Législatives 2015, les gagnants et les perdants

 

 

Une fois n’est pas coutume. Du politique dans notre Blog avec mon  bilan  des législatives 2015 .

 

Les gagnants

  • Benjamin Netanyaou. Sans conteste, Netanyaou bien plus que le Likoud est le gagnant de ces élections. Ata Kosem ( tu es  magicien ) scandaient ses supporters.  Prestidigitateur car génie du petit écran et leader du monde dans l’art de manipuler les médias et les foules. En quelques jours, Netanyaou a renversé la tendance, remobilisé son public, séduit, convaincu. C’est un fait.
  • La peur. Le vieil argument de la peur, de la panique, de la phobie existentielle et de plus dans un Moyen-Orient  à feu et à sang, ça marche.
  • La droite israélienne. C’est la droite classique, beginiste, libérale, le Likoud du centre droit qui a pris le pouvoir. Pas l’extrême droite : la droite du Foyer Juif, la droite du Likoud (Moshé Feiglin)  et surtout l’aile de l’extrême droite  de Yahad-Eli Ishai ne seront pas représentés dans le vingtième parlement d’Israël.
  • Les arabes israéliens, désormais troisième parti du pays
  • Le peuple juif qui depuis soixante ans choisit librement ces leaders après deux millénaires d’exil
  • Une opportunité d’un changement social.  Cahlon, Lapid, Miri Reguev et autres, la révolte sociale de l’été 2011 est intrinsèque aux résultats des élections 2015. Même l’ultra capitaliste qu’est Netanyaou ne pourra pas l’ignorer.
  • Une opportunité d’un arrangement de paix. Begin et Sharon vous rappelez vous ?

Les perdants

  • La gauche . Israël est à droite. La gauche, en majorité laïque et ashkénaze n’a pas trouvé les mots, le langage pour convaincre le public de droite, en majorité traditionnaliste et sépharade. Peut-être faudra-t-il  revenir au schéma Rabin, un général travailliste pour convaincre?
  • Le Foyer Juif de Bennet.
  • Les relations Israël-Etats-Unis
  • Barak Obama 
  • La presse.  Reconnaissons-le. même si c’est pour nous journalistes, quelque peu difficile. L’influence de la presse a des limites, ou pire encore n’influence en rien ou encore pire a un effet boomerang. Les bouteilles de Sarah, les meubles de jardin de Bibi , les éditoriaux torrentueux du Ynet et du Haaretz, les désirs avoués de Noni Moses de voir Herzog s’installer à la rue Balfour, les allusions quotidiennes contre Bibi de la Channel Two, le ras le bol de la majorité des journalistes face au règne Netanyaou ont créé l’effet contraire et amené les indécis à penser trop c’est trop et à voter Netanyaou.
  • Les instituts de sondage  qui se sont tout simplement trompés et en grand, y compris dans les fourchettes. De plus, les sondages ont joué un rôle qui n’est pas le leur. En donnant  l’avantage aux Travaillistes,  (à tort),  ils ont contribué à la ruée vers Netanyaou
  • Une opportunité d’un changement social.
  • Une opportunité d’un arrangement de paix.
  • (Cette répétition n’est pas une erreur. L‘avenir dira dans quelle catégorie gagnant ou  perdant seront classées ces deux opportunités cruciales pour Israël de demain)

 

Bibi Boom, je forme un gouvernement en Israël

 

Depuis quelques heures, le jeu internet préféré des Israéliens c’est former un gouvernement en Israël. Au temps du digital, pourquoi laissez le Premier ministre se débrouiller tout seul !

Il y a au moins une dizaine de sites  qui ont été créés.  Celui- ci est le plus smart, à mon avis. Nous le devons à NRG. Il permet de former une coalition, de savoir aussi la répartition hommes-femmes que vous avez choisie, le niveau de religion des députés, de savoir s’ils sont juifs ou arabes, sépharades ou ashkénazes, habitant de Jérusalem, du Sud ou du Nord. Et même de comparer votre coalition avec celle du Parlement sortant.

C’est certes en hébreu, mais très imagé.

Bonne chance !

http://www.nrg.co.il/online/elections2015_coalition.html

( La caricature Bibi Boom est du très bon journal d’opinion The 7 eye )

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Et si nous chantions un poème ashkénaze du XIe siècle…

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La Bibliothèque nationale d’Israël présente cette semaine un parchemin unique d’un poème liturgique datant du XIe siècle. découvert en Allemagne et rénové depuis plusieurs mois par les chercheurs de la Bibliothèque.

Dans un hébreu  châtié, avec un ton emphatique, poétique et lyrique, le rav Menahem Ben Makir, un des premiers poètes liturgiques du monde ashkénaze décrit le service sacerdotal pendant la fête de Souccot et surtout le pèlerinage vers Jérusalem, les hommes, les femmes, la foule, l’émotion.

L’évènement est majeur, explique le directeur de la Bibliothèque nationale; ce n’est pas un simple parchemin, comme nous en recevons chaque semaine à la Bibliothèque. A travers ce poème, l’écriture, les formules, c’est toute la naissance de la liturgie ashkénaze que nous découvrons. Il faut se rappeler qu’à cette époque, le tout début du XIe siècle, le monde juif ashkénaze n’était encore qu’au tout début de son éclosion.

Plusieurs jeunes artistes et compositeurs ont été conviés pour proposer des mélodies. L’objectif, faire revivre cet écrit juif antique.

Et pourquoi pas le buzz des prochains mois. Ety Ankri avec les poèmes de Yehuda Halevy et David D’or avec les Psaumes de David n’ont-ils pas donné l’exemple.