Harel Skaat en français

L’Europe n’a pas aimé l’idole des jeunes israéliens. Qu’importe. Selon des indiscrétions dans les pages people de la presse de ce week end, Harel Skaat avec la version française de sa chanson, Milim, des mots, veut tenter de conquérir la France . Mike Brant version 2010, écrit un critique. Pas le look, mais la voix. A vous de trancher.

La version française ( et l’occasion de voyager vers les étendues désertiques du Néguev)

La version en hébreu, que j’avais déjà mis en ligne il y a quelques semaines. Mais cette fois avec la traduction en français d’Elinor Sakury. Traduit presque du mot à mot de l’hébreu, très différente donc de la version commerciale de la chanson en français.

Pessah, jour J moins cinq

A quelques jours du début des fêtes de Pessah, quelques images vues et entendues du Nord au Sud d’Israël

  • La fête de la sortie d’Egypte et de la consommation. Les grands supermarchés ouvriront 24 heures sur 24 à partir de ce soir
  • Une centaine de lycéens de Beer-shev’a se sont mobilisés pour faire le ménage et peindre les maisons des personnes âgées de leur ville
  • L’organisation de charité Latet (Donner) a placé dans tous les grands magasins du pays, des cartons. “Vous achetez pour votre famille, mettez dans ce carton une bouteille d’huile, un paquet de sucre… pour ceux qui n’ont pas.”
  • A Netiv Haassara, à la frontière entre Israël et la Bande de Gaza, les enfants dans les abris, confectionnent des décorations pour la soirée de fête
  • A quelques kilomètres de là, à Sdérot, Myriam fait son ménage. Les Kassam n’arrêteront pas Pessah m’explique t-elle
  • La petite phrase, devenue hymne national, à cette époque du calendrier juif  “Après la fête…”.
  • Mon amie Mical, pour justifier sa présence prolongée au café Roladin, m’explique que les Rabbins ont déjà tranché, la poussière ce n’est pas du Hametz
  • Mon autre amie Ety, pour justifier qu’elle n’a pas un instant pour parler au téléphone prend le temps tout de même de me rappeler ce qu’a dit il y a quelques jours la célébre rabbanit Yemima Mizrhahi, Nettoyez, nettoyez, le ménage de Pessah, est une des grandes expériences spirituelles du calendrier juif
  • En racontant ces deux histoires sur Radio J, j’ai conclut en appelant  chacun à choisir son camp
  • Le mouvement kibboutzique a lancé une campagne d’information appelant les familles dans le besoin à venir passé le seder de Pessah dans un des 250 kibboutz du pays. Socialisme version 2010, explique le secrétaire du kibboutz Ramat Rahel.
  • Selon les sondages publiés comme chaque année dans la presse, entre 85 et 92 % des foyers juifs israéliens fêteront le seder de Pessah,  80 % ne mangent pas de pain pendant cette semaine et 60 % ne mangeront que des produits cacher pour Pessah
  • Les balcons et les jardins d’Israël seront fleuris. Selon une enquête du Maariv, les Israéliens achétent deux fois plus de fleurs et de plantes la semaine précédant Pessah
  • La ruée vers le nord. Impossible de trouver une chambre d’hôtel ou un gîte
  • A Goshrim, les kayaks sont prêts sur le bord du Jourdain pour acceuillir les dizaines de milliers de promeneurs.
  • Yossi, directeur du centre de canoé-kayak: ” Depuis des années, avec la sécheresse, le kayak… bon, ce n’était pas vraiment ça. Mais cette année avec les pluies diluviennes, le kayak sur le Jourdain ce sera comme dans les Gorges du Verdon”
  • Les deux grands rabbins ashkénaze  et sépharade procéderont ce soir à la traditionnelle vente du Hametz de l’Etat à un arabe du village d’Abou Gosh, qui détiendra pour quelques jours, des centaines de millions de shekels…
  • A Kfar Habad, le village des Loubavitch, près de Tel Aviv, des milliers d’enfants viennent de tout Israël, voir la fabrique des matzot
  • Dans une des bases de Tsahal, à la frontière nord, les soldats mangent ”cacher pour Pessah”, déjà depuis une semaine.
  • Au centre d’intégration de Mevasseret Tzion, Nathan Charansky,l’ancien prisonnier de Zion, devenu président de l’Agence juive,  participe à un seder, organisé pour les quelques centaines de juifs éthiopiens arrivés en Israël ces derniers mois. Leur premier seder en terre d’Israël.

Israël,  Mars – Pessah 2010

Votez Harel Skaat

Je ne suis pas une fan de l’Eurovision, mais puisqu’il s’agit de défendre Israël dans le monde avec de la musique et du talent, pourquoi pas?

Donc à Oslo, votez Harel Skaat. Dans les studios de télévision de Nevé Illan, ce village au paysage pastoral dans les montagnes de Jérusalem, devenu, le fief des médias israéliens, quelques centaines d’ados, des députés, oui oui des députés, des acteurs et chanteurs et les SMS du public ont tranché. “Milim”,  des mots, la chanson à succès  de cette étoile montante de la chanson israélienne, représentera Israël. 

Israël est en fête

Après Hanoukka et Tu’bechvat, avant Pessah, Pourim en Israël.

Israël vit au rythme des fêtes du calendrier juif. Tout Israël. De Méa Shéarim à Florentine, d’une base reculée de Tsahal au lycée de Petach Tikva, des images de Pourim 2010 .

  • Dans un vieux magasin de Méa Shéarim, un hassid achète un parchemin de la Meguila Esther pour quelques milliers de shekels
  • La directrice  de ma Banque porte ce matin une perruque multicolore
  • Selon Strauss-Elite, premier producteur de confiseries, les israéliens offriront dimanche matin, jour de Pourim, 50 millions de mishloah hamanot, ces paquets que chacun offre à son ami, à son voisin
  • Dans un immense hangar à Jaffa, le théâtre Habimah loue ses costumes  pour les bals masqués des jeunes loups de la haute technologie
  • Dans la rue de Nehalat Benyamin, la rue des grossistes au sud de Tel Aviv, Micha vend des pétards, que les adolescents feront exploser “pour éloigner les ennemis du peuple juif. “
  • Et quelques mètres plus loin, Moshele, le grossiste en friandises a installé sur le trottoir ses paquets enrubannés
  • Dans la Moshava Germanit à Jérusalem, la pâtisserie Angel, a mis en vitrine sur papiers dentelles  “les Oreilles d’Aman”.
  • Dans une base militaire du Golan, à une centaine de mètres d’un avant poste syrien, deux jeunes Loubavitch distribuent aux soldats des friandises
  • Le déguisement le plus actuel que j’ai vu cette année, “agent du Mossad à Dubaï”, perruques, moustaches, barbe, lunette noire et chapeau de touriste.
  • La municipalité de Holon a envoyé des dizaines de milliers de sms, pour annoncer que le traditionnel défilé de Pourim est retardé d’un jour en raison des pluies diluviennes prévues pour dimanche.
  • Mais, Myriam, la styliste du carnaval, continue elle à mettre les dernières touches de peinture à son clown géant
  • Jérusalem entourée de murailles, fêtera Pourim non pas dimanche mais un jour plus tard. Deux amies l’une de Jérusalem, l’autre de Tel Aviv, s’écrivent en mail. ” Mon chou, cette année Pourim chez vous sous la pluie, venez fêter Pourim sous le soleil, lundi à Jérusalem. … ” Quitter Tel Aviv pour Pourim, jamais, plutôt la pluie que l’austérité de votre ville…” “Austérité, de quoi parles tu? Nous fêterons Pourim à 50, tous déguisés et le vin coulera à volonté…”
  • Dans un lycée de Petach Tikva, les profs doivent depuis une semaine respecter le règlement de Pourim. Tout s’inverse, comme le sort, le “Pour” d’Esther et de Mordehai. Pas de devoirs de classe, pas d’examens, des récréations de deux heures et des blagues pour débuter chaque journée.

Pourim  – Israël 2010

Vin…à lire et à déguster

C’était la fête du vin cette semaine à Tel Aviv. Des sommeliers du monde entier, les grands vignobles israéliens,  les petits producteurs et des milliers de visiteurs à Israwine Expo 2010. Je ne suis pas spécialiste du domaine et je laisse donc parler, l‘un des plus célèbres  sommeliers français, Olivier Poussier qui consacre sur son site une page au vin israélien. Lire et déguster chaque mot.

” Depuis le début des années 80, le vignoble israélien connaît une réelle mutation. Comme au Liban ou en Turquie, l’observation et la curiosité ont incité certains vignerons à modifier les zones de plantation. Les vins les plus sérieux impressionnent. Techniquement bien faits, ils s’imposent régulièrement à l’aveugle, sans rien renier de leur caractère sudiste. De quoi être optimiste pour l’avenir !

Ma préférence va aux vins rouges. Leur fraîcheur, leur finesse, leur harmonie sont parfois stupéfiantes. La formidable cuvée Adom 2001 du domaine Saslove, une propriété fondée en 1995 et située dans la région de Shomron au nord est de Tel Aviv est un bel exemple du potentiel des nouveaux vins israéliens. Ce 100% cabernet-sauvignon doté d’une robe profonde, à la juste maturité du fruit, dévoile un boisé bien géré, une structure charnue, seveuse et élégante.”

Et quelques données si vous désirez tout savoir sur le vin israélien. (Presque tout, car je continuerai à écrire sur le vin, qui au delà de la gastronomie et de son aspect business est devenu un véritable phénomène de société.)

Les cinq régions viticoles d’Israël

 

Pour les oenologues, la variété des sols et des climats est un des grands atouts de l’industrie du vin en Israël. Des roches volcaniques du Golan  aux terrains sableux du littoral, du climat froid en hiver, chaud, sec et humide en été et des températures  brûlantes  du Néguev, ces contrastes ont permis  la création de vins de terroirs spécifiques à chaque région.

  • Au nord, la Galilée et le Golan
  • Au centre, le long du le littoral méditerranéen et à l’intérieur des terres, les régions de Zichron Yaacov et de Benyamin, la  plus grande région vinicole d’Israël.
  • La région des vignes de Rishon le Tzion et  Rehovot.
  • Les vignobles de Jérusalem et de ses environs qui s’étendent jusqu’à Hébron et les monts de Judée
  • Le désert du Néguev au sud de la ville de Beer Sheva avec notamment le  développement dans la région d’Arad, d’une florissante industrie viticole exploitant des terres de qualité et utilisant des techniques ultramodernes d’irrigation.

La révolution des années 80

La révolution vinicole en Israël  date de la fin des années 80, avec l’introduction d’une technologie d’avant-garde et d’un savoir-faire importé des Etats-Unis.

Alors que le début de la production de vin en Israël doit beaucoup à la France, avec de nombreux hommes du terroir français venus expliquer les secrets de l’oenologie aux vignerons israéliens, la véritable révolution du vin des années 80 et 90 se base sur les techniques importées des Etats-Unis.
Le vin israélien tourne alors le dos à ses racines françaises, délaisse, les méthodes de production et les plants de l’époque du Baron de Rothschild. La production se diversifie avec le passage rapide d’une production centrée sur les vins rouges sucrés vers les vins blancs et rouges secs  et les mousseux.

Le vin israélien s’exporte

Aujourd’hui, l’industrie du vin en Israël est de plus en plus exportatrice. La production annuelle dépasse le million et demi de caisses, soit  6 000 hectares de vignes cultivés et 50.000 tonnes de raisins avec une diversité des cépages du muscat au grenache, du dabuki au Carignan, du sémillon au sauvignon et au  cabernet-sauvignon

Yair et Tomy Lapid

Ilana Dayan, rédactrice en chef d’Ouvda, une des émissions de qualité de la télévision israélienne recevait il y a quelques jours Yair Lapid à l’occasion de la sortie prochaine de son livre sur son père. Une biographie écrite comme une autobiographie, comme si Tomy Lapid écrivait.

“J’avoue, je suis gros et gourmant. Je suis laïc et ashkénaze. Je préfère la carpe farcie  au couscous et Naomi Shemer à la musique orientale. J’avoue je fait partie d’une élite, je suis bourgeois. J’avoue aussi je suis sioniste et israélien. ” écrit Yair au nom de son père, ancien journaliste, ancien dirigeant du parti ultra laïque Shinoui.

Avec certes un monde de valeurs très éloigné du mien,  Tomy Lapid et son fils, représentent aussi le bel Israël. La rage de vivre après la Shoah, le rêve de la normalité, l’hébreu châtié, l’amour pur et dur d’Israël et du peuple juif.

Pour mon père, explique Yair, j’était la réponse à Hitler, la réponse au soldat nazi venu prendre mon grand père, la réponse aux souffrances endurées par tous les rescapés de la Shoah.

Yair Lapid et Ilana Dayan ont raconté deux histoires délicieuses que voici.  Il y a quelques années, Yair était à Budapest avec son père dans un des plus célèbres restaurants de la ville, haut lieu de la cuisine hongroise. C’est entendu dit Tomy Lapid au garçon en lui montrant toute  la page du menu. C’est entendu. Pardon répond le garçon qui croit avoir mal compris. C’est entendu. Le garçon comprend, dresse une seconde table, et amène les six entrées, les sept plats principaux et les dix desserts. Et mon père, raconte Yair, se met à manger, calmement se délectant pendant près de quatre heures. ” Rien ne presse Yair, cela fait cinquante ans, depuis la sortie du ghetto que j’attends de manger de la vraie cuisine hongroise. “

Pendant les mois qui précédent la mort de Tomy Lapid, Ammon Denkner, l’ancien rédacteur en chef  du Maariv enregistre des dizaines d’entretiens avec son ami intime. Dans un de ces entretiens, Tomy parle de son fils. ” Yair était un enfant renfermé, introverti. Dans les anniversaires, les autres enfants participaient et lui restait seul de coté à regarder. Comment Yair est devenu une des vedettes des médias israéliens, c’est un secret que je ne comprends toujours pas. ” Cette histoire m’a fait pensé à l’inquiétude des parents devant la timidité de leurs enfants. Ne vous inquiétez donc pas…

Avec beaucoup de pudeur, Yair Lapid a aussi révélé dans cette émission  qu’il avait une petite fille autiste. ” Je n’en ai jamais parlé parce que cette histoire n’était pas celle du public. J’ai accepté de participer à la campagne publicitaire de la Banque Hapoalim uniquement pour financer la création d’un village unique au monde pour enfants autistes. J’écris au nom de mon père et j’ai donc du mettre sur le papier ce secret.         ” Yair et Liea mettent beaucoup d’énergie pour élever leur fille Yaël. Ma petite fille, belle, tendre, transparente et qui n’est pas vraiment avec nous, ” écrit Tomy Lapid sous la plume de Yair Lapid.

 Et il y a eu aussi un scoop dans cette émission. La politique ? demande Ilana Dayan. Que reste t-il bien à découvrir pour cette vedette médiatique qui a déjà écrit des livres, des romans, du théâtre, des poèmes, joué au cinéma et au théâtre? Lapid junior n’a pas dit non. A suivre donc.

Comment un soldat russe permet à Strauss de vendre du chocolat

 

 La vedette de la campagne publicitaire en langue russe de Strauss a été choisie avec soin par l’agence de pub après une longue étude de marché. Strauss-Elite est le leader de l’industrie alimentaire. Pour vendre ces yaourts et chocolats, la firme qui voulait un personnage identitaire a choisi un jeune soldat israélien parachutiste immigré depuis peu de Russie.

Le soldat parachutiste enlace son grand père, ancien combattant de l’armée rouge bardée de médailles qui contraste avec l’uniforme presque dénudé de son petit fils et les deux générations en mangeant des chocolats disent en coeur: ” Aujourd’hui nous vivons là.”

Tsahal est devenu un élément majeur dans l’identité israélienne des nouveaux immigrants russes, passage obligé vers une intégration réussie. Pour vendre à la communauté russe, les grandes marques de chocolat, de yaourt, de chaussures de sports et de téléphone montrent des soldats. Il y a quelques mois, le Likoud, Kadima et Libermann avaient fait de même.

Aujourd’hui 25 % des soldats de l’armée israélienne sont des nouveaux immigrants, la majorité originaire de Russie et des anciennes républiques soviétiques.

 

Femmes d’Israël

DOSSIER

 FEMMES D’ISRAEL

Le système de blog WordPress sur lequel j’ai créé ce blog, propose deux manières de présenter des articles, des notes référencées en centre page et des papiers, accessibles sur le coté gauche du site. Pour vous permettre un accés au dossier femmes, par les notes, plus pratiques, mieux référenciées, mieux “tagées”, voici donc les liens avec tous les sujets sur le dossier sur les femmes. Un peu compliqué, non. Seulement cliquez, si un sujet vous interesse.

Les femmes en Israël – Introduction

Chiffres

La femme orthodoxe

Aguna

La femme bédouine

A SUIVRE…

Le Bac à la carte

Une fois n’est pas coutume, j’ai ouvert ce matin le direct de Jérusalem sur un titre non politique. Les épreuves finales du Bac ont débuté ce matin en Israël. Pas un Bac tel qu’on le connaît en Europe. En Israël, le Bac est à la carte.

Le Bac comporte sept matières obligatoires hébreu, littérature hébraïque, anglais, sciences technologiques, Bible et culture juive, mathématiques, histoire et civisme. Le lycéen choisi ensuite des matières facultatives,  deuxième et même troisième langue, bio chimie, droit, sport, musique, théâtre; danse,  et même depuis peu, volontariat.

En Israël, l’épreuve du Bac, s’étale sur trois ans, les étudiants doivent obtenir un total de 21 unités, composées des matières obligatoires et facultatives, chaque lycéen choisissant le nombre d’unités qu’il donne à chaque matière.

Autre originalité du système israélien. La note du Bac est composée à 50 % de l’examen national et à 50 % d’une note donnée par le professeur du lycéen en fonction du travail réalisé pendant  l’année. Le nom en  hébreu Magen, défense, comme pour vouloir dire que le professeur est là pour défendre son éléve.

Par ailleurs, le Bac est modulable, chaque matière peut être repassée tant que la note ne satisfait pas le candidat. La moyenne exigée pour ”obtenir” le Bac est relativement basse. Le Bac n’est qu’une sorte de diplôme de base.  L’entrée à l’Université exige au-delà des tests psychométriques, des notes de Bac très élevées ( entre 95 et 110 sur 100, en comptant le bonus des matières facultatives) notamment pour les études très recherchées comme droit, médecine, pharmacie et psychologie.

Sabras, Russes et Bédouins, même combat

Loin du centre du pays, des hommes et des femmes que tout sépare ont opté pour une stratégie de solidarité.  Ce groupe hétérogène de sabras, Bédouins et immigrants de Russie et d’Ethiopie tente ensemble de défendre leurs intérêts auprès des autorités.

La famille de Lina Abecassis a immigré du Maroc dans les années 60, Ali Abou Rabia habite dans un des villages bédouins illégaux au Sud de Beersheba, Tania Melamed a immigré de Russie et Itshik Zaneba d’Ethiopie. Ils ont ensemble créé un groupe militant pour les droits sociaux des habitants du Néguev.

 «  Nous sommes les délaissés des délaissés, la couche la plus pauvre des pauvres d’Israël. Notre quotidien est semblable à celui des années 50. Nous n’avons droit ni à la santé, ni à l’habitat, ni à l’éducation. Pour lutter nous mettons de coté nos différences d’origine et de religion. »Dans le quartier Daleth de Beersheba, une des zones les plus pauvres d’Israël, ce groupe tente d’introduire un nouvel espoir avec comme slogan,’ Unis nous pouvons gagner. Stop à la politique d’abandon dont est victime le Néguev‘ . Ce groupe a réussi à mettre en place deux projet: une chaîne d’artisanats qui commercialise des textiles tissés par les bédouins et les juifs éthiopiens et un réseau de soutien scolaire pour les enfants juifs et bédouins défavorisés. 

 

L’Université Ben Gourion a décidé de s’impliquer dans ce combat. Etrange à première vue cette coopération entre le second Israël, sépharade, arabe, pauvre et l’Université, fief des élites. L’Université a initié les premiers contacts et utilisé ses moyens et ses relations pour aider le groupe à obtenir gain de cause.