Yaffa Yarkoni a tiré sa dernière révérence

L’icône de la chanson israélienne n’aimait pas le surnom qui lui avait été donné, “la chanteuse des guerres”. Si c’est pour raconter que j’ai chanté au milieu des champs de bataille, côte à côte avec nos soldats, que je me précipitais sur le téléphone pour transmettre des messages à leurs parents (c’était bien avant le temps des Iphone et des Ipad, c’est moi qui commente évidemment), que je me rendais dans les hôpitaux lorsque l’un d’entre eux avait été blessé, je veux bien que l’on m’appelle ainsi, mais je n’aime pas la guerre, je veux la paix. Quelques années plus tard,  ”la chanteuse des guerres”  créait  le scandale , en critiquant avec virulence, “l’attitude des soldats” lors d’une des grandes opérations de Tsahal. Mais ces prises de positions politiques, avaient été vite oubliées, vite pardonnées. Comment aurait il pu en être autrement, pour celle qui sans peur et avec affront, chantait Babel Oued sous le feu de l’armée égyptienne en 1967, chantait main dans la main avec les soldats de Givati en 1948, et avec les petits enfants de ces soldats eux mêmes devenus soldats dans la Guerre du Liban de 1981.

En m’offrant Babel Oued, avait elle raconté, Haim Gouri, ( qui avait écrit les paroles de ce grand poème sur la porte d’entrée vers Jérusalem, aujourd’hui en hébreu, Shaar Hagay pour raconter la guerre d’Indépendance)  a fait de moi la chanteuse d’Israël.

Yaffa Yarkoni s’est éteinte ce lundi 1 janvier 2012, à l’âge de 86 ans. Depuis quelques trois ans, elle souffrait de la maladie d’Alzheimer. Dans une maison, entourée d’autres malades, la grande dame de la chanson israélienne, ne chantait plus, les mélodies aussi avaient échappé à sa mémoire et seulement parfois, le regard dans le vague elle tapotait de son doigt sur la table, sans que personne ne sache si ce mouvement anodin de la main était le  fil conducteur vers les musiques et la voix somptueuse de la chanteuse adulée 1. Tragédie d’une maladie encore sans espoir de guérison.

J’ai choisi deux moments de cette  grande carrière.  Les débuts et la fin. Deux moments de l’histoire d’Israël pleins de force, de tendresse aussi.

Yaffa Yarkoni dans un de ces premiers concerts en France en 1967

 Yaffa Yarkoni en 2002, dans un moment intimiste, une des ces dernières apparitions publiques enregistrant une nouvelle version d’un de ces grands succès, Kol hayonim 

1 Selon le témoignage de sa fille, raconté il y a quelques mois.

Guila Katsav

 

Pendant ces journées de tempête et de honte que traverse Israël, je pense à Guila Katsav.

Pendant les premiers mois, Guila Katsav était auprès de son mari. Toujours. Lors des spectaculaires et houleuses conférences de presse à la résidence présidentielle,  lors de la volte face de Katsav à la Cour de justice de Jérusalem, marchant d’un pas difficile dans des tailleurs serrés, poursuivit par une horde de journalistes. Spectacle difficile, de cette femme, ronde, au regard clair, comme propulsée de force sur une scène de théâtre.

D’autres femmes auraient choisi de tourner le dos à leur époux. Mais pas Guila Katsav. ” Pour protéger ses fils, sa famille, ses belle filles, ses petits enfants” a confié une de ses amies. Peut être. Etait elle convaincue de l’innocence de son mari? Moshé Katsav avait il réussi à l’entrainer dans ses persuations, ses illusions, son imaginaire. Ou est ce que Guila Katsav savait?  A preuve, les pages du verdict qui témoignent des réflexions aux collaboratrices de son mari, Fermez le bouton de votre chemise, portez des robes plus correctes. Malgré tout, Guila Katsav est elle restée, prisonnière du modèle patriarcal. Comme toute victime d’un traumatisme, Guila Katsav, est peut être passée d’un sentiment à l’autre.

Depuis quelques mois, confinée dans sa maison de Kiriat Melachie, que pense Guila Katsav? L’épouse de l’ancien président n’a apparemment, plus réussi ou plus voulu faire face à cette situation.  Plus une seule fois, elle ne s’est rendue à la Cour de Tel Aviv, ni au cours du procès, ni lors du verdict, ni lors de la séance où les juges ont condamné son mari à sept ans de détention.

Ezer kenegdo est il écrit, dans le texte de la Genèse (2-18), pour parler de la création de la femme.  « Une aide à ses côtés » dans la traduction française. Avant que d’autres traductions plus proches du texte biblique rectifient et traduisent «une aide contre lui» ou encore« une aide en face à lui». Vrai dilemme. Etre à jamais à ses cotés ou tirer sa révérence si son coquin de mari devient, aux yeux de la justice, carrément délinquant?

Au delà de l’histoire pathétique du couple Katsav, ce qui nous interpelle aujourd’hui, c’est le statut des femmes en Israël. C’est à l’aune des femmes que se juge une  société. Le procès Katsav est-il vraiement un succès pour le combat des femmes, comme l’ont écrit des dizaines d’éditoriaux de la presse? Oui, seulement si ce procès, améne Katsav et ses semblables à disparaître de l’identitaire israélien.

Merci Golda Meïr…

Merci Madame le premier Ministre. Grâce aux années passées à la direction de l’Etat d’Israël,  Golda Meïr permet à l’Israël 2010 d’arriver en 15è position dans un des classements du rapport important publié cette semaine par le Forum économique mondial sur l’inégalité des hommes et des femmes dans le monde.

Mais le succès pour la femme israélienne s’arrête là. Le rapport donne une image bien différente de celle d’un Israël avec une Dame de fer, dirigeant le pays de sa cuisine ou des images d’Epinal  de soldates se battant pour l’indépendance de leur pays. Israël arrive en 52è position dans ce classement mondial, loin derrière la Suède (4), l’Espagne (11), la Grande Bretagne (15), les Etats Unis (19) juste derrière la  Russie (45) et la France (46), et non loin de la Chine (!) (61).

Israël dégringole donc de 17 places, passant du 35ème rang en 2006 au 52ème en 2010 sur un total de 134 pays. Une dégradation sensible dans tous les domaines. Au niveau politique, Israël arrive en 107è position pour le nombre de ministres, en 64è pour le nombre de femmes députés et en 15è position pour le nombre d’années à la direction d’un pays (Merci donc à Golda)

Pour Hanna Herzog, sociologue, professeur à l’Université de Tel Aviv, cette chute s’explique avant tout, par l’inégalité des salaires à travail égal ainsi que par l’absence de femmes dans les postes dirigeants de l’économie israélienne. ” Le phénomène est sensible depuis le début des années 80. En Israël, la privatisation a joué  au détriment de la femme. L’Etat de moins en moins interventionniste, n’a pas pris soin de mettre en place des mécanismes permettant d’assurer la parité”.  Herzog donne l’exemple du système éducatif, la baisse du nombre d’heures d’étude, (la majorité des enfants reviennent à 13h à la maison), les  jardins d’enfants payants, ont amené les femmes à retarder le début d’une carrière

Israël est aussi pointé du doigt dans le domaine de la santé. Pour le niveau de la santé de la femme comparé à celui de l’homme  Israël arrive en 91è position. Seul point positif de cette enquête, la présence des femmes dans l’enseignement, Israël arrive au premier rang. A mettre tout de même en parallèle avec un autre rapport, celui  de l’Unesco publié il y a quelques mois, Israël arrivait dans les derniers rangs des pays occidentaux pour le niveau du salaire des enseignants.

Israël a certes connu une véritable révolution féminine en se débarrassant progressivement des carcans de la société très misogyne des débuts de l’Etat, les femmes orthodoxes arrivent  dans le monde du travail, comme les femmes bédouines et arabes. Mais ce rapport du WEF, confirme que la révolution féminine en Israël est une révolution inachevée.

Un mot sur nos voisins, qui sans surprise arrivent en bas de liste. La femme musulmane garde son statut le plus bas du monde. 123è position pour l’Iran, 124 pour la Syrie, 125 pour l’Egypte, 126 pour la Turquie, 132 pour le Pakistan et la dernière place pour le Yémen. 

Le document complet du WEF sur Israël ( Pour les pros, mais passionnant si vous avez du temps)

 

La femme orthodoxe

 

Presque un million de femmes religieuses vivent en Israël, 30 % des femmes israéliennes. Un groupe homogène dans sa volonté de vivre un quotidien  conforme à la tradition juive mais  fort différent dans  la manière d’appréhender ce judaïsme.

Tout sépare la femme ultra religieuse de « Toldot Aharon » rasée en fouloir noir confinée chez elle et rejetant l’existence de l’Etat d’Israël, la femme  des communautés ashkénazes de Bnei Brak travaillant et portant la perruque, la femme sépharade militante de Shass participant à des meeting de charité, ou encore la religieuse mère de famille, étudiante  à l’Université et liée au «  mouvement des kippas tricotées «.(Jargon local pour définir le judaïsme nationaliste, à différencier des kippas noires portées par les hommes des groupes orthodoxes.)

Pourtant toutes, certes à des degrés différents vivent  une révolution féminine, discrète presque silencieuse mais qui change déjà le statut de la femme religieuse en Israël.

La dernière étape de ce processus d’émancipation, la révolution éducative, a débuté dès le début du XX siècle et connait depuis 20 ans en Israël des  développements surprenants qui amènent des femmes orthodoxes à exiger un rôle croissant dans le devenir juif.

Une révolution féministe de l’intérieur

La révolution féministe que vit la femme religieuse en Israël n’a rien de commun avec le mouvement féministe européen ou américain. Il s’agit d’une révolution de l’intérieur,  qui ne veut en aucune manière  porter atteinte aux fondements de la société religieuse.

A titre d’exemple, ces femmes qui ont choisi d’étudier des professions réservées auparavant au monde laic, continuent, fièrement à se couvrir la tête.  Si certaines revendiquent le droit à la contraception, ( en général discrétement), le bain rituel n’est pas remis en question. Les rituels de la vie juive traditionnelle, la prière, le shabbat, les fêtes juives, restent sacrés.

En fait, presque toutes les femmes que j’ai interviewé m’ont dit chacune à leur manière, qu’elles tenaient à révolutionner leur quotidien sans remettre en question le cadre de l’orthodoxie juive.

L’aguna du destroyer

Livre sur le destroyer Eilat

Confronté au dilemme de l’aguna, certaines sommités rabbiniques, comme l’ancien grand rabbin de Tsahal, le grand rabbin Goren ont publié des jugements révolutionnaires, pour ” libérer” la femme aguna.

Coulé par des missiles égyptiens, quelques trois mois après la fin de la Guerre des Six jours, en octobre 1967, le destroyer Eilat avait à son bord 128 hommes d’équipage. 140 furent sauvés, 31 tués et 16 sont portés disparus, dont 7 hommes mariés.

Les témoignages sont contradictoires. Certains survivants affirment avoir vu les marins se noyer, d’autres racontent qu’ils ont été griévement blessés et  embarqués par les Egyptiens. Les corps ne sont pas retrouvés, le Rav Goren, alors grand rabbin de Tsahal doit trancher sur le sort de sept femmes, épouses des membres de l’équipage disparus.

” Il est exact explique t-il que selon la loi juive seuls des témoignages indélébiles sur la mort du mari, peuvent nous permettre de libérer la femme aguna. Mais nous prenons aussi en compte la complexité de la situation”

Le Rav Goren en fait choisi une technique maintes fois utilisée dans le droit juif, qui prend en compte des jugements anciens, certains datant de l’époque talmudique, d’autres des derniers siècles et procède par recoupements et  analogies.  Certes les témoignages des survivants sont contradictoires. Pourtant nous devons aussi prendre  en considération, la logique, la probabilité, le contexte de l’accident, et les précédents d’incidents identiques explique t-il  pour expliquer sa décision d’annuler le statut d’aguna des femmes des marins.

Ce décret halachique ne fait pas l’unanimité dans les milieux rabbiniques, certains rappellent d’autres jugements où dans des situations identiques les femmes étaient restées à vie, des femmes aguna.

 

L’Aguna du Dakar

 

Du point de vue de la loi juive la décision prise dans l’affaire du Dakar est encore plus révolutionnaire que celle du destroyer Eilat.

Le 25 janvier 1968, le sous-marin Dakar en mission entre la Grande Bretagne et Haïfa disparaît mystérieusement. Aucune trace, ni du sous-marin, ni de l’équipage, le mystère total entoure cette affaire et dans un premier temps, Israël, pense que le sous-marin a été capturé par une armée ennemie.

Au bout de quelques semaines, Tsahal publie un communiqué laconique: “le sous-marin Dakar a sombré pour des raisons inconnues.” Pour le Rav Goren, alors aumonier de l’armée, le dilemme est complexe. Parmi les soixante neuf hommes d’équipage, seize sont mariés et leurs épouses deviennent donc “aguna”.

Selon la loi juive, un homme disparu dans un espace d’eau ouvert ne peut être considéré comme mort, contrairement à un homme disparu dans un espace d’eau fermé comme un lac. Selon la loi juive, impossible donc de décréter que les seize marins sont morts.

Goren, persuadé, comme l’armée, que le sous-marin a coulé, cherche un fondement halachique et avance un jugement juif datant de 450 ans, stipulant qu’un homme se trouvant dans une pièce close, immergée d’eau, est  considéré comme décédé. Le sous-marin Dakar est comme une chambre close explique le rabbin Goren. Par ailleurs, le Rabbin rejette la thèse de la capture du sous marin par une armée ennemie. ” Si un prisonnier isolé peut resté retenu dans le plus grand secret, difficile de croire que soixante neuf hommes d’équipage puissent se retrouver dans une prison d’un pays arabe, sans que quelques informations ne filtrent. “

Le Rav Goren, libère donc de leur statut d’aguna, les femmes des hommes de  l’équipage disparus. Les recherches après le Dakar durent plus de trente ans. Les traces du sous-marin ne sont repérées qu’en 1999, les corps n’ont jamais pu être sortis de l’épave.

Cette attitude rabbinique d’ouverture du Rabbin Goren sera poursuivie par le Rav Ovadia Yossef, pendant la guerre de Kippour.

 

La bédouine face à l’Islam

Mars 2009

La femme bédouine est  menacée par la montée très nette du  mouvement islamique chez les Bédouins. Musulmans, les Bédouins ont une conception peu rigoureuse de la pratique  religieuse. Depuis quelques années, le mouvement islamique a de plus en plus de prise sur  la société bédouine en voie de  sédentarisation. Les velléités identitaires des Bédouins, influencés par la proximité avec Gaza,  favorisent la pénétration de l’Islam notamment au sein des jeunes générations

Symbole de cette importance grandissante, la construction de la Mosquée à Raat. Sa construction a nécessité des investissements considérables alors que cette ville où la population de moins de 20 ans est majoritaire n’a presque pas d’infrastructures pour les jeunes.

Les imams prêchent quotidiennement contre la déstabilisation de la société traditionnelle, appellent au respect de la hiérarchie traditionnelle et critiquent sans cesse l’érosion du pouvoir traditionnel des hommes sur les femmes.

 

 

Protected: Tami Arad

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Chiffres

Les  Femmes d’Israël en quelques chiffres.

Avant même de commencer à travailler sur le sujet des femmes, j’ai compilé  – et je continue d’ailleurs –  des quantités énormes de chiffres, du Bureau central des Statistiques d’abord, puis des organisations féminines, des réunions ( très nombreuses ) que tient la Knesset  sur les femmes, des rapports internes des services sociaux etc.
Des chiffres qui dévoilent beaucoup sur les femmes israéliennes. Pour les lecteurs de mon blog, en voici donc quelques uns.

 3.7 millions de femmes en Israël

 En Israël, comme dans la plupart des pays occidentaux vivent plus de femmes que d’hommes. 3.694 millions de femmes (50.6 %) et  3.614 millions d’hommes.

103 femmes pour 100 hommes

Le rapport entre les deux sexes est de 103 femmes pour 100 hommes,  rapport  fortement influencé par l’immigration  en provenance de Russie et des anciennes Républiques.

Le contraire chez les Arabes 

 Au sein de la population arabe, le rapport entre les sexes est différent, 96 femmes pour 100 hommes, situation qui ressemble à celle des pays en voie de développement.

 3 millions de femmes juives, 721.000 arabes

Sur une population totale de 7.3 millions, 5.85 millions sont juifs, 1.47 million arabes dont 721.000 femmes et 747.000 arabes.

L’âge du mariage, plus bas qu’en Europe

En Israël les femmes se marient plus jeunes que dans les pays occidentaux bien que l’âge du mariage amorce cette dernière décennie un changement en direction du modèle occidental.Chez la population arabe, l’âge du mariage, moins de vingt ans  évolue peu et reste semblable à la situation dans les pays orientaux.

Les divorces en augmentation

Le nombre de divorces augmente au sein de la population juive. Dans les années 70, 6.1 % des couples divorcent après sept ans de mariage, en 2009,  le taux de divorce dépasse les 12 %. Bien qu’en augmentation, les divorces restent moins nombreux en Israël que dans les pays occidentaux.

Taux de natalité plus élevé que dans les pays occidentaux

Après avoir sensiblement baissé, le taux de natalité se stabilise au début des années 90 et se situe aujourd’hui à 2.7 pour la femme juive, 3.7 pour la femme chrétienne, et 4.7 pour la femme musulmane.

 L’âge de la mère

 L’âge de la mère est de plus en plus semblable à celui des pays occidentaux. Les naissances avant 19 ans sont en baisse sensible, 3 % aujourd’hui contre 8 % dans les années 70, les naissances après 40 ans qui représentent aujourd’hui près de 3 % de l’ensemble des grossesses sont en  augmentation.

Augmentation du nombre de familles mono-parentale

100.000 familles mono-parentale vivent actuellement en Israël, un chiffre en hausse en raison du nombre important d’immigrantes de Russie. 90 % des chefs de famille mono-parentale sont des femmes

Espérance de vie, 80.9 ans

 L’espérance de vie de la femme israélienne juive est de 80.9 et celle de la femme arabe de 78.4 ans. Comme dans les pays occidentaux, l’espérance de vie de la femme est plus élevée que celle de l’homme, 77.5ans pour le Juif, 75.2 ans pour l’Arabe.

Le tabac

15 % des femmes fument au moins une cigarette par jour

 La conduite

Seulement 10 % des détenteurs de permis de conduite  « deux roues «  sont des femmes. 1 % des chauffeurs de taxi et 2 % des conducteurs d’autobus

Taux de réussite plus élevé au Bac chez les filles que chez les garçons

57 % des filles contre 47 % des garçons pour la population juive.  51 %  des filles contre 39 % des garçons pour la population arabe sont diplômes du Bac.

Record de réussite pour les jeunes filles arabes chrétiennes

Le record de détention du Baccalauréat est détenu en Israël par les jeunes filles Arabes chrétiennes. 73 % d’entre elles réussissent le Bac . Le taux le plus bas d’obtention du Bac est enregistré chez les  Arabes musulmanes avec 43 %.

Plus de femmes que d’hommes dans les Universités

58 % des diplomés en license et 55 % des diplomés en maitrise sont des femmes. Jusqu’au troisième cycle le nombre d’étudiantes est supérieur au nombre d’étudiants.

Femmes actives, Israël  en queue des pays occidentaux

48 % seulement des femmes de plus de 15 ans travaillent

Comme dans le reste du monde, les femmes gagnent moins que les hommes

Le salaire moyen de la femme représente 62 % du salaire de l’’homme.

Les femmes au Parlement. Un record lors des dernières élections

A la Knesset, 21 des 120 députés sont des femmes. Jamais autant de femmes n’avaient été élues députées au Parlement israélien. Malgré ces progrés, Israël ne se place qu’à la 69 place mondiale.

 Les femmes dans la Justice

 Si dans le domaine parlementaire, lsraël est en retard, dans la Justice la représentation féminine est supérieure  à celle enregistrée  dans les pays occidentaux. 45 %  des juges sont des femmes et 42 % des avocats.

Femmes d’Israël

  

 

J’ai écrit la première enquête sur les femmes d’Israël pour le site Proche Orient Info. POI a été une des mes plus belles expériences journalistiques. Beaucoup en raison de l’amitié qui était associée à cette aventure.

Elisabeth Schemla et Nicole Leibovitch qui ont créé et dirigé ce journal en ligne ont donc eu l’idée d’un dossier sur les femmes. J’ai écrit plusieurs papiers. Depuis,  j’ai continué à écouter, à parler, à travailler avec des femmes israéliennes, juives, arabes, bédouines, orthodoxes.

Observatrice et actrice, impliquée dans un des ces nombreux groupes de femmes qui se sont multipliés en Israël ces dernières années et qui ont choisi tout en respectant l’orthodoxie juive, d’étudier le Talmud, le Shoulhan Hahouch, les lois juives, domaines réservés jusqu’à présent aux hommes.

C’est à l’aune des femmes que se mesure le degré d’évolution d’une société. A l’origine, les femmes israéliennes faisaient partie intégrante du mythe égalitaire. Puis, par vagues d’immigration successives qui en font aussi sa formidable richesse, Israël est devenu un Etat composite, hétérogène, de plus en plus inégalitaire, dans lequel se côtoient juives, chrétiennes, musulmanes, Palestiniennes, Druzes et Bédouines.
Elles sont 3,5 millions sur 7 millions d’habitants, elles ont en commun des avancées que la démocratie, l’éducation et le combat féministe ont ensemble favorisées. Mais toutes ces femmes appartiennent de fait à des sociétés culturelles différentes. En matière d’emploi, de justice, de libertés, et même devant les violences dont elles sont l’objet – un des grands maux d’Israël – leurs situations sont très diverses

Parmi les centaines de documents, enregistrements, et papiers écrits et réunis pour cette étude qui se poursuit, je mets en ligne sur ce blog quelques “images” des femmes d’Israël