A la veille de Kippour, à Bné Brak, la ville orthodoxe près de Tel-Aviv, à même la rue, des marchands ont installé leurs cages à poulets.
C’est la coutume des kapparot. On prend un coq pour les hommes et les garçons, une poule pour les femmes et les petites filles que l’on fait tourner trois fois autour de la tête en récitant une prière qui demande le rachat des fautes ou plus exactement le transfert des fautes sur le coq ou la poule. Puis, toujours au beau milieu de la rue, le sho’het, l’abatteur rituel égorge le poulet. Le poulet ou sa valeur monétaire est donné aux pauvres.
La racine de kapparot, est la même que celle du jour de Kippour. Kapar, en hébreu כפר expier, expiation.
Pourtant, cette tradition des kapparot est de moins en moins suivie. D’abord parce que de nombreuses sommités rabbiniques ont de tous temps décrié cette coutume, à l’origine probablement païenne, coutume qui n’est pas rappelée dans le Talmud, ni dans les autres écrits fondamentaux du Judaïsme. Ses réserves s’expliquent aussi en raison des questions de cacherout, le poulet égorgé à la va-vite l’est-il vraiment dans les règles scrupuleuses de l’abattage rituel, pour des questions d’hygiène et aussi par souci de ne pas faire souffrir l’animal de plus la veille du jour où chaque Juif demande le pardon de ses fautes.
Et surtout, parce que la coutume qui s’est répandue, est que le rachat des fautes peut tout aussi bien se faire en donnant de l’argent.
Mais à Bné Brak, les vendeurs de kapparot font des affaires. Des dizaines de bambins grimpent partout pour mieux voir. C’est l’évènement dans le quartier. Les familles arrivent avec leurs bambins et leurs aieux, en priant avec ferveur que le coq prenne sur lui toutes les fautes de l’année. J’ai même vu un mari faire les kapparot à sa femme enceinte – à mon regret, elle n’a pas accepté d’être photographiée, avec trois poulets, un coq si le bébé est un garçon, une poule si c’est une fille, et une autre poule pour elle.
Et si vous n’êtes pas à Bné Brak ces jours ci, j’ai pris pour vous, chers internautes, amis de mon Blog, quelques photos.


Annuler urgemment cette coutume barbare et donner de l’argent c’est plus propre, plus sympa, moins cruel et tout aussi efficace
CAFAR en hébreu a aussi la signification de recouvrir comme le Cohen le faisait avec la Coferet au sein du Temple de Jérusalem recouvrir, expier les fautes
Sur les trois poulets de la femme enceinte je ne comprends pas le bébé dans le ventre de sa mère aurait il aussi des fautes??? Bizarre
Dire qu’il y a encore des êtres humains capables de telles atrocités, ah elle est belle la religion!!!
D’accord avec l’argent c’est mieux que d’égorger des poulets au milieu de la rue
A Henry
Monsieur je ne vous connais pas mais je me permets de vous dire que dans le monde de la spiritualité il y a parfois des domaines qui ne sont pas compréhensibles des simples hommes que nous sommes
Que Kippour apporte la Paix en chacun de nous et dans le monde.
Tous ces commentaires sont surprenants ! Vous avez mieux admis que
six millions de frères, soeurs, enfants, nourrissons, vieillards, soient ensevelis sans sépulture abattus pire que ne le sont ces poulets ….. on s’émeut vite pour une bête…. qui tout compte fait ne souffre que très légèrement lorsque la chi’hita se fait par un vrai et bon cho’het