51è jour: Et de nouveau…

La trêve, le cessez le feu, l’espoir, la routine, et brusquement l’impression d’entendre  une sirène, non non  ce n’est qu’une ambulance.  Aller à la plage? Attendre encore un peu? Organiser l’anniversaire annulé? Prendre l’air, sortir, courir, rire, marcher main dans la main? Non, encore attendre un peu. 

Israël et le Hamas se sont mis d’accord sur un cessez le feu. Les canons se sont tus depuis quelques heures. De nouveau ce matin, 51è jour d’une guerre dure, éprouvante, meurtrière, amère, chacun espère ici que les dirigeants ont fait le bon choix.

 

50è jour: Paris next…

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Sur la toile, les groupes pro-israéliens poursuivent leur campagne de mobilisation sur le thème

Vous vivez tous en Israël mais vous ne le savez pas

L’Islam radical vous menace tous 

Hamas=Etat islamique.

Cette fois avec trois montages particulièrement éloquents

 

48è jour: Les mots du Président face à la tombe d’un enfant

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Quelques minutes avant le début du shabbat, un tir de mortier contre le kibboutz Nahal Oz, touche de plein fouet la maison de Daniel Tregerman, un bambin de quatre ans et quelques mois.

Un enfant tué, ligne de fracture pour Israël.

Brusquement, l’opération à Gaza, la guerre miracle où des dizaines de roquettes sont interceptées avec succès, devient une guerre qui tue un enfant au beau milieu du salon de sa maison. Les Israéliens découvrent de nouveau la fragilité béante de la nation start up, de la démocratie étincelante, du pays où coule le lait et le miel.

Ligne de fracture, qui explique une petite phrase très peu conventionnelle pour un Président de l’Etat d’Israël: Personne ne peut demander aux habitants de Nahal Oz, de rester vivre là, a dit Reuven Rivlin face à la tombe du petit Daniel, mots terribles et lourds de conséquences. (Juste pour rappel, Nahal Oz, se trouve à la frontière avec Gaza, en territoire souverain de l’Etat d’Israël.)

Gila, la maman de Daniel, a voulu donné un autre message face à la tombe de son enfant: Dieu, donnez nous la force de continuer!

Bordure Protectrice, 48e journée.

 

46è jour: la guerre est-elle de retour?

 

Et Israël avait repris vie: les restaurants d’Ashkelon, les plages d’Ashdod, le vieux port de Tel-Aviv, la guéguerre politique, les chamailleries médiatiques, la rentrée scolaire et où va t-on passer Roch hachanah chez tes parents ou chez les miens?

Et brusquement, de nouveau, les alertes,  les roquettes contre Israël et les bombardements contre Gaza. Messieurs Netanyaou, al-Sissi, Obama, Abbas, je voulais arroser tranquillement mon jardin 

Doit-on dire Bienvenue à Tsouk Eitan-Bordure protectrice numéro 2. La guerre serait-elle de retour, celle qui brise  les espoirs, paralyse les désirs, neutralise les énergies, s’infiltre insidieusement dans les âmes et dans les coeurs.

Les Israéliens rêvent de normalité. Comme d’ailleurs, beaucoup de nos voisins palestiniens.

En vain.

Le mariage de Mea Shearim et National Geographic

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Le mariage de Mea Shearim emporte le second prix du prestigieux concours de photos de National Geographic.

Chaque année, les photographes du monde entier capturent des images à travers la planète en espérant emporter le prestigieux prix du concours de photos du National Geographic. Cette année, 18.000 clichés ont été envoyés par des photographes amateurs et professionnels. Le jury a désigné les grands gagnants du cru 2014.  Le deuxième prix revient à la photographe polonaise, Agnieszka Traczewska qui depuis des années photographie avec art et sensibilité les communautés ultraorthodoxes en Israël et à travers le monde. Certainement parmi les plus belles photos d’art sur ces communautés.

Cette photo a été prise après la cérémonie du mariage, lorsque le couple s’isole pour la première fois, raconte  Agniezska, Pour moi, elle raconte tout un monde, l’émotion d’une première rencontre, l’espoir d’une union, l’amour et la timidité, et aussi la crainte de quitter sa mère et le monde de son enfance.

Dan Westergren, un des membres du jury explique ainsi le choix de cette photo «La photographie est un outil puissant qui d’un côté montre les différences entre les hommes de la planète, mais de l’autre, dévoile l’universalité des sentiments.  Dans cette photo du mariage juif, le chapeau de fourrure et la robe de la mariée sont des indices du lieu très particulier où se situe cette scène. Mais les sourires, les regards des mariés pourraient être ceux de n’importe quels adolescents à travers le monde. Quand je regarde cette photo, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’essence même de l’amour et du mariage. Toute photo, qui me fait penser, réfléchir, mérite d’emporter le prix National Geographic. Voilà donc la raison de mon choix. »

Photo: 2ème PRIX National Geographic  : Mariage  dans le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Aaron et Rivkeh (18 ans) se rencontrent pour la première fois. Photographe : Agnieszka Traczewska

 

L’article complet est publié sur Tribune Juive

http://www.tribunejuive.info/distinction/le-mariage-de-mea-shearim-par-katy-bisraor

 

32e jour Et les canons se sont tus…

 

 

Et après trente jours de guerre, de bruits, de désarrois, d’ébranlement, de fébrilité, de nervosité,  d’impatience, de matraquage médiatique, (auquel, je reconnais avoir aussi contribué), de solidarité et d’entraide, d’inquiétude, de panique, d’angoisse, de vrombrissements d’avions, d’explosions,  de sirènes d’alarme, d’abris et de chambres blindées, de feu et de sang, de chars, de poussière, de soldats, de destructions, de pleurs, de souffrance, de deuil…

Depuis quelques heures, le silence.

Brusquement, le retour du train-train.

 

29è jour: La guerre est-elle finie?

 

Hier, le bureau du premier ministre a reçu un mail de Meytal, une adolescente de Sederot. Mr le Premier Ministre, pouvez vous me dire si la guerre est   finie ou non? J’entends que nos soldats quittent Gaza. Mais ce matin, l’alerte rouge a retentit dans ma ville. Je sais qu’Israël a décidé d’une trêve , que l’on négocie au Caire, mais mon père est toujours en miliouim. (appelé dans la réserve) et les avions vrombissent toute la journée au dessus de ma maison?

Journées d’incertitudes,  de brouillamini, de flottements, de confusions en Israël

Mr le Premier ministre, la guerre est-elle finie?  Meytal n’est pas seule à poser cette question ce 29è jour de l’Opération Tsuk Eytan, Bordure Protectrice.

28è jour: La fiancée devant la tombe

 

Chaque enterrement d’un soldat bouleverse Israël. Ebranle chacun ici, au plus profond de son âme.

Pour l’enterrement d’Adar Goldin, plus de 20.000 personnes étaient présentes. Un officier dont le corps a été kidnappé, puis en partie retrouvé. Situation sordide, que confronte de nouveau Israël. Adar et Edna devaient se marier dans un mois. Au lieu d’être auprès de toi sous le dais nuptial, je suis devant ta tombe a dit la fiancée, en lisant le poème écrit par Adar sur la carte d’invitation de leur mariage.