Sept images de Pessah, avril 2014

esther bleu jaune

 

L’agitation perpétuelle de la société israélienne donne déjà le vertige. A la veille de Pâques, le bouillonnement devient  explosif. Le stress est la marque de fabrique de la fête. Comme si chacun, son balluchon sur l’épaule, allait, bel et bien quitter l’Egypte, fuir l’esclavage, traverser la Mer Rouge et entamer sur les pas de Moshé, un voyage de quarante dans le désert, pour arriver en terre promise. Mais vous y êtes, en terre promise! Israël, le pays où coulent le lait et le miel, où Prada et Porche ont pignon sur rue, où la liberté n’a parfois aucune limite. Non et non! Les Israéliens se croient sur une scène de théâtre. Pendant quelques jours, ils deviennent acteurs de leur histoire millénaire

Voici donc sept images de Pessah en Israël

  • Enquête de l’Université de Bar Ilan: 90 % des foyers juifs en Israël marquent le seder de Pessah
  • Les carnets de rendez vous se figent. Rien! Ne me demandez rien! Mais justement c’est pour Pâques que… !Rien! Après Pâques! Personne ne vous accordera ici un rendez vous, ni le peintre, ni le médecin, ni votre client.
  • Dans les magasins bondés, il faut pousser des coudes, pour dénicher une belle jupe au prix maxi.
  • Jusqu’à l’aube, les chariots des supermarchés crissent entre les allées et les voitures klaxonnent au quart de seconde en se demandant pourquoi le rouge n’a pas encore virer au vert.
  • Même la charité se fait bouillonnante. Comme si les pauvres ne mangeaient qu’à Pâques. Les organisations caritatives ramassent de quoi nourrir une nation pendant des mois.
  • Dans tout Israël, les balcons et les jardins fleurissent à plaisir
  • Tsahal se laisse aussi tenter à ces remous. Adieu Iran,  Hamass et Hizboulah. La grande opération logistique est de rendre les cuisines des bases militaires « casher pour Pâques » explique très sérieusement le chef d’Etat major.

Hag Sameah à tous les abonnés de mon Blog

Le dessin qui illustre ce papier est de mon amie Esther Derai Galam

 

Les raisons du succès de Whatsapp chez les Israéliens (et en Diaspora)

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Selon une enquête réalisée en novembre dernier, 92 % des smartphones en Israël sont équipés de l’application whatsapp. Un record mondial par tête d’habitant. Record aussi dans l’utilisation de l’application. Sur les 450 millions d’utilisateurs dans le monde, 70 % sont actifs quotidiennement. En Israël le taux d’actifs dépasse les 86%. 

Alors pourquoi, whatsapp a tellement séduit les Israéliens? Le commun entre la philosophie de whatsapp et l’Adn juif explique le succès. Whatsapp  a récréé, d’une manière virtuelle, le foyer juif d’antan, l’antique communauté, le shtetl. Plus authentique que facebook et twitter,  plus convivial que les courriels et textos: la tribu, le clan, la famille, la smala, être ensemble, partager, échanger, tout, sans cesse, intensément, exagérément. Les grands moments, les humeurs de l’instant, les photos et les recettes de cuisine. Et les fêtes. Le nombre de messages doublant les veilles du shabbat et des fêtes juives en est la preuve. Comme si les distances  et les générations ne séparaient plus le peuple juif. La famille juive dispersée aux quatre coins du monde retrouve son cadre ancestral à portée de main et en cliquant sur un bouton. C’était d’ailleurs à l’origine, la raison d’être de l’application. Adaptée à tous les types de smartphones et à tous les réseaux dans le monde, sans frontière, ce service de messagerie instantanée est par excellence dédié au cercle familial, ludique, simple, et illimité.  

Le nom même de l’application est très “israélien”. En Israël, rares sont les conversations qui ne commencent par ”ma koré?”, “Quoi de neuf, qu’est ce qui se passe?”. Exactement le  what’s up anglophone transformé par un subtil jeu de mot en whatsapp.

Les principes de l’application ont aussi plu aux Israéliens. No Ads! No Games! No Gimmicks! Pas de pub! Pas de jeux! Pas de gadgets! Les Israéliens qui n’aiment pas  être des frayercélèbre expression de l’argot empruntée au yiddish et exprimant le fait d’être dupe, d’être un pigeon –  ont adoré cette pure expérience de messagerie.  

Et aussi l’origine juive de Jan Koum, un des deux fondateurs de whatsapp explique peut-être aussi le génie de l’application. Né dans une des familles pauvres de la communauté juive d’Ukraine,  Koum, aurait-il intuitivement compris, que le désir de sa famille, des communautés juives d’être ensemble était aussi un besoin récurrent, chez les peuples du monde entier?

L’article complet sur le sujet a été publié par Tribune Juive:

http://www.tribunejuive.info/non-classe/les-raisons-du-succes-de-whatsapp-chez-les-israeliens-et-aussi-dans-les-foyers-juifs-de-diaspora-par-katy-bisraor

 

 

Jérusalem sous la neige en 1942

Il neige aujourd’hui à Jérusalem et il neigeait aussi en 1942

Le quartier du Shouk, du marché de Mahané Yéhuda enneigé – Jérusalem 1942

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Bataille de boules de neige entre soldats autrichiens et habitants arabes – Jérusalem 1942

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Les photos proviennent de la collection des archives de la bibliothèque du Congrès (Library of Congress) à Washington

Le Rabbin Ovadia Yossef, à travers le regard de sa fille

 

 

A travers le regard de sa fille, Adina Bar Shalom, un autre aspect surgit de la personnalité complexe du grand rabbin Ovadia Yossef, qui vient de s’éteindre à Jérusalem.

Géant de la Torah, chef spirituel du judaïsme orthodoxe sépharade, le rabbin Ovadia Yossef avait aussi à bien des reprises su oser. ”Il est bien plus facile d’interdire que de permettre” disait-il en parlant des décisionnaires talmudiques. A trois reprises, le grand rabbin avait dit oui. Lors de la guerre de Kippour en libérant les veuves de la guerre de leur statut d’aguna. Face au judaïsme éthiopien en s’opposant à l’orthodoxie ashnénaze et en tranchant sur la judaïté de cette communauté. Et aussi face à la démarche révolutionnaire de sa fille d’ouvrir la première académie orthodoxe.

J’ai rencontré à plusieurs reprises Adina Bar Shalom, pour l’écriture de mon livre. Voici quelques extraits de ces rencontres telles qu’elles sont rapportées dans le livre, où elle parle de son père.

Sur la création de l’académie

“…. Chapeau noir, bas opaques, tailleur strict et lunettes ovales, Adina Bar Shalom n’a rien d’une militante féministe. Pourtant, c’est bien une révolution féminine qu’a initiée la fille du rabbin Ovadia Yossef avec l’ouverture de la première institution universitaire pour femmes ultra-orthodoxes. …. ….La fille a suivi les traces de son père. Le même refus des carcans désuets caractérise le rabbin Ovadia, le chef spirituel de l’orthodoxie séfarade. Le père d’Adina Bar Shalom a plus d’une fois tranché en faveur de la femme. Mais, en appuyant de tout son poids le projet de sa fille, en acceptant l’intrusion de l’académie au sein de l’orthodoxie religieuse, le rabbin a frôlé le sacrilège. Son audace a mobilisé contre lui le judaïsme orthodoxe ashkénaze. Des pamphlets véhéments, affichés jusque dans la rue, qualifiaient sa décision de blasphématoire et appelaient au boycott de la nouvelle institution: « Comment accepter que les jeunes filles religieuses étudient Freud, pour qui la religion est un symptôme névrotique !» Décisionnaire incontesté à la tête d’une communauté majoritaire, le rabbin séfarade a fait fi de ces critiques….. Je voulais changer fondamentalement la vie des femmes orthodoxes en leur donnant le droit de choisir. Je voulais faire quelque chose de grand, laisser l’empreinte de mon père ». « J’ai compris que l’accord de Zabulon et d’Issachar ne régirait plus les relations entre religieux et laïcs. Les Israéliens n’accepteront plus de travailler pour financer le monde religieux. Nous devrons trouver nos propres moyens de subsistance. Sans farine, pas de Torah, dit la maxime. Et j’ai donc fondé cette université.

Sur les souvenirs d’enfance et les liens avec la communauté ashkénaze

Adina Bar Shalom est née en 1945 à Jérusalem. Puis, elle a grandi en Egypte où son père, qui n’était pas encore le leader du judaïsme séfarade, était responsable du tribunal rabbinique. Dans les souvenirs d’Adina s’entremêlent les promenades sur les rives du Nil, les pyramides, les chameaux et les attaques contre la petite communauté juive du Caire lorsqu’en mai 1948 est créé l’État d’Israël. Quand, à l’âge de six ans, Adina revient en Israël, son père exige qu’elle entre dans le Beit Yaacov, le réseau scolaire orthodoxe ashkénaze….

 

Sur le souvenir et l’exemple de son père

…. J’avais onze ans lorsque nous avons quitté notre appartement de deux pièces à Jérusalem. Six enfants ne peuvent dormir dans une même chambre, laquelle de surcroît sert de bureau avait décrété ma mère. Pourtant, c’est dans mon lit, en regardant mon père penché sur ses écrits dans cette pièce tapissée de livres, chambre d’enfants et bureau du rabbin, que j’ai découvert le goût de lutter et l’amour du savoir.

Sur la halacha de son père

….Une histoire, qui dit tout. C’était lors de la shiva, la semaine de deuil de ma mère, la rabbanit Margalit. Certains ont dit, les filles s’assoiront dans une salle, les fils avec leur père dans l’autre. Mon père a entendu s’est levé et a tranché en quelques mots: ” mes filles s’assoiront là, à coté de moi, avec moi.”

 

Les Kapparot de Bné Brak

A la veille de Kippour, à Bné Brak, la ville orthodoxe près de Tel-Aviv, à même la rue, des marchands ont installé leurs cages à poulets.

C’est la coutume des kapparot. On prend un coq pour les hommes et les garçons, une poule pour  les femmes et les petites filles que l’on fait tourner  trois fois autour de la tête en récitant une prière qui demande le rachat des fautes ou plus exactement le transfert des fautes  sur le coq ou la poule. Puis, toujours au beau milieu de la rue, le sho’het, l’abatteur rituel égorge le poulet. Le poulet ou sa valeur monétaire est donné aux pauvres.

La racine de kapparot, est la même que celle du jour de Kippour. Kapar, en hébreu כפר  expier, expiation.

Pourtant, cette tradition des kapparot est de moins en moins suivie. D’abord parce que de nombreuses sommités rabbiniques ont de tous temps décrié cette coutume, à l’origine probablement païenne, coutume qui n’est pas rappelée dans le Talmud, ni dans les autres écrits fondamentaux du Judaïsme. Ses réserves s’expliquent aussi en raison des questions de cacherout, le poulet égorgé à la va-vite l’est-il vraiment dans les règles scrupuleuses de l’abattage rituel, pour des questions d’hygiène et aussi par souci de ne pas faire souffrir l’animal de plus la veille du jour où chaque Juif demande le pardon de ses fautes.

Et surtout, parce que la coutume qui s’est répandue, est que le rachat des fautes peut tout aussi bien se faire en donnant de l’argent.

Mais à Bné Brak, les vendeurs de kapparot font des affaires. Des dizaines de bambins grimpent partout pour mieux voir. C’est l’évènement dans le quartier. Les familles arrivent avec leurs bambins et leurs aieux, en priant avec ferveur que le coq prenne sur lui toutes les fautes de l’année. J’ai même vu un mari faire les kapparot à sa femme enceinte – à mon regret, elle n’a pas accepté d’être photographiée,  avec trois poulets, un coq si le bébé est un garçon, une poule si c’est une fille, et une autre poule pour elle.

Et si vous n’êtes pas à Bné Brak ces jours ci, j’ai pris pour vous, chers internautes, amis de mon Blog, quelques photos.

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Les enfants grimpent partout pour voir la cérémonie des kapparot et de l’abattage rituel
Les cages à poulets à même la rue
Les cages à poulets à même la rue

 

 

Le Mikvé réinventé

Le Mikvé de Rotem Bitton – juillet 2013

Et si l’on réinventait le Mikvé. L’esthétique, les couleurs, les matériaux, l’architecture de ce lieu emblématique de la vie de la femme juive à travers les temps.

Selon la loi juive, une femme doit sept jours après la fin de ses règles se tremper dans le bain rituel avant d’avoir des relations  intimes avec son mari. En Israël, non seulement les femmes religieuses, mais de plus en plus de non pratiquantes fréquentent le  Mikvé. Phénomène de société qui en tant que tel, interpelle.

Ce lieu, tout à la fois majeur, mystérieux, ancestral, religieux, sensuel et aussi parfois désavoué, a de tous temps fasciné.  Aujourd’hui, ce sont les étudiants en architecture et design du ” College of Management” qui réinventent le mikvé. Une démarche qui confére au bain rituel une nouvelle dimension qui va bien au delà de l’esthétique. Ce projet artistique novateur a aussi l’intérêt d’avoir été mené en coopération étroite  – et rare pour l’académie israélienne – avec les autorités religieuses.

Pour Carmela Yaacobi  Wolf, directrice du département, l’objectif est de créer une communication entre les espaces publics de demain et les étudiants en architecture intérieure. Et pour que cette communication ne soit pas théorique, une collaboration s’imposait. Une concertation que le rabbinat veut même aujourd’hui concrétiser. ” Dans la construction des prochains mikvé, nous prendrons en compte les travaux de certains étudiants. C’est un regard nouveau, créatif, innovant.”

Et mes deux conclusions. Un, certains rabbins de l’orthodoxie savent oser. Deux, si ces modèles sont bel et bien construits, le Mikvé se fera un peu plus convaincant et séduisant.

Carmela Yaacobi Wolf, directrice du département de design

 

Le Mikvé d’Assaf Ohayon – juillet 2013

 

Le Mikvé de Liat Pinto – juillet 2013
Le Mikvé de Reut Levy – juillet 2013

 

Julien Clerc à l’Opéra de Tel-Aviv

 

Julien Clerc était cette semaine à l’Opéra national de Tel-Aviv. Pour l’heure, la seule vidéo de ce concert sur You Tube, signée de “Brunop4” n’est pas d’une qualité parfaite. J’ai tout de même choisi de la mettre en ligne. Pour trois raisons:

1 – D’abord la chanson de Clerc est très belle et surtout le chanteur français est accompagné par les quarante musiciens de l’orchestre symphonique d’Israël
2 – Ensuite, parcequ’à la fin de l’enregistrement, on voit nettement la salle qui tout au long de la chanson a accompagné Clerc, debout, enthousiaste, engouée. Israël, melting pot, mais les Israéliens francophones n’oublient pas les amours et les notes de musique de leur passé. Le phénomène est encore plus marqué chez les Israéliens d’origine russe.
3 – Et aussi. Julien Clerc a résisté aux appels au boycott.

 

Chroniques intimes d’un pays, mon livre

Chers lecteurs, certains d’entre vous le savent déjà. J’ai sorti il y a quelques semaines, un livre aux éditions Inpress. ” En direct d’Israël, Chroniques intimes d’un pays, une journaliste raconte.”

Compliqué de parler de sa propre écriture et j’ai donc choisi de laisser la parole à d’autres…

L’ARCHE

http://larchemag.fr/2014/02/11/984/portraits-disrael

Un livre-témoignage, comme une radiographie pour mieux comprendre une réalité qui semble parfois dépasser l’entendement…chaque destin individuel semble prendre ici une dimension quasi universelle

Tribune Juive – Bely

”Vous avez aimé sa voix?  Vous aimerez sa plume!…Universaliste, à travers ce livre qui pourrait s’appeler « Israël, mode d’emploi », elle séduit les esprits curieux et réconcilie les extrêmes. Précise, par la grâce de l’écriture même, arrêtée dans le temps avec possibilité de retour, cette forme d’expression lui permet de manipuler les mots pour en faire des images, un diaporama témoin d’une époque de la vie et des « chroniques intimes d’un pays et ses habitants…”

Kef Israël – Rachel Samoul

“….Très personnelles et originales, ces chroniques nous emmènent du désert à la Galilée, de Kfar Habad, le village des Loubavitch à Ajami à Yaffo, nous font entrer dans un bain rituel ou dans un atelier de fabrication de chofars.  On respire les odeurs d’Israël, on est ébloui par sa lumière intense et on se régale des gens, des nouvelles expressions en hébreu, comme Dvash, Miel pour dire que tout va bien et des plats savoureux comme le sabich ou le sahlav. Les martinets du Kotel  nous font  appréhender le conflit israélo-palestinien du point de vue avicole. On croise Yeshayahou Leibowitz, Menahem Begin, Amos Oz et Haïm Gouri mais aussi Efraïm, le Juif inca ou les habitants de Yerocham….”

La lettre du Crif – Jean Pierre Allali

“Plus qu’un livre, c’est un véritable bijou que nous offre l’auteur. Une série de récits courts d’une écriture finement ciselée, qui sont autant de petits diamants et qui donnent d’Israël et de ses habitants une impression de force tranquille, de bonheur et d’espérance. Même lorsqu’elle nous décrit des personnages peu sympathiques comme Hanin Zoabi, députée arabe du parti Balad qui n’hésite pas à affirmer « Un peuple qui occupe la terre d’un autre peuple n’a pas le droit de vivre en paix “.

Le Jerusalem Post 

 “Pour les inconditionnels d’Israël, ou ceux qui méconnaissent totalement le pays. Mieux que n’importe quel guide touristique saurait le faire, ce livre est une invitation au voyage. Il provoque l’irrépressible envie de se mettre en route, toutes affaires cessantes pour emboîter le pas à Katy Bisraor Ayache. Avec son oeil aigu habitué à saisir l’instant dans ce qu’il a de singulier, l’auteure nous livre ses chroniques, comme on ouvre les pages de son précieux album de famille, pour le partager avec un ami intime. On croit connaître Israël comme sa poche et on découvrira étonné qu’on n’en n’a pas encore fait le tour. Que l’on s’en tienne loin, malgré la distance, on en pénétrera le coeur et l’intimité, comme si on y était. On y rencontrera un juif Inca, une convertie, un Yéménite, Molière en judéo-marocain, de la neige dans le Néguev, de la pop liturgique, des vins «haute-couture » et des microcuvées nées sur de minuscules surfaces, la Mimouna du secret, le ménage du Messie du 9 Av, la machine à écrire d’Amos Oz, le juif du Tzar, l’épique naissance du nom Olmert et bien d’autres étrangetés.”

Mila- WIZO  France Palmer

“… Un autre aspect étonnant que nous a révélé Katy Bisraor est la révolution interne qui agite les femmes orthodoxes…”

 

 

Sefarad.org – Micheline Weinstock

“…Katy Bisraor…à travers une série de rencontres, de portraits – de femmes, d’hommes… aborde certains mythes, dans le domaine culinaire notamment, en recherche l’origine et la fonction.Des instantanés justes. Sans jugements, sans dogmatismes. Elle “ose” des rencontres vraies de personnalités de tous bords et de toutes opinions. Au-delà de la dureté de certaines paroles elle parvient à écouter la détresse et les bricolages intérieurs qui sont à l’origine de certains engagements…”

 

Israël Valley

“… au plus près d’une réalité souvent mal connue. une bravade. Un choix. “

Cool Israël

“C’est un recueil de nouvelles touchantes et passionnantes qui dépeignent la société israélienne sur toutes ces facettes. Elle nous fait voyager avec beaucoup de sensibilité et de tendresse”

Alya Express News

 “….Israël peu connu. Une centaine de chroniques, réparties en huit chapitres principaux, Israël pluriel, Carnet de Voyages, Femmes, Rencontres et aussi les saveurs d’Israël et des chiffres, certains stupéfiants sur la réalité de ce pays.”

BBDP

“Un livre juste et  sensible  pour tous ceux qui veulent comprendre Israël, sans éviter aucune confrontation et sans parti pris idéologique.”

Communauté Nouvelle – Avril 2013

“Un Israël plus intime que vous ne connaissez pas…”

Actualité Juive – Mai 2013

“L’ouvrage est rythmé par une centaine de chroniques, des portraits, des reportages, des choses vues….Raconter les coulisses des rencontres…”

Radio Shalom – Bernard Abouaf – Mai 2013

“Ce livre décrit cette prosmicuité qui existe en Israël, où l’on passe d’une réalité à l’autre en quelques minutes.”

Radio Vallée F.M 98.4 – Mai 2013

“On voyage, on voyage dans l’inédit…”

Kol Israël – Marc Tobias – Mai 2013

“C’est comme si l’on redécouvre Israël…”

Lettres d’Israël

“…ce livre  vibrant au rythme de cette terre traversée de contrastes et de tensions…”

LPH

“Le livre n’est pas un ouvrage historique, ni une revue de presse à travers les années, mais plutôt constitué de photographies de la société israélienne à différentes époques et à travers des personnages symboliques connus ou anonymes. Tous les débats, tous les sujets sont abordés au travers de textes courts et rythmés qui offrent un regard ouvert, pluriel et profond, sur un pays complexe.”

Interview sur Radio Chalom Nissan avec Jean Jacques Bitton

Enregistrement de l’interview sur RCN aout 2013

Et si vous ne l’avez pas encore lu….

Mon livre sur Amazon

Mon livre sur la FNAC

 La photo de couverture du livre est de Diane Henin Safra

La photo de couverture du livre est de Diane Safra Henin

Shimon Pérès fête 90 ans avec copains et copines

Des festivités des 90 ans de Shimon Pérès, émouvantes, (90 ans  c’est tout de même un évènement pour Pérès et pour Israël ) très mondiales ( Klinton, Blair, Barbara Streisand, Robert De Niro, Sharon Stone ) très israéliennes ( Shlomo Artzi, Eyal Golan, des enfants, une jolie soldate en blanc, la tikva…) drôles ( la comique Adi Askénazi: “Shimon Habibi bouge toi un peu, il faut préparer l’avenir…” même humour noir et amical ( Bill Klinton: Shimon j’espère que tu seras là pour mes 90 ans, et je compte sur toi pour un discours le jour de mes funérailles… )et un peu mégalomane ( les trois chaines de TV, les deux grandes radios en direct, le coût de la soirée, 11 millions de shekels ),  j’ai choisi la vidéo très sympathique réalisée avec les amis d’enfance et  anciens collègues du Président, des personnes de son âge donc, qui chantent une de ses phrases célèbres “ 90 ans, cela ne suffit pas.”

 

Les cent Juifs les plus influents du monde

Le journal israélien – Makor Rishon – ( tendance religieuse sioniste – orthodoxe libérale) a publié ce weekend, un supplément de quelques 150 pages, en édition de luxe bleu et argent pour présenter les cent Juifs les plus influents du monde et aussi une ”liste de la honte”. “La mode des classements” interpelle de plus en plus le monde juif. Le magazine juif américain The Algemeiner, avait lui aussi publié sa propre liste, il y a quelques semaines.

Dans la liste générale, Mark  Zuckerberg, le fondateur de Facebook est classé par le journal israélien comme la personnalité juive la plus influente au monde. On trouve ensuite Benjamin Netanyou (2), Shimon Pérès (3), Henry Kissinger (9), Steven Spielberg (11), Elie Wiezel (6), Woody Allen (12), l’économiste Stanley Fisher (26), le Rabbin Ovadia Yossef(45), l’écrivain David Grossman(36), les chanteurs Paul Simon (42), Leonard Cohen ( 31), Bob Dylan( 31), Barbara Streisand (46), l’ancien ministre de la défense Ehud Barak (47), l’écrivain Philippe Roth (26) et aussi le Rabbin Adi Steinstalz(49)

Le journal publie aussi cinq listes de chacune dix noms dans les domaines de la Science, avec les Prix Nobel de ces dernières années, du Droit avec  notamment les grands juristes israéliens comme les anciens présidents de la Cour Suprême, Aaron Barak et Dorit Benish, de l’art et de l’écriture, Dustin Hoffman, Amos Oz, de l’altruisme et de la contribution à un monde meilleur. Il s’avère qu’il y a plusieurs Juifs à la tête d’organisations importantes comme l’Unicef, avec son président Anthony Lake ou encore  Robert Bernstein, le fondateur d’Human Right Watch et une dernière liste des Juifs célèbres dans le sport.

Les Juifs Français

Deux noms seulement de personnalités françaises dans ces listes. Dans la liste des 50, Bernard Henry-Levy ( 31) et dans la le domaine de l’art Claude Lanzman.

Et juste rappeler que le “The Algemeiner” avait lui choisit sur sa liste quatre français, le Président sortant du Crif, Richard Prasquier, Philippe Karsenty, qui méne une lutte juridique et politique contre Charles Enderlin dans l’affaire Mohammed al-Durah,[le père Desbois et aussi BHL.

Hors liste

Mis à part la liste, le journal consacre un article aux dirigeants français d’origine juive en expliquant qu’aucun d’entre eux – contrairement aux leaders américains – n’a mis en avant son identité juive, comme Laurent Fabius, Pierre Mendès France, René Joël Simon Mayer et Michel Debré dont le grand père rabbin s’était convertit au christianisme explique le journal.

La liste de la honte

Deux français sur les quatre noms choisis dans la liste de la honte, DSK et l’ancien grand rabbin de France Gilles  Bernheim. Les deux autres noms de cette liste peu sympathique: Bernard Madoff et Anthony Weiner.

Et mon avis

J’ai choisi de vous raconter l’existence de cette liste, car elle existe. Ensuite parce qu’elle  a été réalisée par un grand journal israélien, qui a mobilisé pendant six mois une équipe de près de dix journalistes. Et de plus, le journal annonce son intention de publier régulièrement ce classement.

Et mes réserves. D’abord parce que le regard est subjectif, les auteurs connaissent très bien la scène anglo-saxone, bien moins le monde juif européen et francophone et encore moins le monde juif d’Amérique du Sud ou des pays arabes. Par ailleurs, doit-on ou non classer les Juifs sur une liste? Et autre question. Ce type de classement ne risque-t-il pas d’être exploité d’une manière subversive?