Pour le Jour de Jérusalem fêté cette semaine en Israël, je vous emmène vers un des lieux mythiques et emblématiques de Jérusalem, qui vient de fermer ses portes, le café Ta’amon. A l’âge de 86 ans, Mordechai Kop, a décidé que le temps était venu de prendre sa retraite et vend son café créé dans les années 50, lorsque le coeur de la vie politique israélienne se déroulait, juste en face, au coin des rues Hillel et King Georges. Là en effet siégeait la Knesset.
Célèbre en voici les raisons
- Le tout Jérusalem s’y pressait pour des discussions passionnées
- Le café était le lieu de rencontre tant de l’élite ashkénaze que des panthères noires de Charlie Bitton
- Et de la bohème israélienne des années 60 et 70, Dan Benamoutz en tête
- On y voyait chaque jour, des écrivains, cinéastes, journalistes, peintres, hommes politiques se cotoyer, se raconter leur vie, échanger des informations, des photos et refaire le monde, comme le facebook version grand-papa
- Parmi les clients réguliers et célèbres Golda Meir, Moshé Dayan et Yéhuda Amihai
- Les étudiants de l’école d’art de Betzalel, situait à quelques minutes prenaient là, leur café
- Le café était petit, bondé, le mobilier rudimentaire et l’atmosphère électrique
- Le patron portait kippa et ses clients les plus fidèles étaient des gauchistes invétérés
- Kop raconte qu’une année, c’est dans son café que la commission des finances de la Knesset a entériné le budget de l’Etat
- La direction du café était peu exigeante, faisait crédit à plaisir, les clients payaient difficilement et le propriétaire a gardé encore le carnet des dûs de ces clients les plus célèbres.
- Ta’amon, le lieu incontournable de la Jérusalem des années 60.