Shalit et Condolezza Rice

 

La député de Kadima, Dalya Itskik a raconté l’histoire d’un entretien entre Ehoud Olmert et Condolezza Rice, qui résume en quelques mots, la signification profonde de l’affaire Shalit. Olmert était alors Premier ministre de l’Etat d’Israël, Rice secrétaire d’Etat des Etats Unis. ” Nous ne pourrons jamais vraiment avancer dans les négociations avec les Palestiniens, sans régler au préalable l’affaire Shalit. Vous devez nous donner sur ce point un sérieux coup de main, l’avenir de la paix en dépend. ” dit Olmet à son interlocutrice. Rice s’étonne, “Mais Ehoud, savez vous, que les Etats Unis d’Amérique ont des dizaines de prisonniers en Irak et dans d’autres zones. Pourquoi vous monopolisez vous sur cette affaire Shalit.”

Olmert a alors du expliquer à Rice, que là était bien la différence entre le peuple d’Israël et d’autres peuples du monde. Les Israéliens ont fait de Shalit, leur repére identitaire, leur ancrage, reprenant les dires célèbres des sages du Talmud. Israël est comme un seul corps . Sans Shalit, la grande majorité des Israéliens avaient l’impression d’être mutilés.

Qui a sauvé Guilad Shalit

Octobre 2011. Aujourd’hui, en Israël, l’air du temps est à l’émotion. Palpable dans la rue, dans les foyers, dans les médias, dans le cœur de chaque israélien qui attendait depuis des mois, des années, depuis 1934 jours.  La petite phrase la plus émouvante dans cette explosion de sentiments qui envahit Israël est celle du frère d’une jeune femme de 23 ans tuée dans le terrible ‘attentat du Café Moment à Jérusalem. Je pleure de chagrin et de joie a t-il dit.

Le terroriste qui a tué sa sœur sera dans quelques heures un homme libre. Le prix à payer, lourd, douloureux. Inévitable? La solidarité israélienne sans laquelle l’Etat hébreu n’a pas de raison d’exister a imposé aux dirigeants de ramener à la maison Guilad Shalit. L’affaire Shalit a rappelé que la raison d’être d’Israël était d’abord l’entraide au sein du peuple juif.  Malgré, les risques énormes qu’entrainent la libération de dizaines de terroristes qui ont tué de sang froid des enfants, des femmes et des hommes. Noam et Aviva Shalit pourront dans quelques jours serrer leur  fils dans leurs bras. La pensée qu’un jeune israélien puisse croupir dans les geôles du Hamas était devenue une angoisse existentielle pour les Israéliens de 2011

Au delà de l’aspect humain qui bouleverse tout Israël, cet accord soulève une série de questions dont certaines sont de portée stratégique: le renforcement spectaculaire attendu du Hamas sur le Fatah, le lien entre l’affaire Shalit et la tentative israélienne d’arrêter le nucléaire iranien, les conséquences sur l’Etat palestinien en marche.  

Une autre question cruciale touche à la gouvernance même d’Israël. Qui a décidé? Qui a mené le combat pour la libération de Shalit? Qui a vraiment sauvé le soldat?  Disons le clairement. Guilad Shalit sera libéré parce que ses parents ont été des “ludniks”, célèbre expression israélienne que l’on pourrait traduire un peu vulgairement, et excusez moi d’avance par ”des emmerdeurs”. Après trois ans de silence, la famille Shalit a fait le choix de l’interventionnisme; une mobilisation nationale et internationale, orchestrée avec brio, calme, élégance et détermination inébranlable  par le père du soldat qui a réussi à entrainer le peuple d’Israël tout entier, de Shlomo Artzi au balayeur de rue, en passant par le bambin de maternelle qui scandait aussi, Guilad à la maison. 

Si l’on compare l’affaire Shalit à l’affaire Ron Arad, la différence est là, et seulement là. Tami Arad, l’épouse du pilote disparu, l’avait dit à Noam Shalit: “Ne faites pas l’erreur que nous avons fait. Nous avons compté sur le gouvernement. Nous avons eu tort. Vous seul, pouvez sauver Guilad. ” Noam Shalit a appliqué à la lettre le conseil de celle qui attend toujours des nouvelles de son époux. Benjamin Netanyaou a signé l’accord avec le Hamass. Il n’avait pas le choix. Noam Shalit avait réussi à convaincre que Guilad était le fils de chacun des Israéliens, de chacun des Juifs du monde entier.

Le 7 juin 1967, en direct

Le 7 juin 1967, troisième jour de la Guerre des Six jours, Motha Gur à la tête des parachutistes arrive au Kotel. 

J’ai retrouvé – merci à YouTube – les quelques minutes qui ont changé l’histoire d’Israël. Motha Gur qui passe la porte des lions, qui annonce, le Mont du Temple est entre nos mains, les parachutistes qui  s’approchent du Kotel,  la premiere prière du rabbin Goren, le shofar, comme si vous y étiez…

Le bébé de Suleiman

Douleurs d’accouchement, pluies diluviennes, aucune ambulance n’arrive à atteindre la maison isolée de Suleiman*, une palestinienne de 27 ans, habitant une région isolée, en amont de la vallée du Jourdain. Son mari descend alors sur la route voisine, contrôlée par l’armée israélienne, arrête une patrouille et explique le drame. L’officier n’hésite pas, envoie une ambulance militaire. Dans l’ambulance, le bébé lui n’attend pas et les soldats mettent au monde, sous la pluie battante et les orages quelque part entre Jéricho et Jérusalem le bébé de Suleiman. Le sergent Guilad, s’aperçoit que le bébé a des défaillances respiratoires. L’unité de secours aéroportée, la célèbre unité 669 est dépêchée et quelques minutes plus tard, le bébé et sa maman arrivent à l’hôpital

Ce matin, à la maternité de l’hôpital Hadassah Ein Kerem, Suleiman, son bébé dans ses bras a dit: ”Je vais raconter cette histoire. Les soldats israéliens ont sauvé ma vie et celle de mon bébé. Ce ne sont pas les soldats sanguinaires que j’ai vu dans un film de Al Jazira.” 

 Et je commente. La petite phrase de Suleiman fera t-elle le tour du monde, où restera t-elle le privilège des lecteurs de mon blog ?

*Nom d’emprunt. Lorsque j’ai raconté cette histoire ce matin sur Radio J, j’ai cité le nom exact de la palestinienne, on m’a fait comprendre ensuite, qu’il valait mieux ne pas révéler son identité. Les belles histoires n’étant pas vraiment appréciées dans certains milieux palestiniens.

Photo: Porte parole de Tsahal, le sergent Guilad qui a mis au monde le bébé dans l’ambulance.

La sixième coupe de vin

                                                                              

Une famille en Israël  a décidé cette année de ne pas fêter Pessah. La fête de la liberté, la sortie d’Egypte, la fin de l’esclavage. “Comment pouvons nous chanter, fêter, boire les quatre coupes traditionnelles de vin alors que notre fils croupi, depuis quatre ans, dans un trou, sans liberté, sans espoir ” a expliqué Noam Shalit.

Ce soir, dans la maison Shalit, dans le village pastoral de Mitspé Hilla sur les hauteurs de la Galilée, il n’y aura pas de soirée traditionnelle du seder.

Face à la maison, des centaines de jeunes se sont donnés rendez-vous pour un seder de la solidarité. Nous représentons les Juifs d’Israël et de Diaspora qui ce soir seront en fête mais n’oublieront pas qu’un soldat d’Israël est encore esclave.

Pas de seder à Mispé Hilla, mais dans des milliers de foyers juifs  une chaise vide, une pensée, une prière, et à coté de la cinquième coupe de vin d’Eliahou Hanavi, que les Juifs placent sur leur table du seder, depuis plus de 2000 ans, au cas où, le prophète Eliahou, viendrait ce soir là, une sixième coupe pour Guilad.

Haïti Israël en chiffres et en photos

 

Selon plusieurs de mes auditeurs, les informations que je donne  chaque matin sur Radio J, depuis le tremblement de terre en Haïti sur le travail humanitaire d’Israël n’ont pas toujours d’échos dans les médias nationaux. 

Voici donc pour renforcer le témoignage sonore, des chiffres, des liens vidéo et des photos…

Les chiffres…

  • Deux minutes après avoir pris connaissance de l’ampleur du désastre en Haïti, Gaby Ashkénazi, le chef d’Etat major de Tsahal donne l’ordre d’envoyer une mission
  • 36 heures après le tremblement de terre, deux avions de Tsahal atterissent à Haïti
  • En huit heures, la mission israélienne sous la direction du Commandement de la protection civile met sur pied un hôpital de campagne avec 500 lits, une salle d’opération, un département radiologie, une unité ultrason, une unité prématuré, une tente pédiatrie
  • Selon l’évaluation de l’armée israélienne, 43 équipes de secours du monde entier opèrent en Haïti comprenant 1800 membres du corps médical et paramédical et des spécialistes de sauvetage,169 chiens-renifleurs  
  • Dans la mission israélienne 250 hommes et femmes, 40 médecins, 64 infirmières, 20 ingénieurs civils, 8 chiens-renifleurs.
  • 996 blessés ont été traités dans l’hôpital israélien, 209 opérations chirurgicales, onze naissances dont deux bébés prématurés, deux opérations césariennes, sept personnes sont mortes de leurs blessures, un millier d’enfants et adultes légèrement blessés ont reçu des premiers soins dans des dispensaires situés aux abords de l’hôpital. ( Chiffres du 23 janvier 2010)
  • L’hôpital israélien a été le premier hôpital créé à Haïti après le séisme
  • L’organisation Zaka a sauvé huit étudiants sous les décombres
  • Les équipes de sauvetage envoyées d’Israël ont sauvé des décombres 41 personnes en tout  ( Chiffres du 23 janvier 2010)
  • La Maguen David Adom a envoyé une équipe spécialisée dans la  réanimation
  • L’organisation de charité israélienne, Latet, a envoyé six camions qui sillonnent Haïti avec des victuailles.

Source –  Tsahal porte parole, Affaires étrangères, Zaka, Magen David Adom, Hôpital Hadassah Jérusalem, Hôpital Soroka Beersheba. Correspondants à Haïti  de la deuxième chaîne de la télévision israélienne (Rony Daniel) , du journal Yedihot et de Kol Israël, la radio israélienne   

 

L’hôpital israélien dans les médias internationaux

(Mis à part, TF1, les reportages sont en anglais, les images parlent d’elle mêmes) 

  • La BBC consacre deux reportages à l’hôpital israélien sous le titre ” Autre image d’Israël en Haïti”
  • TF1 titre son reportage ”Les miraculés de Port au Prince” et cite un des sauvetage réalisé par Israël Reportage TF1
  • La NBC a consacré un reportage sur la rapidité et l’efficacité de l’intervention israélienne. Reportage NBC
  • CNN consacre un reportage en prime time sur ” l’hôpital de campagne made in Israël ” R  
  • La chaîne ABC interview des pédiatres travaillant dans l’hôpital israélien
  • La chaîne d’information internationale,Fox consacre deux reportages sur “les médecins israéliens en Haïti” Reportage Fox
  • La chaîne CBS consacre en prime time, un reportage sur l’hôpital israélien, ” la lutte pour la vie” ou la la “Rolls Royce” de la médecine en Haïti Reportage CBS
  • AP, l’agence de presse américaine diffuse dans le monde trois  sauvetages de survivants par l’équipe israélienne Reportage AP

 

 … et les photos

 

Israël diffuse la photo de l’emplacement de l’hôpital israélien pour faciliter le travail des forces internationales de secours

Dr Jennifer Lee Ashton , médecin américaine des forces de l’ONU coordonne les premières actions avec le Col. Doc. Itzik Kryse de la mission israélienne

 

 

 

 

 

 

Le premier bébé mis au monde dans l’hôpital de Tsahal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La salle d’opération ou plus exactement la tente d’opération

 

 

 

 

Des enfants haïtiens sous la tente “département pédiatrie ” de l’hôpital israélien

L’Europe finance

Makor Rishon

Je vous dis d’emblée. J’ai hésité à mettre ce papier en ligne. Les données publiées par le journal sont elle exactes ? Difficile de vérifier.

 Le journal Makor Rishon, d’orientation droite religieuse, publie ce matin dans son supplément du week end, une enquête sur le budget des organisations israéliennes luttant pour les droits de l’homme et des organisations de la gauche israélienne;  L’Europe joue un rôle crucial dans le financement de ces organisations.  

B’TSELEM – The Israeli Information Center for Human Rights in the Occupied Territories – Budget 2006 – 2007

L’Union européenne 1 million  
Fonds gouvernemental Suède – Suisse – Danois – Hollandais 1.8 million 
Ministère des affaires étrangères suisse 350.000
Ministère des affaires étrangères hongrois 250.000
Israel New Fund 23.000
Budget total de l’organisation 3.423 millions shekels

Shover Shtika (Rompre le silence) Budget 2008

Ambassade de Grande Bretagne 226.589 
Ambassade de Hollande 100.000 
Union européenne 180.000
Israel New Fund 230.000
Divers fonds privés européens 200.000
Budget total de l’organisation 936.635 shekels

La Paix Maintenant – Budget 2007

Ambassade de la Norvège 944.056 
Ministère des affaires étrangères britannique 751.687 
Ministère des affaires étrangères allemand 341.958
Ministère des affaires étrangères de la Hollande Israel New Fund 121.014
Budget total de l’organisation 2.158 millions shekels

  L’initiative de Genéve

Union Européenne

2.535 millions shekels 

 L’organisation pour les Droits de l’homme – Budget 2007

Israel New Fund 1.9 million  
Gouvernement Belge 277.000 
Union européenne   90.571
Ambassade de Grande Bretagne 270.316
Budget total de l’organisation 2.546 millions shekels

 

Le journal publie une réaction de la représentation de l’Union européenne à Tel Aviv. ” Il ne s’agit pas d’ingérence dans les affaires intérieures d’Israël, mais de soutien à la lutte pour les Droits de l’homme.”

De Haim Yavin à Benjamin Netanyaou

J’ai assisté au discours de Benjamin Netanyaou, sur le oui à un Etat palestinien, et je me suis rappelée un événement médiatique datant de 2005.

Une émission apparemment anodine sur le petit écran de la télévision israélienne. Haim Yavin, Mr Télévision, l’homme du consensus qui depuis plus de 30 ans présente le journal du soir, réalise une série, sur le face à face entre Israël et palestiniens.

Yavin obtient l’autorisation de produire la série pour la deuxième chaîne concurrente, et qui choisi de diffuser en pleine année 2005, l’année du retrait de Gaza, l’émission en heure de grande écoute. A la même heure, où les émissions de musique, de jeux à sensation et de talk show, font concurrence, Haim Yavin fait pénétrer dans le salon de chaque israélien, la réalité du quotidien dans les territoires palestiniens et en Israël.

Yavin sait parler et présenter. Il parle  à ses interlocuteurs, palestiniens et israéliens, habitants des implantations avec culot et sans ambages. Montrant une réalité à cru, passant d’un barrage où un grand-père palestinien, attend sous le soleil ardent le passage à un des attentats les plus dramatiques  de Jérusalem, où un médecin célèbre de la capitale et sa fille Nava qui devait se marier le lendemain, sont déchiquetés. Le terroriste était passé par un de ces passages.

Avec Haim Yavin en 2005, les israéliens découvrent une réalité qu’ils ne veulent plus. Lorsque Ariel Sharon dira à la veille du retrait de Gaza en juillet 2005, qu’Israël n’a pas été créé pour contrôler un autre peuple et gérer la vie de deux millions et demi de palestiniens, lorsque quatre ans plus tard, Benjamin Netanyaou parlera de la création d’un Etat palestinien, le message impensable quelques années plus tôt ne choque  plus.

 

Jenine Gilboa

 

A la frontière israélo-palestinienne, deux hommes, un israélien et un palestinien lancent un projet dans l’espoir de poser la première pierre d’un  Moyen Orient de la paix.  

 

‘ Des milliers de kilomètres de haine, de sang et de violence nous séparent et pourtant nous sommes voisins, ivres de paix et de normalité ” dit le Palestinien Kadoura Moussa en parlant de son ami israélien Danny Atar. Moussa et Atar sont deux élus et hommes de terrain. Depuis deux ans ils travaillent à la création d’une zone industrielle israélo-palestinienne. Atar est le président du Conseil régional du Gilboa, une région israélienne à la frontière des territoires palestiniens à quelques kilomètres de la ville de Jenine. Mousa est le gouverneur de la région palestinienne de Jenine.

Dans cette zone, les tracés de la ligne verte – ligne de démarcation des territoires conquis par Israël en 1967  –  et de la barrière de sécurité – ligne de retrait acceptée par Israël – sont identiques. Profitant de cette absence de conflit territorial, les deux hommes ont conçu un projet de coopération économique. A l’époque des accords d’Oslo, des projets identiques ont échoué. ” Ces projets étaient trop politiques, explique Moussa.  ‘Notre recette, oublier le conflit et traiter le projet du point de vue de sa rentabilité économique et humaine”

Les partenaires d’Atar et Moussa ne sont donc pas politiques, mais économiques et commerciaux. Les investisseurs sont des hommes d’affaire et des  entreprises israéliens et palestiniens. Des fonds privés et publics des Etats-Unis et d’Europe, essentiellement d’Allemagne ont apporté un financement massif  de quelques 200 millions de dollars. Près de 12,000 emplois seront créés en quelques mois, la plupart pour les Palestiniens, et dans un deuxième temps, pour les Israéliens. La production sera exportée, via les ports israéliens, dans le monde entier. Les gros travaux devraient débuter au printemps 2009 et l’inauguration est prévue pour l’été 2010.

Atar est très prudent sur l’identité des investisseurs, en raison du caractère même du projet. La plupart préfèrent garder l’anonymat. “Je peux vous dire que des entreprises israéliennes, allemandes, espagnoles sont parties prenante. Un chemin de fer et des routes sont aussi en construction. Là aussi, des investisseurs européens et américains sont impliqués. Du coté palestinien, le principal investisseur est  Taoufik Sahouhi, Président de la Banque arabe jordanienne et un des principaux hommes d’affaire palestiniens”.

Dans le conflit israélo-palestinien l’obstacle majeur est le manque de confiance, explique Atar. Chacun est prisonnier de sa rhétorique. Nous avons réussi à créer la confiance sur le terrain, chaque jour, dans le concret, dans les actes. Nous avons laissé de coté les préjugés qui empêchent les hommes politiques de progresser.

Le projet est ambitieux. La création d’une zone industrielle n’est que la première étape. Moussa et Atar ont déjà programmé la création d’un centre médical, d’un centre de logistique le plus important de la région et d’un centre de formation de haut niveau.

Moussa et Atar reconnaissent pourtant que le projet est fragile, ”il suffit d’un attentat de terroristes palestiniens, d’une bavure de l’armée israélienne, pour fragiliser sérieusement l’ensemble du projet.”  Mais ”Jenine Gilboa ” soulève une telle vague d’enthousiasme tant en Israël que dans les Territoires palestiniens, que Moussa et Atar sont persuadés d’avoir trouver un modèle pour passer du conflit à la coopération.

Crédit Photo Yisrael Peretz

Le Rav Kook et l’arabe

100 ans de sionisme religieux, Avi Sagui et Dov Swartz – Editions de l’Université Bar Ilan, 1364 pages

 Cet énorme pavé, rétrospectif historique du sionisme religieux consacre plusieurs chapitres au Rav Kook.  Chef spirituel du sionisme religieux , le Rav Abraham Itshak Hacohen Kook, est né en 1865 à Griva en Lituanie. Il étude dans les grands centres talmudiques d’Europe de l’est avant d’immigrer en Israël en 1904. Elu premier grand rabbin ashkénaze de Palestine en 1921, il fonde en 1924 le centre talmudique du Merkaz haRav, devenu depuis la principale yéshiva des sionistes religieux.

 Le rav Kook

Pour le Rav Kook, le profane et le sacré sont étroitement liés et le rabbin s’oppose donc au monde ultra orthodoxe en appelant à un lien étroit et indicible  entre Tora, Peuple et Terre.  Opposé à la création d’un Israël laïc, c’est lui qui crée le concept en hébreu de l’immigration en Israël, Alya.

 Selon les auteurs de ce livre, le rabbin Kook se serait interessé à la culture du monde arabe et notamment  à la langue arabe.