6è jour: Boum Boum Boum, mon coeur bat très fort….

Dans un kibboutz près de Sderot, les alertes sont constantes. Les jardinières d’enfants en ont fait une chanson. Lorsque la sirène d’alarme retentit, on chante: Tzeva Adom, Tzeva Adom, Alerte rouge, Alerte rouge, Vite, Vite, protégeons nous, Boum Boum Boum, mon coeur bat fort, Voilà le boum de la roquette, Voilà le boum de la roquette. Le danger est passé. Nous pouvons sortir et dégourdir nos jambes et nos bras. Et tous ensemble respirons, et encore respirons. Maintenant nous pouvons rire! Tout est fini!!!

Ou comment, permettre à des bambins de cinq-six ans de vivre face au terrorisme. La vidéo sur la chanson devenue le tube de cette semaine en Israël:

 

Omar et Bethlehem, deux films et une même histoire

Le film Omar, Omar et Nadia
Le film Omar, Omar et Nadia
Le film israélien Bethlehem Razi et Sanfur
Le film israélien Bethlehem Razi et Sanfur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bethlehem est un film israélien, Omar est un film palestinien. 

 

Omar, le nouveau long métrage du metteur en scène palestinien Hany Abu-Assad  vient d’être nominé pour les Oscars 2014 dans la catégorie du Meilleur film étranger. Le nouveau thriller du réalisateur de  Paradise Now a donc des chances d’être un des cinq finalistes  dans sa catégorie lors de la cérémonie du 2 mars prochain à Hollywood.

Le film israélien Bethlehem, premier long métrage du metteur en scène, Yuval Adler avec comme coscénariste, le Palestinien  Ali Waked était aussi candidat  dans la toute première sélection mais n’a pas été retenu par l’académie.

Entre le film israélien et le film palestinien, l’Académie du cinéma a dû choisir et trancher, car au fond Omar et Bethlehem racontent exactement la même histoire. Le jury de l’Académie a trouvé la version palestinienne plus authentique, plus cinématographique, plus esthétique. C’est son droit. Bien que j’ai un autre avis

Le pathètique dans cette histoire, Abu-Assad et Adler, sans se concerter  ont choisi exactement le même thème: la relation ambiguë, tout à la fois amicale, violente et déchirée entre un israélien, agent des services de la sécurité intérieure du Shin Beth et un jeune palestinien informateur, malgré lui. Les deux films ont en commun des images très belles, dures, haletantes, des dialogues  nerveux, touchants, graves, épures  deux vrais thrillers sur la guerre de l’ombre entre israéliens et palestiniens. Chacun à sa manière, chacun avec son regard.

Ces deux films tentent aussi d’explorer les sentiments des hommes dans ce conflit centenaire. La loyauté et la trahison, les rêves de fraternité dans une méfiance omniprésente, la machine infernale du politique et de la violence, où les hommes perdent le contrôle de leur vie dans des rouages inextricables et meurtriers. Au fond, tout ce que la couverture médiatique incessante ne dit pas sur le conflit israélo-palestinien.

 

L’intégralité de l’article et les bandes annonce des deux films sont publiés sur le site de Tribune Juive

http://www.tribunejuive.info/cinema/le-regard-de-katy-bisraor-omar-et-bethlehem 

 

L’aéroport de Haïfa, Joseph Kessel et 17 monomoteurs

C’était le 15 mai 1948. Le jour de la déclaration de la création de l’Etat d’Israël, Joseph Kessel se posait avec son avion sur l’aéroport de Haïfa et recevait le premier visa du tout nouvel État et le tampon arborait le chiffre Visa numéro un. L’aviateur et grand reporter venait alors couvrir la création de l’Etat hébreu pour son journal, France-Soir.

65 ans plus tard, ce sont 45 aviateurs français et belges qui se posent sur le même aéroport avec leur 17 monomoteurs. Ce rallye aérien (4 – 12 juin),  baptisé voyage pour la paix, initié par Roby Spiegel, un des leaders de la communauté juive de Belgique et par l’Association Aéro-France, amène en Israël, 45 pilotes, 3 environ par monomoteurs, tous membres d’aéroclubs français, certains hommes d’affaires européens connus. Symboliquement, les avions feront le trajet Haïfa – Massada, lieu emblématique de l’histoire juive. Leur devise est celle des Trois mousquetaires et au fond aussi la devise millénaire du peuple juif: « Un pour tous , tous pour un » et une autre de leur devise aussi très israélienne, « promouvoir, amplifier, rapprocher, renforcer.  Ils ont déjà été un peu partout dans le monde, en Espagne, Italie, Maroc, Sénégal, Pays Baltes, Tunisie, Libye,Grèce, Liban et maintenant donc en Israël.

 

65 ans et 65 évènements

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Israël a 65 ans et j’ai choisi pour chaque année un évènement. Très subjectif, évidemment. L’idée m’est venue en préparant des jeux pour la soirée de l’Indépendance. A chacun de choisir, son évènement de l’année. Non pas l’histoire de l’histoire de l’Etat d’Israël mais quelques flashs, quelques instantanés de ces 65 ans

 

1948 Le 14mai David Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël

1949 Le 15 octobre le gouvernement décide l’union de Jaffa et de Tel-Aviv

1950 50.000 Juifs du Yémen arrivent en secret en Israël

1951 Le 13 septembre, première ligne d’autobus entre Tel-Aviv et Eilat et neuf heures pour arriver à la ville du sud

1952 Après le décès de Haim Weizman qui était le premier Président de l’Etat d’Israël, Itshak Ben Zvi est élu le 10 décembre, second Président de l’Etat d’Israël

1953 Pose de la première pierre de l’Université Bar Ilan

1954 La bière israélienne Nesher, exporte pour la première fois quelques 100.000 bouteilles vers les Etats-Unis

1955 Les Manuscrits de la Mer morte arrivent en Israël

1956 La Guerre de 1956 éclate à la fin du mois d’octobre. Tsahal occupe, puis se retire du Sinaï

1957 Inauguration du port d’Eilat

1958 Pose de la première pierre du nouveau bâtiment de la Knesset

1959 La marine israélienne acquiert son premier sous-marin

1960 Adolph Eichman est capturé

1961 Le navire Egoz, avec à son bord plusieurs dizaines de Juifs du Maroc fait naufrage

1962 Ouverture au Parc des expositions de Tel Aviv de l’exposition de l’Orient, 800 entreprises de 33 pays sont présentes et les Israéliens sont fiers de ce rayonnement

1963 Création d’une nouvelle ville, Arad

1964 Inauguration du “Movil Haartzi”, l’aqueduc qui traverse Israël du Nord au Sud. L’eau du Lac de Tibériade vers le désert du Néguev

1965 Le Musée d’Israël ouvre ses portes à Jérusalem

1966 Prix Nobel de littérature à l’écrivain Shmuel Agnon et Coca Cola ouvre sa première usine en Israël

1967 Jérusalem est réunifiée

1968 Disparition du sous-marin Dakar

1969 La Cour suprême décide que la Télévision israélienne diffusera le Shabbat

1970 Douze enfants du Moshav Avivim sont tués dans un attentat

1971 Première ligne d’autobus entre Tel Aviv et Sharem El Sheich

1972 Onze sportifs israéliens sont assassinés à Munich

1973  La Guerre de Kippour

1974 21 enfants tués dans un attentat à Maalot

1975 La Tva est instaurée en Israël

1976 Opération Entebbe

1977 Le navire de la paix d’Ebbie Nathan franchi le canal de Suez

1978 Le film “Eskimo Limon” sort sur les écrans et deviendra rapidement le film emblématique des années 80 

1979 Accord de paix entre Israël et l’Egypte

1980  Décès du peintre et  écrivain Nahum Gutman

1981 Bombardement de la centrale atomique d’Osirak

1982 Première Guerre du Liban

1983 Emile Grunzweig militant de gauche est tué lors d’une manifestation de la Paix maintenant à Jérusalem

1984 Un demi-million de personnes au spectacle de Kaveret

1985 Jonathan Pollard est arrêté aux Etats-Unis

1986 Nathan Charansky arrive en Israël et Ron Arad tombe en captivité au Sud Liban

1987 Le club de foot du Betar Jérusalem emporte la Coupe de champion d’Israël

1988 La première Intifada qui a éclaté à la fin de 1987, s’aggrave

1989 Enlèvement et assassinat du soldat Ilan Saadon

1990 Relations diplomatiques avec l‘Urss

1991 Des skuds contre Tel Aviv

1992 Première médaille  olympique pour Israël, médaille d’argent pour Yaël Arad et médaille de bronze pour Oren Smadja

1993 Signature des accords d’Oslo

1994 Accord de paix entre Israël et la Jordanie

1995 Itshak Rabin est assassiné

1996 Visite du premier ministre Shimon Pérés au Katar et dans la principauté d’Oman

1997 La deuxième chaîne de la télévision commence à diffuser

1998 Inauguration des Tours Azrieli à Tel Aviv

1999 Rana Raslan, une arabe israélienne devient Miss Israël

2000 Deuxième Intifada

2001 Massada et Saint Jean d’Acre sont inscrits au patrimoine mondial  de l’humanité de l’UNESCO.

2002 Daniel Kahneman, prix nobel d’économie 

2003 La catastrophe de la  navette spatiale Columbia et le décès de l’astronaute israélien Ilan Ramon

2004 Ouverture du Terminal 3, le nouvel aéroport Ben Gourion

2005 Israël quitte la Bande de Gaza et des milliers de familles sont expulsées de leur maison. et de nouveau, le Prix Nobel d’économie au professeur Israël Aumann

2006 Enlèvement de Guilat Shalit

2007 Acte d’accusation contre le Président Moshé Katsav

2008 Le satellite Ofek 8 est lancé dans l’espace

2009 Tel Aviv fête ces cent ans

2010 Le metteur en scène israélien Joseph Cedar tourne Footnote, qui sera ovationné dans le monde quelques mois plus tard

2011  L’été israélien dans les rues d’Israël

2012 Opération Piliers de défense. Le dôme de fer détruit la plupart des kassam tirés en direction des grands centres urbains d’Israël

2013 Israël a 65 ans . Et juste espérer et prier que l’année prochaine nous puissions choisir un évènement culturel, littéraire, sportif, sympathique, pour décrire cette année.

 

Le flutiste sur un char

Israël commémore le Yom HaZikaron. Le Jour du souvenir, une semaine après le “Yom Ha Shoah” et vingt quatre heures avant le début des festivités de l’Indépendance. Dans cette semaine très particulière du calendrier israélien, derrière les chiffres, des histoires dures, émouvantes et tristes. En voici une.

Un des 25578 soldats, soldates, policiers, citoyens victimes du terrorisme, tombés pour qu’Israël puisse vivre s’appelait Yadin Tennenbaum. Né en octobre 1954, Yadin était le descendant, septième génération, de la célèbre dynastie de Zalman Tsoref – Salomon. Ce juif de Lituanie arrivée en terre sainte en 1811 a été un des premiers constructeurs de Jérusalem, l’hôpital Bikour Holim, la synagogue de la Hurba et ces descendants sont au nombre de quelques 20.000 aujourd’hui, dont beaucoup de personnalités connues notamment dans les domaines juridique et industriel.

Yadin était lui musicien. Très vite remarqué, le jeune flutiste de génie accompagne dès l’âge de 11 ans, l’orchestre philarmonique d’Israël. A 18 ans, l’armée veut l’engager dans l’orchestre de Tsahal. Mais Yadin veut être combattant. Il se porte volontaire dans les chars, sa flute et son fusil en bandoulière. Quelques mois plus tard, éclate la Guerre de Kippour. Yadin fait parti de la première unité de chars qui tente de contenir l’avancée de l’armée égyptienne au Canal de Suez. Le 10 octobre, après un combat héroïque, le char de Yadin est touché, et le soldat est tué. Porté disparu pendant de long mois, il ne sera inhumé qu’un an plus tard, en octobre 1974 et décoré à titre posthume.

Le flutiste sur un char, une histoire derrière ce chiffre anonyme de 25578 combattants morts pour Israël.

 

Officier et gentleman, mon amour

 

 

Le général Amnon Lipkin-Shahak, 15ème chef d’état-major de Tsahal s’est éteint cette semaine à l’âge de 68 ans à l’hôpital d’Hadassah de Jérusalem d’une leucémie. Soigné du cancer, il y a plus de vingt ans, il avait publiquement raconté l’existence de sa maladie, avant de prendre ses fonctions de chef d’état-major, démarche alors très inhabituelle dans l’Israël des années  90.

Officier et gentleman,( Shelly Yehimovitz,), héros d’Israël, (Benjamin Netanyaou), homme d’exception (Shimon Peres),  Amnon Lipkin-Shahak était de cette génération d’Israéliens, tout à la fois héros et humble, combattant et épris de paix, qui ont fait de Tsahal, et d’Israël une légende.

Devant la tombe de son mari, les mots de Tali Lipkin-Shahak, journaliste et mère de trois de ses cinq enfants racontent mieux que tout l’homme. J’ai donc traduit une partie du texte de Tali et voici:

 

” Dans le département d’hématologie de l’hôpital Hadassah, enfoui dans cet automne froid et dur, tu m’avais dit, «Je ne peux imaginer ce qu’aurait été ma vie sans toi, Tali.” Et je t’ai répondu. ”Je ne peux imaginer ce que sera la vie sans toi. Tiens encore le coup, Amnon, résiste, lutte, encore. ” Et tu m’as répondu.” J’ai encore de la force”. Mais, depuis longtemps, je savais que nos jours étaient comptés. Nous en parlions en filigrane, rarement, avec prudence, pour ne pas nous blesser. Mais en fait, à qui les jours ne sont pas comptés. Savons nous ce que nous réserve demain? Je tentais ainsi d’apaiser ma peine.

 

Nous nous sommes aimés sans limite. Simplement, facilement. Sans condition, sans doute aucun. Sans jeu, sans répit, sans  peur. Des vases entrelacés et communicants nous étions. Comme un système électrique en circuit fermé, une unité, pleine, unique, une, immense et parfaite autour de notre amour et de la vie que nous avions construit avec nos enfants. Compléments l’un de l’autre, différents et semblables. Et toi, la lumière qui éclairait le chemin. J’étais à toi, mon amour. Et je resterais à toi jusqu’à notre prochaine rencontre.”


	

Opération Piliers de défense – L’ambassadeur solidaire

Ce n’est pas la première fois que Christophe Bigot, ambassadeur de France à Tel Aviv, a des gestes de sympathie qui tranchent avec le ton quelque peu distant de la diplomatie française. Attitude “diplomatique”  ou  sympathie sincère? Le diplomate du Quai d’Orsay donne l’impression de vivre en symbiose avec Israël et les Israéliens: les gestes informels, le ton, l’empathie, les initiatives multiples dans le domaine culturel, l’attitude dans l’affaire Shalit, les propos sur le dossier Lee Zitouni.

Malgré les antinomies entre la France et Israël, l’ambassadeur a créé un espace différent de dialogue. L’impression que j’avais déjà depuis quelques mois s’est confirmée, cette semaine. Ce ne sont pas tous les ambassadeurs en poste en Israël qui font le tour des villes israéliennes attaquées par les roquettes, Kiryat Malachi, Ashkelon, Ashdod, Dimona, Ofakim, Beer Sheva.  Une fois n’est pas coutume. Voilà donc, une occasion d’écrire quelque chose de positif sur les relations israélo-françaises.

Photos Ambassade de France – Valentine Bourrat – Beer Sheva – 20 novembre 2012, devant une maison frappée par une roquette

Opération Piliers de défense – Les nouvelles armes de Tsahal

 

 

 

 

 

 

Du point de vue médiatique, un élément nouveau,  presque  spectaculaire dans cette opération ‘ Pilier de défense”.  Absent des médias et cumulant toutes les erreurs possibles dans le passé, Tsahal semble brusquement avoir compris qu’une guerre peut se gagner ou se perdre sur facebook et twitter.  Avec des ordres, ”venus d’en haut”, la nouvelle direction de la communication a engagé une équipe performante,  très jeune, esprit start up et new média, originaire de plusieurs pays du monde et a mis en place une panoplie médiatique holistique, innovante, osée pour un porte parole militaire. ( voir certains titres du Blog, genre ”Échangeriez-vous votre voisin belge ou suisse contre les terroristes du Hamas”)

 Désormais, les sources sont en direct, bien écrites, présentées intelligemment. Et déjà la preuve de cette guerre médiatique. Du véritable Tweet Fight, dès le début de l’opération israélienne entre les comptes Twitter de Tsahal et du Hamas. Pour tous ceux qui veulent suivre l’actualité du Moyen-Orient avec honnêteté, il faut au moins regarder et surfer.

Les nouvelles armes de Tsahal en français ( et aussi dans d’autres langues dont en arabe)

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Blog

Flickr

et même le youtube de l’élimination d’Ahmad Jaabari diffusé à peine quelques minutes après l’opération

 

Opération Piliers de défense – Ashdod et Tel Aviv

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour une histoire anodine d’ordinateur à régler, j’ai traversé en quelques heures deux mondes, deux pays.

9 heures du matin, je me rends à Ashdod, pour récupérer mon portable. Les Palestiniens ont juste attendu que je franchisse l’entrée de la ville portuaire. Détonation cinglante. Une roquette de type Graad. Sur un terrain vague, certes. Cela fait tout de même énormément de bruit. En bas d’un immeuble une mamman plaquée contre un mur sert ses deux bébés dans ses bras, un adolescent s’assoit sur un banc, les pieds croisés, et explique en riant à ses copains que lui il n’a peur de rien, et certainement pas de ces Arabes… Un policier l’expédie rapidement en direction d’un abri. Un vieil homme affolé demande en russe: mais qu’est ce qui se passe, sans comprendre vraiment…

Une heure plus tard, j’arrive dans le hall de l’hôtel David Intercontinental de Tel-Aviv, où se tient une conférence sur la publication numérique. Lobby élégant, petits fours et champagne, jeunes loups en cravate, business women sur talons hauts, frénésie devant des contrats juteux et présentation des derniers gadgets d’Apple. Le pays Tel-Aviv éclate de créativité, d’enthousiasme et d’optimisme.

A Ashdod, la moitié des écoles sont fermées, les recettes des commerces ont chuté depuis une semaine, et les habitants attendent que les canons se taisent pour redevenir créatifs, enthousiastes et optimistes.

 

Arik Einstein chante Guilad Shalit

Arik Einstein a sorti le jour de la libération de Guilad Shalit, une nouvelle chanson pour Guidat Shalit. Maintenant que tu es là...  Ecrite, enregistrée en moins de 24 heures. Qui l’aurait cru de ce chanteur si exigeant, pédant, et minutieux. Chacun savait qu’il fallait à Einstein plusieurs mois pour enregistrer une chanson. Mais le syndrome Shalit a touché aussi le plus célèbre des chanteurs israéliens. ‘ J’ai vécu comme tout Israël, avec une angoisse dans la gorge depuis cinq ans, raconte Einstein. J’ai vu tout cela de mes yeux de grand père, d’arrière grand père, 18 petits enfants et 3 arrière petits enfants. Je connais bien ce peuple, si quelqu’un est en danger, il se lève tout entier et se mobilise. Ces journées là, je peux vous dire, je suis fier d’être israélien. Sur la chanson, c’est vrai qu’il me faut du temps, mais là, j’ai lu les paroles et en quelques heures la chanson a été enregistrée.

Rapide traduction – très rapide, juste pour permettre à nos amis non hébraisants d’entendre et de comprendre:  “Nous n’oublirons jamais, l’instant où nous avons appris que c’était fini, que tu allais revenir à la lumière. Le premier frisson, après cinq ans, maintenant que tu es là, après cinq ans, Ne cours pas, prend ton temps, tu seras toujours un héros, il n’est pas facile de pardonner au destin. Maintenant que tu es là, il est permis d’aimer, d’embrasser.  Il est permis de pleurer, de respirer, la peur qui ne reviendra plus nous as brisé le coeur. Nous aimons entendre ton nom, Nous t’avons attendu, juste pour de donner, pour t’aimer. Surtout n’ai pas honte, prend cet amour. Après cinq ans, il est permis d’aimer, de serrer fort dans ses bras, il est permis de respirer.  Arik Einstein