Deux histoires de gett

 

 

Nous avons cette semaine réussi à libérer deux jeunes femmes d’un mariage impossible, l’une de Paris, l’autre de New-York.

Elles ont eu leur gett  en Israël, après des mois de cauchemar. Deux histoires qui se ressemblent. Séparée depuis plus d’un an, sans espoir de “shalom bait”, de poursuivre une vie de couple, leur mari est convoqué à plusieurs reprises par plusieurs Beit Din locaux. L’époux “ignore” les convocations, puis promet de venir et ne vient jamais, mais continue sa vie, laissant sa jeune épouse, dans un tunnel sans fin, ni mariée, ni divorcée.

Certains rabbins et dirigeants de communautés, malheureusement jouent le jeu du mari, tentent de convaincre la femme de céder à des demandes sans fondement, et conseillent même au mari, dans le cas de New York, ” à laisser trainer l’affaire, elle finira bien par céder.”

Contrairement à cette attitude inacceptable d’un certain leadership, le Beit Din de Paris et un des Beit Din de Brooklyn, comprennent qu’ils sont face à “un chantage au gett”, ou à “un refus de gett non avoué ” de la part de l’époux et ne rien faire, risque d’imposer à une femme de moins de trente ans, une vie sans espoir.

La chance de ces deux jeunes femmes, c’est donc d’abord la mobilisation du Beit Din local, à Paris et à Brooklyn, qui ont fait une analyse juste de la situation. 

C’est ensuite, la politique de ‘” tolérance zéro” face aux maris récalcitrants menée avec détermination par le Beit Din d’Israël, dans ces deux cas, le Rav et Dayan Zvadia Cohen. Avec ténacité, le Beit Din d’Israël, depuis quelques années tente d’imposer à l’ensemble des Beit Din une politique claire : une femme ne peut plus être otage. Certes, il y a encore des bavures, des cas mal gérés, des situations intolérables, mais le message majeur est celui d’une tolérance zéro.

Le mari récalcitrant de New York, n’a eu aucun problème à expliquer au dayan, ” chez nous, c’est comme cela, si elle veut son gett, elle devra d’abord accepter “, avant de présenter une longue liste d’exigences  financières et liées à la garde de leur enfant.

Le Dayan du Beit Din de Tel-Aviv lui a répondu ainsi “ Jeune homme, lorsqu’il n’y a plus d’espoir pour une vie de couple, un gett se donne et se reçoit sans condition aucune. C’est la halakha.”

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