Lorsque les Israéliens cherchent une recette de cuisine, ils ouvrent Ochel verak ochel. En traduction libre, Des mets et encore des mets. Vous aurez compris l’esprit du site: la gastronomie israélienne sous toutes ses coutures. Ce célèbre site israélien qui appartient au groupe internet Nana, publie tout ce qu’un cordon bleu (en bleu et blanc…) doit savoir. Seul problème pour mes amis lecteurs du Blog qui ne lisent pas l’hébreu, le site n’est qu’en hébreu. Mais qu’importe, voici quelques liens qui vous permettront de naviguer à plaisir dans ce site très sympathique.
Chers lecteurs, certains d’entre vous le savent déjà. J’ai sorti il y a quelques semaines, un livre aux éditions Inpress. ” En direct d’Israël, Chroniques intimes d’un pays, une journaliste raconte.”
Compliqué de parler de sa propre écriture et j’ai donc choisi de laisser la parole à d’autres…
Un livre-témoignage, comme une radiographie pour mieux comprendre une réalité qui semble parfois dépasser l’entendement…chaque destin individuel semble prendre ici une dimension quasi universelle
”Vous avez aimé sa voix? Vous aimerez sa plume!…Universaliste, à travers ce livre qui pourrait s’appeler « Israël, mode d’emploi », elle séduit les esprits curieux et réconcilie les extrêmes. Précise, par la grâce de l’écriture même, arrêtée dans le temps avec possibilité de retour, cette forme d’expression lui permet de manipuler les mots pour en faire des images, un diaporama témoin d’une époque de la vie et des « chroniques intimes d’un pays et ses habitants…”
“….Très personnelles et originales, ces chroniques nous emmènent du désert à la Galilée, de Kfar Habad, le village des Loubavitch à Ajami à Yaffo, nous font entrer dans un bain rituel ou dans un atelier de fabrication de chofars. On respire les odeurs d’Israël, on est ébloui par sa lumière intense et on se régale des gens, des nouvelles expressions en hébreu, comme Dvash, Miel pour dire que tout va bien et des plats savoureux comme le sabich ou le sahlav. Les martinets du Kotel nous font appréhender le conflit israélo-palestinien du point de vue avicole. On croise Yeshayahou Leibowitz, Menahem Begin, Amos Oz et Haïm Gouri mais aussi Efraïm, le Juif inca ou les habitants de Yerocham….”
“Plus qu’un livre, c’est un véritable bijou que nous offre l’auteur. Une série de récits courts d’une écriture finement ciselée, qui sont autant de petits diamants et qui donnent d’Israël et de ses habitants une impression de force tranquille, de bonheur et d’espérance. Même lorsqu’elle nous décrit des personnages peu sympathiques comme Hanin Zoabi, députée arabe du parti Balad qui n’hésite pas à affirmer « Un peuple qui occupe la terre d’un autre peuple n’a pas le droit de vivre en paix “.
“Pour les inconditionnels d’Israël, ou ceux qui méconnaissent totalement le pays. Mieux que n’importe quel guide touristique saurait le faire, ce livre est une invitation au voyage. Il provoque l’irrépressible envie de se mettre en route, toutes affaires cessantes pour emboîter le pas à Katy Bisraor Ayache. Avec son oeil aigu habitué à saisir l’instant dans ce qu’il a de singulier, l’auteure nous livre ses chroniques, comme on ouvre les pages de son précieux album de famille, pour le partager avec un ami intime. On croit connaître Israël comme sa poche et on découvrira étonné qu’on n’en n’a pas encore fait le tour. Que l’on s’en tienne loin, malgré la distance, on en pénétrera le coeur et l’intimité, comme si on y était. On y rencontrera un juif Inca, une convertie, un Yéménite, Molière en judéo-marocain, de la neige dans le Néguev, de la pop liturgique, des vins «haute-couture » et des microcuvées nées sur de minuscules surfaces, la Mimouna du secret, le ménage du Messie du 9 Av, la machine à écrire d’Amos Oz, le juif du Tzar, l’épique naissance du nom Olmert et bien d’autres étrangetés.”
Mila- WIZO France Palmer
“… Un autre aspect étonnant que nous a révélé Katy Bisraor est la révolution interne qui agite les femmes orthodoxes…”
“…Katy Bisraor…à travers une série de rencontres, de portraits – de femmes, d’hommes… aborde certains mythes, dans le domaine culinaire notamment, en recherche l’origine et la fonction.Des instantanés justes. Sans jugements, sans dogmatismes. Elle “ose” des rencontres vraies de personnalités de tous bords et de toutes opinions. Au-delà de la dureté de certaines paroles elle parvient à écouter la détresse et les bricolages intérieurs qui sont à l’origine de certains engagements…”
“C’est un recueil de nouvelles touchantes et passionnantes qui dépeignent la société israélienne sur toutes ces facettes. Elle nous fait voyager avec beaucoup de sensibilité et de tendresse”
“….Israël peu connu. Une centaine de chroniques, réparties en huit chapitres principaux, Israël pluriel, Carnet de Voyages, Femmes, Rencontres et aussi les saveurs d’Israël et des chiffres, certains stupéfiants sur la réalité de ce pays.”
“Le livre n’est pas un ouvrage historique, ni une revue de presse à travers les années, mais plutôt constitué de photographies de la société israélienne à différentes époques et à travers des personnages symboliques connus ou anonymes. Tous les débats, tous les sujets sont abordés au travers de textes courts et rythmés qui offrent un regard ouvert, pluriel et profond, sur un pays complexe.”
Des festivités des 90 ans de Shimon Pérès, émouvantes, (90 ans c’est tout de même un évènement pour Pérès et pour Israël ) très mondiales ( Klinton, Blair, Barbara Streisand, Robert De Niro, Sharon Stone ) très israéliennes ( Shlomo Artzi, Eyal Golan, des enfants, une jolie soldate en blanc, la tikva…) drôles ( la comique Adi Askénazi: “Shimon Habibi bouge toi un peu, il faut préparer l’avenir…” même humour noir et amical ( Bill Klinton: Shimon j’espère que tu seras là pour mes 90 ans, et je compte sur toi pour un discours le jour de mes funérailles… )et un peu mégalomane ( les trois chaines de TV, les deux grandes radios en direct, le coût de la soirée, 11 millions de shekels ), j’ai choisi la vidéo très sympathique réalisée avec les amis d’enfance et anciens collègues du Président, des personnes de son âge donc, qui chantent une de ses phrases célèbres “ 90 ans, cela ne suffit pas.”
French connection en Israël? Ou plus exactement French excellence en bleu et blanc. Les faits sont là. On trouve de plus en plus d’Israéliens d’origine française dans les rouages de la société israélienne. De la médecine à la pâtisserie, en passant par la communication et la high tech. Voici une liste – non exhaustive – de ces français et de leurs enfants… qui font aussi Israël. Et une réflexion. Les Israéliens d’origine française, sont moins présents, dans la politique et dans l’armée. Là il y a des réseaux que les nouveaux immigrants francophones n’ont pas encore réussi à pénétrer.
Et je commence par les amis anonymes, fonction oblige.
Un de nos amis, immigré de France dans les années 80, qui habite le même village que nous au coeur d’Israël est à l’origine du succès des drones d’Israël
Un autre ami est un des ingénieurs à la tête d’un des départements les plus secrets des Industries Aéronautiques Israéliennes
Un des principaux ingénieurs de l’équipe qui travaille sur le programme du Dôme de fer habite Ashkelon et a immigré en Israël avec sa famille il y a quelques années à peine.
Nimrod Bar-Zvi, le fils de Michaël Bar-Zvi, lui-même professeur de philosophie, immigré en Israël dans les années 70, fait parti de la direction de Teva, fleuron de la pharmacologie israélienne
Le professeur Bernard Belhassen dirige le prestigieux département de cardiologie de l’hôpital Ichilov, le Tel-Aviv Sourasky Medical Center
Le professeur Henri Atlan, né en Algérie, écrivain, philosophe, médecin, a dirigé pendant plusieurs années le département de biophysique et de médecine nucléaire de l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
Le Professeur Michel Revel né à Strasbourg, scientifique de renommée mondiale de l’Institut Weizman, a été le lauréat du prix Israël de médecine pour l’année 1999
Son fils, le professeur Ariel Revel, dirige l’unité de fertilité et d ‘obstétrique de l’hôpital Hadassah Ein Kerem de Jérusalem
Et d’ailleurs, le centre hospitalier d’Hadassah Ein Kerem est un fief de gros calibres de la médecine israélienne d’origine française. Une trentaine des professeurs et médecins les plus importants de l’hôpital sont français. Quelques exemples, le Professeur Marc Wigoda qui dirige le département de Radiothérapie, le Professeur Roland Chisin en Médecine Nucléaire, le Dr. Carole Pithortz, spécialiste de la chirurgie de la main. L’ancien directeur général d’Hadassah, le Professeur Jacques Michel lui aussi est d’origine française.
Michaël Golan, né à Paris en 1978 a fondé et dirige Golan Communications, le nouvel opérateur mobile israélien qui a réussi à faire “casser” les prix de la communication mobile
Patrick Drahi, principal actionnaire de Numericable en France, contrôle Hot, l’opérateur de télécommunications et du câble et vient de fonder I24 news, une nouvelle chaîne de télévision israélienne en trois langues qui veut changer l’image d’Israël dans le monde.
La chaîne des hôtels Dan compte trois chefs d’origine française
Dans la gastronomie israélienne, la pâtisserie française a détrônné les strudels de Pologne
Les fromagers venus de France – grâce à des initiatives d’immigrants originaires de France, qui ouvrent des fromageries, les Israéliens découvrent ce qu’est le fromage.
La winery Carmel, qui regoupe les grands vignobles de Rishon LeZion et de Zichron Ya’acov emploie des experts d’origine française.
Le professeur Jean-Bernard-Yéhouda Moraly, a dirigé le département du théâtre de l’Université de Jérusalem et a joué un rôle central dans le renouveau du théâtre juif.
Le Rav Aviner, né à Lyon est un des rabbins les plus populaires auprès des jeunes israéliens religieux et non religieux. Il publie dans les grands médias et répond à des centaines de questions pas SMS chaque semaine, sans oublier son rôle célèbre dans le Mossad.
Dan Catarivas est un des hommes-clés du Patronat israélien
Nicolas Rozenbaum est le rédacteur en chef du très puissant journal du matin de Reshet Beth, la radio nationale israélienne
Claude Klein a été l’ancien doyen de la faculté de Droit à l’Université Hébraïque de Jérusalem
Rivka Kahat, la fille de Myriam et Prosper Abitbol, originaire de Grenoble, directrice marketing de P&G en Israël a été classée par le quotidien The Marker, comme un des vingt jeunes leaders de l’économie israélienne de demain.
Pour le Jour de Jérusalem fêté cette semaine en Israël, je vous emmène vers un des lieux mythiques et emblématiques de Jérusalem, qui vient de fermer ses portes, le café Ta’amon. A l’âge de 86 ans, Mordechai Kop, a décidé que le temps était venu de prendre sa retraite et vend son café créé dans les années 50, lorsque le coeur de la vie politique israélienne se déroulait, juste en face, au coin des rues Hillel et King Georges. Là en effet siégeait la Knesset.
Célèbre en voici les raisons
Le tout Jérusalem s’y pressait pour des discussions passionnées
Le café était le lieu de rencontre tant de l’élite ashkénaze que des panthères noires de Charlie Bitton
Et de la bohème israélienne des années 60 et 70, Dan Benamoutz en tête
On y voyait chaque jour, des écrivains, cinéastes, journalistes, peintres, hommes politiques se cotoyer, se raconter leur vie, échanger des informations, des photos et refaire le monde, comme le facebook version grand-papa
Parmi les clients réguliers et célèbres Golda Meir, Moshé Dayan et Yéhuda Amihai
Les étudiants de l’école d’art de Betzalel, situait à quelques minutes prenaient là, leur café
Le café était petit, bondé, le mobilier rudimentaire et l’atmosphère électrique
Le patron portait kippa et ses clients les plus fidèles étaient des gauchistes invétérés
Kop raconte qu’une année, c’est dans son café que la commission des finances de la Knesset a entériné le budget de l’Etat
La direction du café était peu exigeante, faisait crédit à plaisir, les clients payaient difficilement et le propriétaire a gardé encore le carnet des dûs de ces clients les plus célèbres.
Ta’amon, le lieu incontournable de la Jérusalem des années 60.
” J’écris pour raconter l’amour aux enfants” m’avait dit Dvora Omer lors d’une rencontre il y a quelques années à Tel Aviv. J’écris aussi pour faire aimer l’histoire d’Israël. Pour Dvora Omer, parler de l’histoire d’Israël s’était d’abord sublimer les petites histoires secrètes, tendres, drôles, pathétiques cachées au tréfond des grandes dates historiques. Et elle savait captiver, passionner, transcender. Lauréate du Prix d’Israël, l’écrivaine emblématique, qui s’est éteinte à l’âge de 80 ans a signé plusieurs dizaines des grands bestseller pour enfants. En tout 90 livres. Depuis les débuts des années 60, rares sont les enfants israéliens qui n’aient pas lu plusieurs de ces livres. Et ces enfants devenus adultes connaissent souvent les épopées des débuts et les personnages d’Israël à travers les livres d’Omer. Comme l’histoire de la Haganah et de Zohara Levitof, l’héroïne “d’Aimer jusqu’à la mort” et surtout l’histoire du Nili écrite autour de l’histoire d’amour impossible entre Sara Aharonsof et Avshalom Feinberg dans son roman le plus célèbre, Sara, héroïne du Nili. Elle a aussi écrit sur les grands personnages d’Israël, Menahem Begin, Itshak Rabin, Théodore Herzl…
Les femmes sont nombreuses, dans les romans de Dvora Omer. Les féministes d’Israël lui ont d’ailleurs reproché sa vision trop classique, trop ”carcan” de la femme. Dans ses romans, la femme idéale est tout à la fois, combattante, courageuse, belle, épouse, mère au foyer.
D’une manière étrange, à ma connaissance, aucun de ses livres n’a été traduit en français et très peu en anglais. Peut être une occasion pour les éditeurs de faire découvrir Israël d’une autre manière.
Had Gadia est une des plus célèbres chansons de Pessah. Chantée à la fin du repas du seder, cette chanson symbolique mélange d’araméen et d’hébreu a fait l’objet de nombreuses exégèses.
La plus connue, le Had Gadia, l’agneau, serait le peuple juif face aux nations qui tentaient de le chasser de sa terre. L’Assyrie serait le chat, la Babylone, le chien, la Perse, le baton, la Macédoine, le feu, le monde chrétien et Rome, l’eau et les Turcs serait l’ange de la mort. Et la fin de l’histoire, le peuple juif sauvé par Dieu. Une des plus belles interprétations de Had Gadia, est à mon avis celle de Shomi Shabbat, Had Gadia en ladino, en fait une adaption d’une chanson en italien, basée sur Had Gadia. Mais dommage, très court. Shabbat n’a en fait enregistré que deux couplets, dans le cadre d’une publicité qu’il préparait pour un opérateur de la téléphonie mobile.
Qu’importe, Une minute et trente secondes de plaisir, pour vous, ami d’En direct de Jérusalem, en cette veille de la Pâques juive 2013.
Le 7 janvier 1858 dans l’Empire russe, naissait Eliezer Ben Yehuda, le linguiste, homme clé de la renaissance d’Israël moderne et de sa langue.
Google Israël qui reste très réservé depuis son arrivée en Israël sur sa politique de logos actualisés à la vie culturelle israélienne changerait-il de stratégie? Il faut l’espérer. Car pour un israélien, il était décevant de voir le logo de Google aux couleurs de Noël sans rappel aucun de Hannouka, ou Google racontant avec son logo, la naissance d’un scientifique quasi inconnu, le jour où Israël fêtait son jour de l’an, le Rosh Hachana du calendrier juif. Ci et là, plutôt rarement, Google Israël s’est rappelé qu’il opérait en Israël. Lorsque notamment, les lettres d’internautes, mi surpris-mi en colère, se faisaient trop nombreuses.
Et voici quelques exemples, de sympathiques logos-Google. Et si un jour clé de l’histoire d’Israël, Google a “oublié”, dites le sur les réseaux sociaux. Google n’aime pas les critiques, encore moins lorsqu’elles sont justifiées.
Le jour de l’indépendance d’Israël
L’anniversaire de Naomie Shemer
Le livre des Cinq Ballons
L’anniversaire de Naomie Shemer
Le jour de la nouvelle édition du livre le plus célèbre des enfants israéliens, les cinq ballons
Un musicien Raviv Ben Menahem de son surnom Revivo
Son frère et son copain, l’un employé de la municipalité de Ramat Gan et l’autre technicien
En fumant du narguilé, ils chantent pour le plaisir les grands tubes de la musique orientale des années 70 et 80
Des réunions de copains pour chanter et danser, des “raphlot” comme au temps des débuts de l’immigration d’Afrique du Nord
Un ami filme une de ses soirées, pour montrer aux copains…
En quelques semaines, 4 millions!!! de visionnages sur You Tube
Un album classé album d’or et des ventes de 30.000 exemplaires en moins d’un mois
Des spectacles pour une centaine de personnes
Puis cinq cent, puis mille, deux mille
Et des représentations à guichets fermés
Israël retrouve la musique orientale, pure et dure
“Le projet de Revivo” est né
Si vous aimez l’oriental, Si vous voulez voir un des phénoménes de la musique israélienne de ces derniers mois.Si vous voulez comprendre la société israélienne de la périphérie. Voici le clip…
L’icône de la chanson israélienne n’aimait pas le surnom qui lui avait été donné, “la chanteuse des guerres”. Si c’est pour raconter que j’ai chanté au milieu des champs de bataille, côte à côte avec nos soldats, que je me précipitais sur le téléphone pour transmettre des messages à leurs parents (c’était bien avant le temps des Iphone et des Ipad, c’est moi qui commente évidemment), que je me rendais dans les hôpitaux lorsque l’un d’entre eux avait été blessé, je veux bien que l’on m’appelle ainsi, mais je n’aime pas la guerre, je veux la paix. Quelques années plus tard, ”la chanteuse des guerres” créait le scandale , en critiquant avec virulence, “l’attitude des soldats” lors d’une des grandes opérations de Tsahal. Mais ces prises de positions politiques, avaient été vite oubliées, vite pardonnées. Comment aurait il pu en être autrement, pour celle qui sans peur et avec affront, chantait Babel Oued sous le feu de l’armée égyptienne en 1967, chantait main dans la main avec les soldats de Givati en 1948, et avec les petits enfants de ces soldats eux mêmes devenus soldats dans la Guerre du Liban de 1981.
En m’offrant Babel Oued, avait elle raconté, Haim Gouri, ( qui avait écrit les paroles de ce grand poème sur la porte d’entrée vers Jérusalem, aujourd’hui en hébreu, Shaar Hagay pour raconter la guerre d’Indépendance) a fait de moi la chanteuse d’Israël.
Yaffa Yarkoni s’est éteinte ce lundi 1 janvier 2012, à l’âge de 86 ans. Depuis quelques trois ans, elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Dans une maison, entourée d’autres malades, la grande dame de la chanson israélienne, ne chantait plus, les mélodies aussi avaient échappé à sa mémoire et seulement parfois, le regard dans le vague elle tapotait de son doigt sur la table, sans que personne ne sache si ce mouvement anodin de la main était le fil conducteur vers les musiques et la voix somptueuse de la chanteuse adulée 1. Tragédie d’une maladie encore sans espoir de guérison.
J’ai choisi deux moments de cette grande carrière. Les débuts et la fin. Deux moments de l’histoire d’Israël pleins de force, de tendresse aussi.
Yaffa Yarkoni dans un de ces premiers concerts en France en 1967
Yaffa Yarkoni en 2002, dans un moment intimiste, une des ces dernières apparitions publiques enregistrant une nouvelle version d’un de ces grands succès, Kol hayonim
1 Selon le témoignage de sa fille, raconté il y a quelques mois.