Comme pendant la Guerre de Kippour, dans l’affaire des attentats du 11 septembre, le Rabbin Ovadia Yossef, tranche en faveur de la femme aguna.
Huit femmes deviennent aguna, après les attentats du 11 septembre 2001. Sept cas sont résolus par les instances rabbiniques américaines. Dans le huitième cas, le sort de M. mari de D. n’est pas élucidé.
Homme d’affaire juif, travaillant dans une des tours jumelles de New York M. disparaît dans l’attentat du 11 septembre. Comme pour l’affaire du destroyer Eilat, du sous-marin Dakar et des combats lors de la guerre de Kippour, des contradictions existent dans les témoignages. Certains affirment avoir vu, l’homme pénétrer dans l’étage touché de plein fouet par l’avion kamikaze, d’autres disent l’avoir vu monter dans un des ascenseurs de la tour en feu.
Le Rav Ovadia Yossef reconnaît là aussi que les preuves infaillibles exigées par la loi hébraïque manquent mais que la logique, le contexte des événements rendent certaine la probabilité du décès. Le rabbin se lance donc dans un long et compliqué énoncé qui reprend tout le déroulement des attentats et conclut, comme il l’a maintes fois décrété lors de la guerre de Kippour, que la situation est celle d’un double doute.
” L’époux se trouvait près de l’étage touché par l’incendie qui a embrasé la tour après la percussion de l’avion kamikaze. Après l’incendie, les étages touchés se sont décomposés, écroulés, si l’homme a réussi à échappé au feu, à quitté l’étage en feu, il n’a pas pu échappé à l’écroulement de la tour et a du se retrouver sous les décombres et donc succomber. “Double doute, qui permet au rabbin de trancher en faveur de la femme.
Un juge rabbinique, estime qu’il est fort probable que dans leurs décisions, les rabbins Goren et Yossef n’aient pas pris seulement en compte la probabilité du décès du conjoint. Les deux rabbins auraient aussi voulu éviter qu’une femme “aguna”, mariée donc, puisse recréer un foyer et mettre au monde des enfants illégitimes.