, et les enfants d’Israël n’eurent plus de manne, mais ils se nourrirent, dès cette année, des produits du pays de Canaan. » (Josué 5,11‑12)

Après quarante ans dans le désert, les Hébreux entrèrent en terre d’Israël et la manne divine cessa de tomber. Alors, Josué pria Dieu de lui confier les clés du pays d’Israël et de donner à son peuple du blé et du pain.

Pour se rappeler la prière de Josué, les hallot du shabbat prennent un contour symbolique.

Finement parfumées, tressées, entrelacées, briochées, saupoudrées de sésame et de graines de pavot, ces miches en forme de clés, annoncent de leur parfum enivrant l’arrivée du shabbat dans les rues de Jérusalem. Elles racontent aussi les aspirations des hébreux d’hier et des Israéliens d’aujourd’hui: trouver les clés de la bénédiction et de la prospérité.