16è jour: Myriam et l’aburdité de la guerre

 

 

Dans la guerre, il y a des situations tout à la fois absurdes, illogiques, kafkaïennes et symboliques. En voici une d’entre elle.

Myriam dirige le département de pédiatrie dans un grand hôpital au centre d’Israël. Dans ce département sont hospitalisés une dizaine d’enfants palestiniens de Gaza, gravement malades, maladies du coeur, leucémie. Israël peut les soigner, et les familles ont demandé et obtenu d’Israël, une autorisation spéciale à titre humanitaire.  Pour Myriam, il faut sauver ces enfants, comme il faut sauver les enfants du monde entier. Elle passe de l’un à l’autre, tout en étant rivée sur l’écran de son téléphone. Son fils ainé fait partie de l’unité de Golani qui combat à Gaza.

Parfois raconte-t-elle, je m’arrête quelques secondes, et une pensée traverse mon esprit. Peut être que le frère, l’oncle de cet enfant, se trouve en ce moment même face à mon fils. Peut-être que mon fils fouille les caves de la maison de cet enfant. Quelques secondes, et je replonge dans la lutte acharnée pour sauver cet enfant.

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