Loin du centre du pays, des hommes et des femmes que tout sépare ont opté pour une stratégie de solidarité. Ce groupe hétérogène de sabras, Bédouins et immigrants de Russie et d’Ethiopie tente ensemble de défendre leurs intérêts auprès des autorités.
La famille de Lina Abecassis a immigré du Maroc dans les années 60, Ali Abou Rabia habite dans un des villages bédouins illégaux au Sud de Beersheba, Tania Melamed a immigré de Russie et Itshik Zaneba d’Ethiopie. Ils ont ensemble créé un groupe militant pour les droits sociaux des habitants du Néguev.
« Nous sommes les délaissés des délaissés, la couche la plus pauvre des pauvres d’Israël. Notre quotidien est semblable à celui des années 50. Nous n’avons droit ni à la santé, ni à l’habitat, ni à l’éducation. Pour lutter nous mettons de coté nos différences d’origine et de religion. »Dans le quartier Daleth de Beersheba, une des zones les plus pauvres d’Israël, ce groupe tente d’introduire un nouvel espoir avec comme slogan,’ Unis nous pouvons gagner. Stop à la politique d’abandon dont est victime le Néguev‘ . Ce groupe a réussi à mettre en place deux projet: une chaîne d’artisanats qui commercialise des textiles tissés par les bédouins et les juifs éthiopiens et un réseau de soutien scolaire pour les enfants juifs et bédouins défavorisés.
L’Université Ben Gourion a décidé de s’impliquer dans ce combat. Etrange à première vue cette coopération entre le second Israël, sépharade, arabe, pauvre et l’Université, fief des élites. L’Université a initié les premiers contacts et utilisé ses moyens et ses relations pour aider le groupe à obtenir gain de cause.